Analyse du mouvement réaliste

        Le réalisme est un mouvement artistique du XIXᵉᵐᵉ siècle(1848-1877). Il se situe entre l’académisme et l’impressionnisme .C’est Gustave Courbet qui invente le terme de Réalisme. Le réalisme se développe dans un contexte historique chargé de changements et progrès. En 1848 à lieu la révolution contre la Monarchie constitutionnelle , de Louis Philippe , pour faire place à la seconde république . En 1851 ,Louis Napoléon organise son coup d’état et prend le pouvoir. L'année 1870 est marqué par la défaite de Louis Napoléon à Sedan , et le commencement de la troisième république démocratique parlementaire .

        Le milieu du XIXᵉᵐᵉ siècle  est aussi le berceau de grandes innovations ,en effet il est le décors de la révolution industrielle , avec le développement des chemins de fer , des machines à vapeur et en architecture les charpentes métalliques.

Les progrès scientifiques et techniques ne sont pas en reste. Lors de cette période de l'histoire on découvre le premier vaccin grâce à Pasteur , l’électricité et l'ampoule découvert par James Edison , les tubes de peinture en étain voient le jours et l'invention de la photographie pas Niépce et Daguerre. Cette dernière invention , qui apporte une possibilité de reproduction de la réalité , va pousser les artistes à poser des questions sur le rôle de peintres et de la peinture .

        Le réalisme se veut le reflet de son temps et révolutionne les codes imposés jusque là par l’école académique des Beaux arts . En peignant des paysages et des scènes de la vie courante, le Réalisme remet en cause la hiérarchie établie par l’Académie. Cette hiérarchie se composait ainsi :

 – La peinture d’histoire (scène d’histoire, mythologique, religieuse)

– Le portrait

– La scène de genre (scène de la vie tous les jours, représentations de paysans …).

– Le paysage

– La nature morte

Ainsi les peintre réaliste rejettent , les scènes exotiques , les peintures à la gloire de la religion ou des grandes batailles historiques . Les scènes de vie quotidienne et le paysage gagnent en prestige et se retrouvent désormais au même niveau que la peinture d’histoire. Pour les artistes de ce mouvement la peinture , doit être une fenêtre sur la vrai vie , celle du peuple et de leur quotidiens .

        C'est le cas de peintre , tel que Daumier, Millet et Courbet, qui sont les fiers représentants de ce mouvement . Ils reprochent , au Néo-classiques leur trop grande recherche du beau idéal , et aux romantiques leur sentimentalisme. Eux veulent peindre des choses réelles et existantes , Courbet dira « pas vu , pas peint »en réponse aux anges de Delacroix.

Ces peintres veulent mettre à jour la réalité social de leur contemporain.

Courbet et Millet  ramènent le peuple paysan au entre de l'attention , grâce à leur peinture. Avec les nouvelles innovations , qu'apporte ce siècle de progrès , les peintres peuvent peindre leur modele en extérieur  et ainsi  représenter les paysans effectuant leur dur labeur .

C'est le cas des œuvres «  les casseur de pierres » de Courbet et « Des glaneuses » de Millet.

Le premier tableau de par sa dimension représente deux hommes en grandeur nature qui tournent le dos au peintre au premier plan . En arrière plan le paysage d'une colline sombre , la lumière est apporté par les chemises des deux hommes et par les cailloux . En représentant ces deux hommes de dos , les rend anonymes , et donne donc , une représentation générale , du métier pénible de casseur de pierre. Chacun peut s'y identifier.

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