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Analyse de La Source De Gustave Courbet

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Par   •  19 Mai 2013  •  878 Mots (4 Pages)  •  6 679 Vues

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Nous allons faire l’analyse d’une œuvre de Gustave Courbet, La source. Il s’agit d’une huile sur toile réalisée à la fin du XIXème siècle, en 1862. Cette époque, jusqu’à la première moitié du XXème siècle, voit naître de nombreux courants artistiques comme le réalisme, l’impressionnisme et le surréalisme.

Le tableau représente une femme nue se rafraîchissant auprès d’une source d’eau dans un décor naturel. La végétation est luxuriante, elle occupe la partie gauche et haute du tableau, on aperçoit aussi une paroi rocheuse sur la droite. La source apparaît comme une légère cascade, cachée en grande partie par la femme qui s’y douche. A ses pieds se trouve le ruisseau, calme et peu profond, alimenté par la source.

Les couleurs dominantes, qui se contrastent, sont la couleur claire de la chair du corps de la femme et le vert foncé de la végétation. Enfin, les beiges de la pierre se mêlent au gris de l’eau. Au-dessus de la source se trouve une touche de bleu, qui correspond au ciel. Malgré un décor en grande partie sombre, l’œuvre n’en demeure pas moins lumineuse. Le corps de la femme éclate de lumière. La peau claire, presque blanche, reflète une lumière naturelle provenant du ciel, en témoignent les ombres sous les fesses et les taches plus claires sur les parties bombées du corps tout en rondeurs.

La peinture est d’ailleurs faite de lignes courbes et rondes qui viennent ancrer la femme dans le milieu naturel et accentuer l’effet de symbiose entre elle et la source. On repère au premier abord deux ensembles de lignes de forces. Les premières, horizontales, suivent la branche de l’arbre situé à gauche de la femme et se poursuivent le long de son épaule et de son bras droits, pour suivre une autre branche. Les autres sont verticales et partent du haut de la source et suivent le mouvement de l’eau. Ensuite, on peut trouver une autre ligne, jumelle à la dernière, qui part également du haut de la source mais qui vient ensuite le long du flanc de la femme et descend à son mollet gauche. On remarque aussi que le filet d’eau à côté du mollet gauche suit sa courbe, ce qui renforce l’impression que la femme converge avec la nature.

La femme occupe en effet une place centrale dans l’œuvre, sa peau lumineuse contraste avec la végétation sombre qui l’entoure. Cependant, l’eau à ses pieds est cristalline et claire, à l’instar de se peau. Elle est représentée entièrement nue, sans aucun apparat, et de dos. Son corps est très détaillé, on y voit les plis et creux de la chair dodue de ses jambes, de ses fesses et de ses hanches qui montent très haut sur la taille. Quant à la partie haute de son corps, comprenant le dos, le buste, les épaules et les bras, elle est menue. On voit aussi apparaître un petit globe de chair sous son aisselle. En revanche, le visage de cette femme est comme invisible. Derrière la chevelure brune, on entrevoit bien une partie du visage, mais celui-ci est flouté volontairement par l’artiste. Cette femme est anonyme, et pourtant elle est, en parfaite symbiose avec la source qui jaillit, le sujet même de l’œuvre. On peut d’ailleurs trouver dans le titre La source un double-sens ; la source du ruisseau, qu’on trouve bien dans le tableau, mais aussi la source de la vie, représentée par la femme. Ceci explique que l’artiste n’ait pas donné d’identité

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