Analyse comparative d'art plastique
Analyse sectorielle : Analyse comparative d'art plastique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar eleonore.4 • 13 Mars 2021 • Analyse sectorielle • 1 482 Mots (6 Pages) • 1 218 Vues
Houze Eleonore
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Evolution de la couleur dans la peinture : analyse comparative
Question 1
Jean-Honoré Fragonard est né en 1832, et on le considère souvent comme le peintre représentant l’esthétique du XVIII siècle (de par son style, les sujets qu’il aborde, les couleurs choisies etc)
La liseuse de Jean-Honoré Fragonard est une peinture, un portrait conservé au National Gallery à Washington et peint entre 1770 et 1772. Le tableau représente une jeune fille assise de profil et occupée à lire un livre qu’elle tient dans sa main droite. La source de lumière est hors-cadre, mais on suppose qu’elle se tient devant une fenêtre car elle est éclairée d’une lumière froide qui mets en avant et illumine les couleurs du tableau.
Ces couleurs sont concentrées sur la robe jaune citron de la jeune fille, les ornements violets (dans ses cheveux, son cou et sur sa poitrine) et les coussins lilas sur lesquels elle se repose. Le jaune et le violet étant des couleurs complémentaires, d’après la loi des contrastes simultanés de Michel-Eugène Chevreul, elles se mettent en valeur mutuellement, vibrent, et structurent ainsi le tableau.
De plus, la touche est facile à voir : Fragonard joue avec son pinceau, en faisant des touches rapides et vigoureuse, qui ajoute de la dynamique au tableau.
La peau de la jeune fille est aussi assez « marquée » par la touche de Fragonard : il n’a pas pris le temps de mélanger totalement les couleurs pour en faire des beiges nuancés, il a plutôt posé un orange saumon vif sur la joue l’oreille et les lèves de la jeune fille et a fait contraster cette couleur en faisant les ombres de sa peau avec du bleu-vert plus terne que l’orange.
Les couleurs tertiaires des murs dans le fond mettent encore plus en valeur les couleurs primaires et secondaires utilisées pour peindre la jeune fille, qui, ainsi, apparait pleine de vie, malgré le sérieux de son visage et la droiture de sa posture.
Claude Monet est un peintre impressionniste né en 1840 et mort en 1926.
Le tableau Meules, soleil couchant peint en 1891 fait partie d’une série de vingt-cinq tableaux que Monet a fait entre 1890 et début 1891. Dans ce tableau, on peut voir au premier plan une meule et son ombre prenant la moitié du tableau, et en arrière-plan un paysage montagneux avec des arbres, des champs et des bâtiments dans des tons pastels.
Les impressionnistes cherchent à capter la lumière d’un instant précis. Pour se faire, ils utilisent principalement deux techniques, que Monet mis en pratique dans Meules, soleil couchant : la juxtaposition de touches de couleur et la loi des contrastes simultanés.
En effet, le coup de pinceau est clairement visible, et on voit que les couleurs forment la meule : cette dernière est plus un tas de petits traits de couleurs plus qu’un dessin colorié. Comme ces couleurs sont plutôt espacées dans le cercle chromatique (i y a du violet, du bleu, du vert, du rouge qui vire parfois à l’orangé…) l’œil mélange toutes ces couleurs qui sont alors perçues comme une seule couleur principale : le marron (avec bien-sûr des nuances). L’œil du spectateur fait un mélange optique de ces couleurs pour qu’elles ne forment qu’une. C’est aussi grâce à la juxtaposition de couleurs que le haut de la meule paraît scintiller, comme si elle avait une auréole de lumière. Cette technique nous donne l’impression de capter les rayons et la chaleur du soleil.
Comme dit ci-dessus, la loi des contrastes simultanés de Eugène Chevreul est aussi utilisée ici. Le coucher de soleil donne une couleur jaune pastel au ciel, et on peut voir du bleu en haut à gauche et du rose en dessous. le jaune est entouré, et est ainsi mis en valeur (car rose + bleu pastel = violet pastel). C’est encore plus concret sur les montagnes (ou les champs ?) où le coucher de soleil fait passer le sol de jaune pastel à un violet lavande dans un dégradé. On voit aussi des touches de vert et de rouge dans les maisons les arbres et une partie du champ, ainsi que dans la meule. Même la signature est rouge dans le fond vert.
Ernst Ludwig Kirchner est un peintre expressionniste allemand né en 1880 et mort en 1938. L’expressionnisme consiste à déformer la réalité par des expressions exagérées dans le but de marquer le spectateur. Les formes et les couleurs sont simplifiées mais très agressives.
Deux filles nues discutant a été peint en 1907. Comme dans le synthétisme ou le primitivisme, Kirchner travaille en aplats de couleurs, avec très peu de modelé, voir pas du tout.
Les contrastes (d’après la loi des contrastes simultanés) sur ce tableau sont donc évidents : tous d’abord, on remarque le phénomène optique entre le bleu des ombres et l’orange de l’endroit où elles sont assises. On voit tout aussi bien celui sur le corps de la femme verte à gauche, qui a des touches de rose sur son corps et de rouge dans ses cheveux. Dans l’arrière-plan le violet et le jaune ne sont certes pas côte a côte, mais cela crée une sorte de structure au tableau, le spectateur voit plus ou moins une grosse masse de jaune d’un côté, et des nuances de rose, de violet et de bleu de l’autre, qui grâce au mélange optique (bien que compliqué étant donné que ce ne sont pas de petites touches de couleurs mais de grands aplats) donnent du violet.
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