Analyse Roland Barthes la chambre claire
Fiche : Analyse Roland Barthes la chambre claire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Glutenfree • 5 Décembre 2019 • Fiche • 972 Mots (4 Pages) • 1 081 Vues
A la fois sémiologue, philosophe et critique littéraire, Roland Barthes est une grande figure du XXe siècle, il écrit sur des thèmes aussi divers que varié notamment sur l’art comme la littérature ou le théâtre mais c’est en 1980 qu’il s’intéresse réellement à la photographie et qu’il publie « La chambre claire ». Les circonstances de la publication de ce livre font écho à une période très difficile pour l’auteur avec la perte de sa mère deux ans auparavant, 1980 est aussi l’année qui marque son décès dans un tragique accident. Dans cet ouvrage, il se questionne sur la place et la valeur de la photographie, son essence, qui n’est dans son contexte aborder le plus souvent de manière technique par les auteurs antérieur. Comme le dit lui-même si : « elle disposât d’un génie propre ». Cette approche singulière de la photographie donne à son ouvrage toute sa particularité et sa finesse. Il est donc essentiel de déterminer en quoi cet ouvrage se présente comme une manière novatrice d’aborder la photographie mais qui pose également ses limites ?
Cet ouvrage séparé en deux grandes parties présente une structure fragmentée mais qui s’organise en développement de concept et de pensée, qui sont abordés de manière vraisemblablement subjective parfois à la limite même du personnel. Cet ouvrage rompt avec les codes littéraires par sa maniéré d’aborder son sujet. Dans « La chambre claire » il n’est pas question d’aborder scientifiquement ou encore sociologiquement la photographie comme les écrits qui le précédent. Roland Barthes inscrit son analyse dans le champ de la phénoménologie , en d’autres termes dans une approches beaucoup plus centré sur l’affect basé sur l’expérience vécu de l’individu que produit la photographie sur celui-ci. Cet ouvrage séparé en deux grandes parties présente une structure libre mais fragmentée qui s’organise en développement progressif de concept et de pensée, qui sont abordés de manière innovante du fait de la forte présence du point de vue de l’auteur dans son analyse. En effet, l’omniprésence de la première personne du singulier, du « moi » donne cette valeur personnelle à « La chambre clair » que l’on ne retrouve pas ailleurs, comme celui de S. Sontag « Sur la photographie » qui est publié trois ans plus tôt. L’approche est certes différente mais le sujet reste la photographie, c’est d’ailleurs une grande amie de R. Barthes qui l’aidera à diffuser ses recherches en Amérique.
Pour appuyer son argumentation Barthes définit lui-même plusieurs concepts qu’il développe et utilise tout le long de son ouvrage, il relève parfois même de culture différente comme le japon avec le « Satori » ou le « Haïku ». Il sépare en premier lieu trois pratiques distinctes : « Faire, subir, regarder » Chaque actions étant associé à un de ces concept, L’Operator associé au « faire » représente le Photographe. Le Spectator celui qui « regarde » et donc le spectateur qui admire la photographie en tout lieu et sous toute forme. Pour finir ce qui est photographié qu’il définit lui-même comme cible et qu’il nomme également Spectrum associé au « subir ». Pour ce dernier, Barthes explique son choix en rapport avec son étymologie liée au « spectacle » mais également en liaison avec un autre concept émanant de la photographie, « la mort ». En effet,
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