Le fétichisme / Roland Barthes extrait de Mythologie

Laurie Le Grand                SP3S1

        C’est en 1887 que l’on emploie pour la première fois le terme «fétichisme», qui était défini comme une perversion pathologie selon un psychologue Français Alfred Binet. Depuis cette expression renvoie l’image d’une adminration excessive envers quelque chose, voir même une adoration. C’est ce terme qui est évoqué dans ce corpus.

L’essai de Roland Barthes extrait de Mythologie éditée en 1957 décrit l’automobile «La DS» comme un objet magique qui vient d’un autre univers, et comme un objet sensuel qui attire toutes les attentions. Cette attraction est reprise dans l’extrait de l’essaie de Jean Baudrillard Le système des objets est paru en 1968 à la façon dont l’objet est sujet de passion et de possession amoureuse et qui n’a plus de fonction pratique. Cette passion est communiquée aussi dans le roman d’Emile Zola Au bonheur des dames écrit en 1883 dans la manière de décrire la ruée vers les étoffes comme une attirance vers une lumière blanche, une passion nerveuse. Pour lui le culte de l’objet est divin, religieux. Ce culte à l’objet est exprimé par l’œuvre de Andy Warhol Campbell’s soup cans de 1962 ou l’objet devient collection par son accumulation et est une œuvre d’art qui met en avant la société de consommation. Comment le culte de l’objet peut-il amener d’une collection à un fétichisme?Dans un premier temps nous allons parler de l’objet utilitaire qui devient une possessions ambiguë voir sacré. Et dans un second temps nous allons voir la finalité de l’objet qui ne se réduit pas qu’à son usage.

        Le rapport aux objets varient dans le temps. Lors de  l’analyse des documents du corpus, il est montré que l’objet détient des fonctions multiples. Dans l’extrait de Jean Baudrillard l’ustensile par sa fonction pratique, se distingue de l’objet parce que ce dernier est doté par son propriétaire de qualité affectives ou esthétiques, hors contrairement à l’objet, l’ustensile est fonctionnel et possédé uniquement pour fonction pratique. L’objet a donc deux fonction celui d’être «pratiqué» et celui d’être «possédé». Pour Roland Barthes l’objet sacralisé, l’automobile suscite une passion identique à celle que suscitaient les grandes cathédrales autrefois puisqu’il est doté de qualités esthétiques et affectives. Il s’agit moins d’utiliser un véhicule que de posséder une objet magique. L’objet est donc plus convoité pour l’image qu’il donne que son aspect pratique. Pour Emile Zola les clientes témoignent d’une dévotion quasi religieuse pour les grands magasins, nouveaux temples modernes, les marchandises sont considérées comme des divintés et le linge de maison n’a plus sa qualité mais il devient un objet de convoitise, il représente une ensemble qui se décline en divers articles de confection. Quant à Andy Warhol les boites de conserves sont admireé indépendamment de leurs usages pratiques. La Campbell soup can devient un objet mythique. Le désir de posséder l’emporte sur l’acte d’achat On admire la boite de conserve sans se soucier de son usage réel L’objet n’a pas de fonctionnalité pure.

        Les objets sont le résultat d’une réflexion qui a pu mener du prototype à la série. Les objets intègrent un système de signes et l’industrie produit et rend accessibles un nombre considérable d’objets qui ont amené vers une société de consommation. Jean Baudrillard parle, dans son extrait, de la logique du système en série qui est obéit par le rapport à l’objet, qu’il soit purement fonctionnel ou possédé indépendamment de leurs usages et qui peut-être source à la fois de satisfaction et de déception. C’est aussi le cas pour Rolland Barthes lorsqu’il décrit La DS19 s’inscrivant dans une série, qui elle-même s’inscrit dans l’ensemble de l’offre de voiture. Et qui a pour conséquence la satisfaction d’un sentiment appartenance sociale de petite-bourgeoise grâce au fait d’être propriétaire d’une voiture. Le lien avec les objets est subjectif. De même que pour la boite de conserve de Andy Warhol qui est consommée en série, l’objet n’est pas autonome dans son usage, mais constitue un système complexe avec d’autres objets.

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