Analyse Les cribleuses de blé, Gustave Courbet
Commentaire d'oeuvre : Analyse Les cribleuses de blé, Gustave Courbet. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Caroline Viollet • 14 Avril 2019 • Commentaire d'oeuvre • 1 292 Mots (6 Pages) • 4 605 Vues
Les Cribleuses de blé :
Gustave Courbet
Le réalisme est un mouvement artistique et littéraire qui est apparu notamment en France et en Grande-Bretagne, en 1830 avant de conquérir les Etats-Unis. Il s'est développé principalement à partir de 1850 jusqu'en 1870. Ce courant artistique réagit contre l'idéalisme romantisme. Les peintres réalistes veulent montrer la réalité de la façon la plus sincère possible, dans une vision objective, sans l'idéaliser. Les sujets traités représentent le plus souvent la vie quotidienne du petit peuple comme les ouvriers ou les paysans. Les trois grands maîtres français de ce mouvement sont Gustave Courbet, Honoré Daumier et Jean-François Millet, ils sont classés dans le réalisme social.
Les grandes œuvres représentantes de ce mouvement nous pouvons citer : “Un enterrement à Ornans”, de Gustave Courbet (1849-1850). “L'Angélus” de Jean-François Millet (1857-1859) et “Les Glaneuses” toujours de Jean-François Millet (1857)
Au début, on considère ce mouvement comme blasphématoire. On reproche aux peintres réalistes de peindre comme «des paysans». Ces peintures sont critiquées. Pour les bourgeois, ces toiles sont grossières. En effet, peindre le petit peuple était une chose absurde pour les hautes classes. Mais petit à petit, les peintures réalistes remportent du succès.
Gustave Courbet est un peintre français, né à Ornans en 1819 et mort en Suisse en 1877. Après des études au petit séminaire d'Ornans, puis à Besançon où il s'initie à la peinture et pratique la lithographie, il se rend à Paris, en 1840, pour faire des études de droit, en vérité pour peindre. Le peintre s'affirme au salon de 1849 puis fait scandale avec “Un enterrement à Ornans”. En effet, le choix de représenter un monde familier sur des toiles de grandes tailles, en général destinées à des sujets bibliques ou mythologiques, n’a pas plus aux nombreuses critiques d’art. En 1854, sur le thème de la représentation ouvrière, Courbet peint “Les Cribleuses de blé”.
Mais en quoi cette œuvre de Gustave Courbet, est-elle une représentation du travail ? Pour répondre à cette question, nous allons analyser tout d’abord voir que c’est avant tout, une peinture réaliste de paysans travaillant dénonçant la mécanisation de leur travail. Puis ensuite, une représentation du travail des femmes chez les ouvriers.
Le XIXème siècle est un siècle de profonds changements, à la fois politiques mais aussi sociaux, liés majoritairement au développement économique et industriel. Avec la révolution industrielle s’est créée une classe ouvrière. C’est elle qui travaille dans les usines et les mines et forme ce qu’on appelle le prolétariat.
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Les Cribleuses de blé est un tableau de Gustave Courbet, peint en 1854 et exposé au musée d’Arts de Nantes. C’est une grande toile, en effet ses dimensions sont de 131 cm de hauteur et 167 cm de largeur.
A Ornans durant l’hiver 1853-1854, le peintre Gustave Courbet, immortalise ses deux sœurs en train de représenter une scène du travail paysan. Un travail en particulier réservé aux femmes. Au centre, élancée et massive, nous montrant son dos par la force de son action, géante domestique d’une force très féminin, la première sœur crible le blé au moyen d’un grand van. Agenouillée, les bras tendus, à travers son travail, elle nous laisse entendre le bruit et la rythmique incessante du va-et-vient des grains de blés frottant le fond du tamis. La pluie fine de grains grouper par le fond du tamis se fait entendre, dans le bruissement de sa chute sur le sol recouvert d’un drap épais, probablement en lin, fibre issue d’un autre grain cultivé, récolté, criblé. Vêtue d’une robe rouge, le linge rose devant elle sur le dossier de chaise propose une nuance atténuée. Elle offre au regard ses épaules couvertes d’un foulard noué et sa nuque sur lesquels se projette des taches de lumière filtrée par une treille située hors cadre. Sa posture, et ses bras musclés semblent montrer un travail harassant par le physique. En effet, ces femmes travaillaient toute la journée et étaient épuisées. La mécanisation était encore rare en France.
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