Ubik, Philip K Dick - présentation

Ubik, par Philip K. Dick

Présentation

Philip Kindred Dick né en 1928 à Chicago. Entre dépressions, consommations de drogue et paranoïa, l’écriture de Dick se révèle dans la science fiction, sorte d’échappatoire à ses angoisses. La perception de la réalité ainsi que la place de l’humanité sont deux thèmes se situant au centre de son écriture.

Ces débuts d’écrivain en 1950 ont été difficiles, ignoré par son style complexe et étrange.

C’est avec son roman The man in the high castle écrit en 1962 qu’il va se révéler et imposer son style d’écriture.

Son héritage

Grâce à ses adaptations cinématographique et à son style, Dick a eu une grande influence dans le cinéma et dans l’histoire de la science fiction en générale. Il est également présent dans différents domaines tels que les jeux vidéos, le design industriel ou encore initiateur d’un mouvement littéraire et artistique, le cyberpunk.

Ubik et les technologies

PKD n’a pas forcément prédit les technologies même, mais a plutôt anticipé leurs effets sur la société, les réalités et les identités.

Il anticipe notamment la surveillance généralisée à laquelle on assiste aujourd’hui, à travers l’espionnage industriel par des pouvoirs psychiques.

Le concept de semi-vie explorer dans le livre et la manière dont, par exemple, Runciter interroge sa femme en semi-vie rappellent les entités d’informations que nous laissons maintenant sur le net, ces espèces de “data body” qui survivent à notre propre mort. Ubik explore la manière dont ces réalités interagissent.

Philip K. Dick observe la monétisation progressive dans son entourage et la pousse à l’extrême dans Ubik, l’examinant de manière satirique. Aujourd’hui, ce concept capitaliste est largement observable dans le domaine technologique.

Ubiquitous Computing est un terme inventé par Mark Weiser au Xerox Park en 1988 en référence direct à Ubik. Ce concept décrit l’omniprésence de l’informatique et la manière dont celle-ci se fond dans notre vie, comme un servant invisible.

Ubik et le capitalisme

PKD apporte avec Ubik une innovation dans la littérature de science-fiction dystopique de l’époque, il ne voit pas le futur comme dominé par un état totalitaire et centralisé, mais par une privatisation totale supportée par les technologies.

Dans ce monde aux allures kafkaïennes de par sa logique capitaliste poussée à l’extrême, les objets “Ubik” peuvent être compris comme une métaphore du moment de confort garanti par la société de consommation, ce plaisir de la consommation, qui nous fait oublier la mort

Ubik et la philosophie/spiritualité/réalité

Ubik anticipe l’état quasi divin des possessions matérielles et la manière dont ils sont plébiscités dans le marketing. Nous avons également d’autres allusions au Divin et la toute-puissance notamment par le personnage d’Ella et de Jory.

PKD, comme dans tous ses livres ramène également la problématique de la réalité, avec la régression des objets, du monde dans lequel les personnages évoluent, crée un monde parallèle avec le monde des semi-vivants et fait des parallèles intéressants avec le monde des idées de Platon, et l’allégorie de la caverne.

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