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Littérature et cinéma

Étude de cas : Littérature et cinéma. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Février 2019  •  Étude de cas  •  11 978 Mots (48 Pages)  •  687 Vues

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28 sept. 2018

Introduction

Pourquoi la société de consommation suscite-t-elle chez l’artiste le désir d’écrire, de filmer, de peindre ? Et inversement, qu’y a-t-il de déjà littéraire et de déjà cinématographique dans la société consommation ? C’est à dire, quel filtre l’écrivain et le cinéaste impose-t-il à la société de consommation étant donné la nature de leur médium ?

  • l’outil de l’artiste (son médium) est aussi un « modèle de pensée », une manière de penser le monde = « quand je filme c’est la caméra qui pense » Arnaud Deplechat = ça veut dire qu’il pense cinématographiquement le monde, la réalité extérieure = la caméra est un modèle de pensée, une structure mentale = qu’est ce que dans la réalité le cinéaste va exploité sans s’en rendre compte ?
  • cinéaste pense d’abord en terme de mobilité, mouvements puis en terme de sonorités
  • A Ernaux insiste sur les marques, les publicités, les conversations, les expressions qui signent l’époque, elle repère des sociolectes = elle voit toute la société à travers le langage, elle pense verbalement le monde,
  • pour le musicien ça sera un univers sonore, la forêt est déjà une symphonie
  • pour le peintre fait le lien entre le monde et sa palette, l’outil devient l’objet (le monde = palette)

P

  • Mythologie de Roland Barthes = recueil d’articles sur les objets de la société de consommation (ex : la DS), « la société est un discours » théorisé fin des années 50, son idée c’est que la société de consommation produit des petits mythes modernes et nous manipule à travers toutes les connotations qu’elle ajoute aux messages qu’elle nous envoie
  • exemple : acheter un camembert + une « mythologie » qui a un sens latent (la campagne, la jeune fille) = on pense acheter un objet, en fait on achète un discours ; le camembert « Belle des champs » s’adresse à un public masculin, à un regard masculin sur la femme

  • différence entre littérature et cinéma = le cinéma nous fait faire d’emblée une expérience sensorielle intense, sa force est de nous plonger dans un bain sonore et visuel et de jouer sur cette intensité par exemple pour nous montrer l’importance des stimuli sensoriels dans le monde moderne
  • exemple : Nocturama commence sur une vue aérienne sur Paris, on en a plein la vue, sur fond de bruit d’hélicoptère, on est assourdi, le plan suivant, on est dans le tunnel du métro
  • le monde du dessus = vie quotidienne ; vue sous-terrain = clos et obscur
  • le début du film est à l’image de tout le film

0’00 - 5’20, Playtime de Jacques Tati, 1967

  • chaque personnage a une chose spécifique à faire, on peut saisir qu’une petite partie de ce qui se passe, accumulation de personnages dans la profondeur
  • bâtiment = aéroport d’Orly
  • M. Hulot s’intègre à un groupe de touristes = on va s‘intégrer à la société de consommation à travers ces touristes dans une visite qui dure 24h
  • le film nous met en prise avec un certain espace = le ciel du générique (liberté) ≠ l’espace clos et artificiel de l’aéroport
  • transition au monde moderne, aspect mythologique ?
  • le grand ciel très pur, les cornettes des soeurs rappelle l’avion = dimension mythologique, on a d’abord rien puis un objet dur, artificiel // genèse, le monde moderne a la prétention de réinventer le monde sous la forme d’une nouvelle genèse, monde qui nait de rien = la société de consommation fait table rase du passé et elle est une négation de la nature pour créer son propre monde entièrement nouveau d’où le motif religieux = créer une forte césure
  • démarche des religieuses + aspect = renvoie à la robotique
  • le bleu était la couleur préférée de Tati = « le bleu Tati », très pure, très aérienne du ciel
  • aspect chorégraphie des acteurs, mécanique = ballet des avions sur les pistes d’atterrissage, les personnages fonctionnent de manière rectiligne, en angle droit
  • l’aéroport se remplie, accumulation d’acteurs, de trajectoires = rajout à l’impression mécanique, saturation visuelle

  • l’impression d’être dans un hôpital, en salle d’attente, les escalators marquent la modernité et nous indiquent qu’on se trouve dans un aéroport
  • son = tension, bain sonore qui couvre constamment la voix des acteurs, on entend difficilement ce que disent les acteurs = forme d’agression = soucis de la place de l’individu dans une société impersonnelle
  • M. Hulot c’est l’homme isolé, il est témoin plus qu’acteur = le personnage principal c’est l’architecture, le décor a été construit uniquement pour le film = gouffre financier, reconstruction d’une ville sur un terrain vague, 2 ans pour faire le film
  • fait passer au premier plan ce qui d’habitude est à l’arrière plan, fondus dans l’espace sonore comme par exemple le bruit des pas, chaque type de chaussures produit chaque type de bruit (la bande son a été travaillé à part), relief sonore

1 oct. 2018

Langage et cinéma, deux langage différents

  • « toutes les images disparaitront » Annie Ernaux = son livre répond à une angoisse, le livre gardera une mémoire
  • garder la trace des choses = obsession de tout le livre, le livre l’emporte sur les images, affirmation des valeurs de son média
  • affirme la supériorité du langage sur l’image (bain multisensoriel, travaille l’espace et le son)
  • le langage est général
  • l’image est particulier
  • « toutes les images » = généralité
  • le langage maitrise la flexion temporelle = on peut tout mettre au passé, au futur = on ne peut pas faire ça avec l’image ou il faut inventer des codes supplémentaires, l’image est au présent
  • l’image ≠ disparition, l’image ne dispose pas de la négation ou indirectement, la négation est un outil logique, l’image est dans la présence
  • tous les outils syntaxiques qui subordonnent amènent une réflexion (afin de, si bien que, de sorte que), le langage raisonne alors que l’image a du mal avec la syntaxe, idée de l’image « bête » = méfiance à l’égard de l’image, qui donne à penser qu’elle va à l’encontre du raisonnement
  • un texte qui voudra faire image = suppression des subordonnés
  • au cinéma on fait l’économie de dialogue sinon c’est du théâtre filmé, le seul enjeu sont les dialogues

Pourquoi la société de consommation fascine-t-elle ?

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