La cinéphilie d'avant et d'après-guerre

L’histoire de la cinéphilie d’avant et d’après-guerre.

La cinéphilie a une histoire riche, composante principale de l’histoire du cinéma depuis plus de 100 ans.

Etymologiquement, la cinéphilie est l’amour du cinéma. Aujourd’hui un cinéphile est un amateur, un passionné de cinéma et sa relation avec le cinéma. L’histoire de celle-ci renvoi aux connaissances et évènements passés et à son évolution.

Nous allons développer ensemble l’évolution de la cinéphilie afin de voir comment ce loisir « vulgaire » & « immorale » qu’était le cinéma a pu se développer au point de devenir un objet culturel porté par la cinéphilie.

        Dans un premier temps nous mettrons l’accent sur l’émergence de la cinéphilie, son lien avec l’anoblissement du cinéma voulu début 1900 et son tournant des années 1920. Puis, nous développeront son évolution d’après-guerre jusqu’à notre 21ème siècle.

L’émergence de la cinéphilie, ses supports et son décollage. Issu d’un développement urbain voire forain, le cinéma a su très vite grimper en statut. Ce loisir considéré initialement comme théâtre du pauvre a dû s’élever pour tenter de toucher des classes sociales plus fortunées. Ces démarches ne remplirent pas leur objectif initial mais contribueront fortement à la naissance de la cinéphilie.

Cet anoblissement s’est fait par des mesures progressives à parti de 1905 et nous pourrions citer la démarche de location des bandes cinématographique, qui était auparavant vendu au mètre et utilisée jusqu’à leur fin de vie dans de mauvais états comme une notable.

Cette démarche s’est réalisée la même année que la création et diffusion du 1er long métrage produit en Europe « L’enfant Prodigue » qui inspira Paul Laffite pour un des faits marquant de l’émergence de la cinéphilie : la création en 1908 de la « Société du Film d’Art ».

La démarche est claire à nouveau : séduire les classes sociales élevées.

Sans opacité puisque cette société basée à Neuilly sortira la même année « L’assassinat du Duc de Guise » qui par ses cautions intellectuelles, culturels et sociétales contribuera beaucoup au changement de l’image du cinéma qui deviendra non plus un passe-temps d’illettré mais bien un loisir culturel.

Preuve en est, Pathé et Gaumont pour ne citer qu’eux, s’alignent et créer à leur tour leurs société dédiée au « film d’art ».

Un « Sixième Art » est née peut-on considérer comme le considère Riciotto Canudo dans son essai sur la cinématographie de 1911. Cette tentative de lister le cinéma en tant que 6ème ou 7ème art s’inscrit dans cette démarche de légitimation malgré le peu d’intellectuels qui s’y intéressent.

Autre élément qui permet de légitimer la culturalisassions du cinéma : l’émergence d’un mouvement critique.

Porté par Louis Delluc, père de la critique cinématographique la cinéphilie va prendre un premier tournant majeur. Amoureux du cinéma américain, il jugera de manière dur le cinéma Français appelant à un cinéma de qualité, authentique, original et photogénique.

Il entreprit des démarches fortes qui ont apporté une grande visibilité au cinéma par le rassemblement d’intellectuelles autour de sa démarche clés : la création du « Ciné-Club de France ».

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