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Analyse linguistique chroniques Michel Audiard

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Par   •  5 Décembre 2020  •  Commentaire de texte  •  1 384 Mots (6 Pages)  •  467 Vues

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Analyse Linguistique

        La linguistique est la science qui a pour objet l’étude du langage et des langues. Cette définition nous ait donné dans le petit Larousse. Il est vrai qu’en Linguistique nous travaillons sur le langage et tout ce qu’il contient. Cela permet de mieux comprendre ce qu’un auteur veut exprimer. Cette discipline scientifique est très intéressante pour pouvoir lire entre les lignes des textes et ainsi interpréter les mots. C’est d’ailleurs ce que nous allons faire avec l’article du journaliste François Forestier sur les 11 grands films vus par… Michel Audiard parut dans l’OBS le 01/10/2020.

Dans ces chroniques de films, Michel Audiard, le dialoguiste, scénariste et réalisateur français du 20ème siècle, emploie divers procédés linguistiques pour critiquer (positivement ou négativement) de grands films. Tout d’abord nous verrons les procédés lexicaux, ensuite nous étudierons les procédés stylistiques pour finir avec les procédés syntaxiques et grammaticaux.

        

Dans les différentes critiques de M. Audiard, il utilise des procédés lexicaux comme avec les champs lexicaux.

Il est vrai que nous pouvons retrouver le champ lexical du cinéma avec les différents substantifs comme « pellicule » (p.80), « spectateur » (p.80), « écran » (p.80), « projection » (p.80), « film » (p.81), « chef-d’œuvre » (p.81), « comédie » (p.81) ou encore « metteurs en scène » (p.81). Avec ce champ lexical, nous sommes dans le sujet principal qui est le cinéma, car l’auteur fait ici des critiques de film.

Il y a également le champ lexical de la littérature avec les substantifs « lecteur » (p.80), « Agatha Christie » (p.80), « roman » (p.80), « André Gide » (p.80), « pièce » (p.81), « histoire » (p.81) et « école littéraire » (p.81). Ce champ lexical est étroitement lié au cinéma car certains de ces films sont tirés de roman. Nous sommes en train de lire les critiques et pas de regarder les films. Pour autant c’est ce que M. Audiard fait pour nous, il nous aide à poser des images grâce à ses mots. D’ailleurs la critique littéraire ou cinématographique ici, est un jugement, une appréciation sur quelque chose, un film. En effet, l’auteur de ces critiques utilise ici un vocabulaire soit appréciatif ou dépréciatif. Nous pouvons souligner le vocabulaire appréciatif avec ces substantifs ou groupe de mot : « magnifique », « sain », « réjouissant », je vous conseille », « chef-d’œuvre », « prouesses », « points déçus » et « talent ». Ces substantifs et groupe de mot se trouvent sur la page 81. Le lexique dépréciatif est aussi présent comme avec « suffoqué » (p.80), « un état légèrement comateux » (p.80), « tout sauf un film » (p.81), « un ratage » (p.81), « pas sérieux » (p.81), « triste, vilain » (p.81), « indigeste » (p.81).

Le choix des substantifs est important pour M. Audiard et ainsi faire comprendre son point de vue aux lecteurs avec le lexique qu’il emploie.

        Dans un deuxième temps, nous pouvons voir que Michel Audiard utilise des procédés stylistiques. Ces effets servent à produire un effet qui va venir percuter le lecteur, et va aider l’auteur à créer une certaine harmonie dans ses propos.

Tout d’abord, nous pouvons remarquer qu’il y a un certain nombre de figures de styles qui vont permettre de donner une autre dimension au texte. La première figure de style qui revient est la comparaison. Nous pouvons le voir avec : « à la manière d’une voiture de course » (p.80). Ici l’auteur compare le film de monsieur Welles à une voiture pour faire partager le fait que le film, images et sons, sont impressionnants et que le spectateur n’a même pas le temps de respirer que le film est déjà fini. Il y a une autre comparaison pour le film de John Huston à la page 80 : « prend la valeur d’un test pour candidat aux mathématiques et à l’infirmerie spéciale ». Enfin, nous pouvons voir la présence d’une autre comparaison à la page 81 où Audiard compare le film Rome, ville ouverte : « suivant la tournure d’esprit du spectateur, une fresque bouleversante ou une formidable tranche de rigolade ». Les figures de style servent aussi à exprimer l’avis de l’auteur, des fois un avis bien tranché. Nous pouvons le remarquer ici avec la gradation ascendante : « c’est triste, c’est vilain, et prodigieusement indigeste ».  Il y a également dans une de critique, une énumération anaphorique : « sans bagarres, sans jolies filles, sans mots d’auteur, sans coups de théâtre, sans acrobaties photographiques, sans gags, sans intrigue ». Enfin, la dernière figure de style que nous pouvons relever ici est une métaphore : « Le spectateur se trouve plongé dans un état légèrement comateux ». Michel Audiard utilise cette métaphore pour contourner le fait que le film ne soit pas à son goût. Et c’est ce à quoi les figures de style permettent : dire ce que l’on ressent de manière moins abrupt.

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