Courte critique de My Fair Lady
Commentaire d'oeuvre : Courte critique de My Fair Lady. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Orlane Bdr • 9 Octobre 2019 • Commentaire d'oeuvre • 451 Mots (2 Pages) • 643 Vues
Le film My Fair Lady, réalisé par George Cukor (1964) et une adaptation cinématographique de la pièce de théâtre Pygmalion de Bernard Shaw (1912). Le mythe de Pygmalion est un thème qui a de nombreuses fois inspiré les dramaturges et écrivains.
La légende est née dans la mythologie grecque. Pygmalion tombe en émoi devant la statue qu'il a lui-même créée, et la nomme Galatée. Priant la déesse Aphrodite de lui donner une épouse aux traits de sa statue, cette dernière exauce son voeu en donnant vie à la statue d'Ivoire. Dans le film, Henry Higgins, spécialiste du langage et de la phonétique, parie avec un collègue qu'il peut donner de l'allure et de la classe à une femme aux manières quelque peu rustres, vendeuse de fleurs. Il a donc six mois pour en faire une Lady.
Aujourd'hui, nous allons voir quelles sont les différences entre cette oeuvre littéraire de Shaw et cette oeuvre cinématographique de Cukor.
Nous voyons qu'Audrey Hepburn, interprétant Eliza Doolittle, joue d’abord à la marchande de fleurs des rues au fort accent cockney. Puis, au milieu du film, après plusieurs « h » aspirés et autant de « rain in Spain », elle descend un escalier dans la plus merveilleuse des robes et couronnée d'un diadème.
A ce moment précis, Eliza Doolittle est la plus belle femme du monde. Il n'y a que Henry Higgins, arrogant professeur de phonétique, célibataire et misogyne, pour encore l'ignorer. Pourtant, dans Pygmalion, la pièce de George Bernard Shaw, il ne le réalisera jamais, car le dramaturge ne traite que de la mutation sociale d'Eliza sans donner une bonne leçon sentimentale à Higgins.
Pour avoir vu le film mais avoir également lu le livre, nous pouvons affirmer que les deux sont extrêmement différents sur certains points.
Le livre est une histoire qui penche vers le dramatique, il est triste, Higgins paraît beaucoup plus froid et moqueur que dans le film. Il n'y a pas le côté musical, et la condition d'Eliza nous fait plus pitié que rire, contrairement à l'adaptation cinématographique.
Les fins, elles aussi, ne sont pas les mêmes dans les deux oeuvres.
Pour conclure, je dirais que le producteur a voulu faire de l'histoire de Pygmalion, qui est au départ très triste, un film joyeux et ironique, dans l'air du temps et de son époque. Il a rendu Eliza presque féministe et drôle plutôt que désespérée, et a créé un Higgins plus enjoué et sympathique que dans le livre (même s'il n'en reste pas moins énervant quelque soit l'oeuvre). Les deux oeuvres sont appréciables malgré le fait qu'elles soient assez éloignées, My fair lady de Georges Cukor reste tout de même une référence dans les adaptations cinématographiques de Pygmalion de Bernard Shaw.
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