« Molière nous dit qu’il veut corriger les hommes et la critique s’évertue à justifier cette affirmation de circonstance. En vérité il ne pense qu’a nous faire rire. » Cette réflexion de René Bray amène à se demander si elle peut s’appl

DISSERTATION LE MALADE IMAGINAIRE

       Molière est un dramaturge comique du XVIIe siècle, ayant appartenu au mouvement littéraire du Classicisme et auteur de nombreuses pièces dont Le malade imaginaire, qu’il écrivit en 1673. Celle-ci est la toute dernière du dramaturge et est une comédie ballet, c’est à dire qu’elle comporte du théâtre, du chant et de la danse.

« Molière nous dit qu’il veut corriger les hommes et la critique s’évertue à justifier cette affirmation de circonstance. En vérité il ne pense qu’a nous faire rire. » Cette  réflexion de René Bray amène à se demander si elle peut s’appliquer à notre lecture du Malade imaginaire et ainsi, quel est l’effet recherché par Molière dans son œuvre ?  

Nous verrons dans un premier temps que Molière cherche effectivement à nous faire rire, par différents moyens, mais dans un second temps que son comique peut amener le lecteur à réfléchir sur plusieurs sujets d’actualité à l’époque.                                  

     Pour commencer, Molière tente d’amuser le lecteur, puisque son œuvre reste avant tout une comédie, et  pour cela, il s’appuie sur de nombreux types de comiques et de procédés.

On trouve par exemple du comique de situation, qui contribue la plupart du temps à donner un aspect ridicule et divertissant à la scène, et amène ainsi le lecteur au rire.

Dans l’acte III, scène V, on assiste à un quiproquo, puisque Thomas Diafoirus, le jeune médecin, pense faire une déclaration à Béline, la belle-mère, alors qu’il s’adresse en fait à Angélique. Molière joue ainsi dans son œuvre sur de nombreux quiproquos qui rendent les scènes comiques et qui ici permet de renforcer le caractère stupide de Thomas Diafoirus, et ainsi provoquer des réactions des spectateurs.

Ce n’est pas le seul comique présent dans la pièce, puisque Molière emploie également du comique de caractères en exagérant fortement les traits de certains personnages afin d’insister sur leurs ridicules et entraîner la moquerie.

Ainsi, Argan est présenté dans l’œuvre comme un hypocondriaque, totalement obsédé par la maladie et  par son argent ; il ne parle que de son état de santé, est prêt à croire n’importe quel diagnostic et ne pense qu’a ses comptes et à son héritage. Thomas Diafoirus, quant à lui, est montré comme un homme qui reflète totalement la bêtise, très maladroit et qui décrédibilise complètement les jeunes nouveaux médecins. Ces deux personnages permettent ainsi aux spectateurs de rire de leurs attitudes, de leurs faits et gestes qui les rendent hilarants.

     En outre, Molière n’utilise pas seulement les comiques pour amuser le spectateur, il s’appuie aussi sur le visuel tel que les déguisements qui rendent véritables et vivantes les scènes.

Par exemple, dans l’acte III scène X, Toinette se déguise et se fait passer pour un médecin auprès de Argan, qui lui n’y voit que du feu. Elle va ensuite lui soumettre un diagnostic complètement absurde qui rend amusante la scène car Argan est loin d’être choqué. Le spectateur sait que le médecin n’est pas réel, mais Argan ne le sait pas. Tout rend ainsi cette scène comique : le déguisement de Toinette que tout le monde démasque sauf Argan ainsi que son faux diagnostic qui n’a aucun sens . Cela provoque encore des moqueries envers le personnage principal.

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