Stèle Funéraire Attique

Stèle funéraire attique (540 avt JC ; NY Met)

Cette stèle funéraire est une sculpture réalisée dans du marbre. Elle mesure, environ, 1 mètre 66. Cette taille est une taille que l'on peut décrire comme une « taille humaine ». Cette statue, conservée au Musée Métropolitain de New-York est relativement en bon état. Ce qui lui a valu l'ajout d'un sphinx, sur la partie supérieure, qui est une copie du Sphinx exposé juste côté au sein du même musée. Cette œuvre date de 540 avant Jésus Christ, c'est à dire de la période archaïque de la Grèce. Sur la stèle, il n'y a aucune signature. Néanmoins, elle a été réalisée par un artisan à la demande des proches du défunt ou du défunt lui-même. Cette stèle était située à l'endroit où le mort reposait, comme aujourd'hui, les stèles dans nos cimetières. Situons le contexte dans lequel cette œuvre a été sculptée. La période archaïque se déroule entre 1050 et 490 avant Jésus Christ. Cette période a vu la naissance des cités grecques qui se sont petit à petit organisées. La Grèce archaïque est une période assez bien connue. Nous disposons de nombreux témoignages artistiques comme cette stèle funéraire. Quelle est l'image qui se dégage de cette sculpture ? Et quelle est sa fonction ? Afin de répondre à ces questions, nous décrirons la sculpture tout en l'analysant .

L'Attique est la région d'Athènes, comme on peut le voir à la page 6 de notre polycopié.

A l'époque archaïque, la dalle de pierre constituait un marqueur funèbre. Elle représentait une borne, et plus précisément un horos entre deux mondes. La stèle était considérée, comme un témoignage, un mémorial du défunt. Les motifs, qu'on peut y trouver correspondent à quelques détails de la vie du défunt, ce qui en fait un bon souvenir pour ces proches.

Ce bas relief représente un homme nu de profil. Il tient dans sa main gauche un fruit, à son poignet est suspendu un aryballe, son bras droit est le long du corps et sa jambe gauche est légèrement en avant. Devant lui, est représentée une petite fille dans la même position. Elle tient dans sa main gauche une fleur et son bras droit est le long du corps. Contrairement à l'homme, ces jambes sont au même niveau.

Sur cette stèle, l'homme représenté est nu. Il dispose d'un buste musclé. A sa droite, on devine une petite fille qui est probablement sa sœur. Tous deux sont sculptés de manière à ce qu'on ne voie que le côté droit. Autrement dit, le côté droit est tourné vers la lumière tandis que le côté gauche est vers l'obscur. La gauche étant le côté du « diable », on peut en déduire que la représentation ne montre que le « bon côté » du défunt.

La majorité des stèles que l'on trouve font appel à des motifs récurrents, notamment ceux qui traitent le format du relief et l'anatomie. L'utilisation du relief montre que les personnes sont captives de la pierre. Mais surtout, elle sert à les mettre en valeur. Par le relief, il nous est possible de voir les moindres détails de la carrure qui est reproduite.

On constate que l'homme est en mouvement. A cette époque, le défunt n'est jamais représenté comme immobile. Le mouvement ne mettait pas simplement en avant ce que le défunt était capable de faire mais plus particulièrement

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