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J'appelle un livre manqué celui qui laisse intact le lecteur.

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Par   •  8 Novembre 2017  •  Dissertation  •  859 Mots (4 Pages)  •  1 806 Vues

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                                                                 Dissertation n° 1

                                « J’appelle un livre manqué celui qui laisse intact le lecteur. »[pic 1]

Dans le monde, il existe une infinité de livres ; des célèbres et des moins connus, des gros et des moins épais, des vieux et des nouveaux, etc… Chaque personne a ses préférences, ses besoins. Ainsi, un livre peut être estimé réussi par l’un tandis que raté par l’autre. Cette maxime dit qu’un livre qui ne touche pas le lecteur est raté voire insuffisant. Dès lors, quand considérons-nous qu’un livre soit réussi ?

Dans la littérature, un ouvrage est censé posséder l’enjeu passionnel et l’enjeu rationnel pour que le plaisir du lecteur soit complet. Certaines personnes recherchent plutôt une expérience de centrement, une histoire dans laquelle ils peuvent s’identifier, tandis que d’autres cherchent plutôt une expérience de décentrement, c’est-à-dire une histoire où ils voyagent et découvrent de nouvelles choses. Le fait de pouvoir s’identifier à un personnage aide généralement le lecteur à comprendre et ressentir les émotions des protagonistes. Cependant, ce n’est pas parce qu’une histoire prend place à l’autre bout du monde et ce il y a des centaines d’années, qu’un lecteur ne parviendra pas à ressentir les émotions du livre. Il n’y a qu’à voir dans les œuvres littéraires telles Tristan et Yseult, Roméo et Juliette, Ulysse et Pénélope dans l’Odyssée d’Homère, etc…Bien sûr, il faut aussi tenir compte du vécu du lecteur. Comme il est écrit dans l’introduction, certains vont aimer un livre alors que d’autres vont peut-être détester, à cause d’expériences vécues auparavant. C’est subjectif.

D’après l’auteur de cette phrase, un bon livre ne doit pas nous laisser indifférent. Avec le mot « intact », l’auteur ne parle pas uniquement d’émotions : un livre peut ne pas nous rendre intact en nous informant, nous apprenant des choses par exemple. C’est tout ce qui touche aux enjeux rationnels. Il doit nous faire réfléchir, faire naître de nouvelles questions, il doit nous apprendre quelque chose sur la vie ou une autre culture. Un bon livre ne se lit pas en 2h sur la plage, sans réflexion. Au contraire, un livre réussi nous demande du temps, de la concentration. Si nous lisons un livre en peu de temps, il y a peu de chance que nous ayons pris le temps d’analyser les personnages ainsi que leur caractère et émotions. De plus, lire un livre très vite assurer son oubli et un livre oublié est, par définition, un livre qui nous laisse intact.

Certes le fond du livre est important, mais la forme l’est également. En effet, qui aime lire un livre qui n’est pas spécialement bien écrit ? Beaucoup de gens ont même tendance à arrêter leur lecture quand ils n’aiment pas l’écriture de l’auteur. C’est bien connu, il est plus agréable de lire un livre avec un vocabulaire plus adapté, par exemple. Et puis, comment un lecteur peut-il être ému s’il ne comprend qu’un mot sur deux ? L’écriture est à la base de tout. Un livre a beau raconter une histoire magnifique, si personne ne la lit ou ne la comprend, cela ne sert à rien. Certains écrivains sont connus pour leur écriture particulièrement difficile, dont Sartre. « Ainsi, autrui est d’abord pour moi l’être pour qui je suis objet. » Ce genre de langage n’est pas adapté à tous, et c’est l’exemple parfait pour montrer qu’un bon livre se lit lentement, afin de permettre une réflexion, comme expliqué dans l’argument précédent.

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