Analyse Du Tableau: L'Angelus De Jean François Millet

Description d’une œuvre d’art

L’Angelus

I) Présentation Du Document

La nature du document est une reproduction

a) Nom de l’œuvre est L'Angelus

b) L’auteur est Jean François Millet (1814-1875)

c) la datation est 1857-1859

Millet a sans doute assisté à une scène semblable. Ce n’est donc pas une œuvre religieuse.

Fin du XIX° siècle. Début de l’industrialisation. Beaucoup de paysans commencent à quitter les campagnes.

Visions nostalgiques des classes aisées pour le monde rural sans doute face aux changements importants dans la société française et aux nouvelles idéologies politiques.

L' Angélus lui est commandé vers 1857 par Thomas Gold Appleton, fils d'un riche marchand américain, écrivain et grand amateur d'art.

Celui-ci n'en prend pas livraison et le tableau passe dans différentes collections. À la fin des années 1880, alors qu'il est devenu le tableau le plus cher du monde, il est acquis par Alfred Chauchard qui le lègue à l'État en 1909, avec sa collection de peintures (Photo sur diapo)

d) L technique est une peinture à l’huile entièrement réalisé à la main.

e) le lieu de conservation est à Paris au musée d'Orsay

f) Le sujet est artistique et le genre est une scène de paysannerie

g) Les dimensions sont (Hauteur) 55,5 fois 65 cm (Largeur). Donc c’est une toile de format petit.

h) Le format est à l’italienne car c’est un format paysage !

i) Le support est une toile en coton tendue sur chassis en bois. Le tableau est prêt à poser car les bords sont peints, donc on n’a pas besoin de cadre !

II) Description

Comprendre la composition

a) Millet s'attache dans ce tableau à représenter avec réalisme et délicatesse un aspect de la vie quotidienne des campagnes de son temps. Parallèlement la présentation de grandes cérémonies, la deuxième moitié du XIXe siècle voit le développement au sein du monde paysan d'une piété plus profonde et plus personnelle. La prière de l'angélus est tout à fait représentative de cette sensibilité.

Deux personnages au premier plan, un homme et une femme. L’homme a ôté son chapeau et le tient dans ses mains [ détail c ], , la femme a les mains jointes[ détail d ]. . Ils sont dans une attitude de recueillement. Le titre nous informe qu’ils doivent être en prière. Une fourche à droite de l’homme est plantée dans le sol. Entre les personnages un panier sur le sol[ détail b ]. contient des pommes de terre. Derrière la femme, et en partie masquée par sa silhouette, une brouette chargée de sacs. Avant de s’arrêter pour prier les personnages ramassaient des pommes de terre. L’espace du format est occupé au deux tiers inférieurs par des champs le tiers supérieur représente un ciel légèrement teinté de rouge. On distingue un vol d’oiseaux arrivant de la droite dans le haut de l’image. Sur la ligne d’horizon séparant les champs du ciel on distingue un clocher [détail e ]., sans doute quelques maisons et des arbres dont les silhouettes se découpent à peine sur un fond de ciel. Ils se sont interrompus dans leur activité à l’appel de l’Angélus pour prier. Le léger rougeoiement du ciel nous indique le crépuscule. Puisqu’il est environ 18 H 00 nous sommes sans doute en automne.

Tout en décrivant une scène de la vie quotidienne, Millet évite l’anecdote. En cela, le contre-jour joue un rôle essentiel, car il laisse les visages dans la pénombre et souligne l’attitude et les gestes [ détail c ] [ détail d ], leur donnant une dimension universelle. Aucun autre élément ne vient distraire l’attention ; seuls importent la prière et le recueillement. Millet cherche à associer très étroitement le spectateur à la représentation. Il disait : « En regardant cette peinture, j’aimerais que le spectateur entende sonner les cloches. »

Les détails

b) Cadre plan général : Plan général : Il montre l’environnement des personnages : paysage, ville, foule, nuit... Il sert à créer un climat.

c) Point de vue

Les 2 personnages sont vus de face, d’assez prés, ils se détachent en avant plan du paysage. Ce point de vue, ainsi que le sujet de l’œuvre, la font apparaître comme monumentale alors qu’en fait le format de la toile est petit : 53,3 cm × 66 cm. Donc l’Angle est légère contre-plongée.

d) Millet construit sa composition sur des lignes élémentaires, horizontales et verticales, et sur des rapports de proportion harmonieux, qui définissent ensemble une structure simple et équilibrée. La ligne d'horizon partage le paysage en un tiers de ciel et deux-tiers de terre. Les paysans forment deux verticales qui scandent le tableau.

Lignes

La toile s’articule autour de la diagonale montante de gauche à droite. Les principales lignes directrices sont verticales et montent vers le ciel. Le tableau représente une prière, certainement l’Angélus du soir, l’idée d’élévation de la prière vers le ciel est augmentée par l’utilisation de lignes directrices montantes. La fourche plantée, la brouette, le sac de pommes de terre et le clocher de l’église à l’arrière plan n’est pas là par hasard.

L’homme et la femme se trouvent sur les lignes de forces verticales droite et gauche ils sont situés exactement sur les 4 points naturels d’intérêts de du tableau. Cette manière de cadre renforce encore plus leur présence.

Division

Le centre géographique de la toile est situé entre les 2 personnes.

Le ciel occupe le tiers supérieur et la terre les 2 tiers inférieurs de l’œuvre.

e) Il y a une grande profondeur de champ par la succession des plans. Isolé au premier plan, au milieu d'une plaine immense et déserte, le couple de paysans prend des allures monumentales, malgré les dimensions réduites de la toile. Le champ est situé dans une plaine qui s’étend à perte de vue.

Donc la différence d’échelle

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