Histoire de l'art contemporain
Cours : Histoire de l'art contemporain. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar donovan1999 • 25 Octobre 2018 • Cours • 8 779 Mots (36 Pages) • 656 Vues
Histoire de l’art contemporain
Chapitre 1 : La peinture en France à l’époque romantique (1815-1848)
Introduction :
Avant le romantisme, c’était le néoclassique. Le romantisme se différencie du néoclassique par une représentation des sentiments. Il ne s’inspire plus de l’art antique, une première dans les courants artistiques depuis la Renaissance. Le terme néoclassique qui a un fort sens péjoratif est inventé pendant la période du romantisme mais qui est néanmoins plutôt vrai. Le néoclassique se prend de passion pour l’art antique notamment avec la découverte de Pompéi et Herculanum. Le néoclassicisme va être le retour de la philosophie de la Renaissance. On voit donc aussi le retour du nu masculin comme le raconte Winckelmann. David est le référent de ce courant et toute l’Europe viens à Paris pour travailler dans l’atelier de David.
C’est aussi la naissance des académies d’art qui vont remplacer les ateliers pour la formation des artistes, l’académie aura par la suite beaucoup d’influence faisant notamment des hiérarchies dans les tableaux et les artistes par des critères. Les académies place la peinture d’histoire comme la meilleur des peinture et les natures mortes comme le type de tableau le moins prestigieux. Ces académies sont aussi un outil du pouvoir pour contrôler l’art et ces courants. Des concours de peinture permettent aussi des voyages et des visites à Rome au milieu de l’art antique, David remportera se concours et y restera 4 jours. C’est Louis XIV qui créa l’une des académies à Paris. Les académies organisent aussi des expositions dans le palais du roi, exposition la plus prestigieuse dans le Salon Carré du palais du Louvre. Ce sont les académiciens et les artistes agréées qui peuvent exposer dans ce salon. Il y a donc une véritable bataille pour exposer à l’académie qui va entraîner l’apparition d’autres expositions créer par les artistes n’entrant jamais dans cette exposition.
Le tableau « Les Sabines » est un bel exemple du courant néoclassique avec un sujet d’histoire antique, ce tableau est un message de paix en écho du peuple français qui souhaite la paix après la violence de la révolution. C’est une composition en frise où les principales personnages sont au même plan qui est une influence de l’art antique. Le nu masculin héroïque est un autre des héritages de l’art antique, avec une idéalisation des corps. David avant de peindre fait de très nombreux dessins dans l’œuvre ce qui amène des contours très net, une lumière égal. Il n’y a pas d’expression dans les visages malgré le drame du tableau. Les formes géographiques sont aussi très présentes avec par exemple le bouclier de Tatus. Le tableau est très frontal comme le faisait Raphaëlle.
Le néoclassicisme va évoluer notamment sous l’impulsion de Napoléon par des commandes de tableaux le mettant en scène et en valeur. Napoléon va pousser les artistes à se détourner de l’histoire antique pour se focaliser sur l’histoire contemporaine. Le tableau de Gros, l’un des élèves de David, Bonaparte visitant les pestiférés en 1804 montre un début de romantisme avec la représentation de cadavres et de soldats moribonds, une place importante est donné à la mort et à la souffrance. Le « sublime » et la couleur sont des éléments annonciateurs du romantisme. On a aussi un jeu d’ombre et de lumière, s’éloignant des tableaux très claire de David.
1. Définitions du romantisme
Il n’y a pas vraiment une définition du romantisme approuvé mais une multitude de définitions possibles rendant le contours du courant assez flou. Certains artistes de l’époque ont conscience d’appartenir au romantisme mais d’autres non, comme Eugène Delacroix qui en est l’un des personnage les plus important. Le terme romantique été employé en premier en Allemagne par Friedrich Schlegel qui parle en littérature d’œuvre romantique comme une poésie universel, en devenir, infini, libre. La liberté est d’ailleurs la principale règle du courant et qui tranche encore plus avec le néoclassicisme. Chateaubriand dans Génie du christianisme estime qu’il y a une poésie chrétienne, se retournant vers un style plus nostalgique de l’art médiéval, presque primitif.
Stendal qui se veut un romantique et se dit pour Shakespeare et contre Racine du coté littéraire. Stendal s’en prend lors d’un salon il s’attaque aux générations précédentes, à David et au néoclassiques. Il fait une critique de l’impassibilité et l’absence d’émotions sur les visages des héros du tableau des Sabines de David. Il ajoute que les peintres néoclassiques savent dessiner des corps mais pas les âmes.
Charles Baudelaire va donner sa définition du romantisme dans un salon, il va dire que le romantisme ne viens pas du choix des sujets mais dans la manière de sentir. Il parle de modernité, d’intimité, de spiritualité, de couleurs, de l’infini, qui s’exprime dans le romantisme.
Le « sublime » reste l’un des symboles fort de la période définit par le philosophe Edmund Burke. L’expression est mise en avant plus que l’imitation. Le romantisme n’établit pas de norme contrairement au néoclassicisme.
2. Théodore Géricault
Le romantisme sous la Restauration sont très contesté, les commandes de tableaux se font sans l’État qui se méfie donc du courant artistique dans les salons. Théodore Géricault a d’abord essayé d’entrer dans l’Académie sans grand succès. Il va alors essayer d’impressionner le milieu artistique avec un tableau de très grand format au salon du Louvre, c’est un tableau d’histoire qui raconte le naufrage de la frégate la méduse qui vont partir à la dérive sur un radeau. L’inspiration de Géricault lui est venu d’un fait divers qui a fait un scandale en 1816, un bateau avait sombré dans la mer Méditerranée, seul 15 personnes en sont rescapés et on a découvert qu’ils ont eu recours pour survivre au cannibalisme. Le radeau de la méduse a sans doute un but politique avec comme un symbole comme le « brave » laissé par la Restauration, mais aussi le noir qui domine la pyramide de corps pour faire signe au navire qui va les sauver. On voit bien la souffrance sur les visages et les corps, on a l’absence de héros mais plutôt un groupe solidaire et notamment solidarité des races. Géricault n’a pas eu peur de faire en grand format un sujet sans message d’histoire, c’est un bouleversement des genres. La représentation de la mer va aussi être un des futures débats du romantisme. On retrouve quand même un de l’irréalisme dans les corps qui reste athlétique alors qu’ils meurent de faim. Les traditions classiques restent donc assez présente, notamment avec les figures géométriques et qui marque la composition du tableau, suggestion de la profondeur. La distance entre le spectateur est la scène est minime ce qui rajoute du réalisme. On voit l’écho des nus de Michael Ange dans la chapelle Sixtine qu’il a visité avant de faire ce tableau par le biais de l’Académie. La couleur sur ce tableau reste assez terne, beaucoup d’ocre. Ce tableau ne sera pas acheté par l’Etat, Géricault gagnera quand même de l’argent en l’exposant en Angleterre. Certains critiques d’art ont essayé de déceler un message politique dans le tableau. Géricault aura une courte carrière à cause de son décès prématuré, mais cet esprit de repoussé le néoclassique va rester avec un ami de Géricault puis par Delacroix.[pic 1]
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