Histoire Des Arts: le film Le Dictateur De Charlie Chaplin
Mémoires Gratuits : Histoire Des Arts: le film Le Dictateur De Charlie Chaplin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 17 Juin 2012 • 447 Mots (2 Pages) • 1 743 Vues
Le Dictateur (The Great Dictator) est un film américain, de type satirique, réalisé en 1940 par Charlie Chaplin.
Ce film, conçu juste avant la Seconde Guerre mondiale, fut le plus grand succès commercial de Charlie Chaplin et contribua à mobiliser l'opinion publique nord-américaine en faveur des démocraties européennes, à une époque où seule la Grande-Bretagne résistait encore à l'Allemagne nazie. Il est ouvertement inspiré par le régime nazi mis en place par Hitler. Le gouvernement allemand a d'ailleurs protesté officiellement contre sa réalisation et demandé l'abandon de ce projet, queChaplin a tenu à terminer malgré ces pressions. Le dictateur incarné par Chaplin est largement inspiré par celui-ci, et le personnage de Benzino Napoloni (interprété par Jack Oakie) est inspiré de Benito Mussolini. Bien que le film ait été réalisé avant le début de la Seconde Guerre mondiale, celui-ci laisse entendre la possibilité d'une nouvelle guerre en Europe, en même temps qu'il rappelle la brutalité du régime nazi.
Le Dictateur présente le nazisme comme un danger mortel pour les communautés juives d'Europe, pour l'humanité entière et pour la démocratie. Cette première satire a marqué la satire anti-hitlérienne postérieure qui se réfère toujours, plus ou moins directement, au film de Chaplin, de Jeux dangereux d'Ernst Lubitsch en 1942 à La Vie est belle de Roberto Benigni en 19971.
Mis à part la fin du film, très émouvante, celui-ci présente une suite de gags visuels ou de situations drôles. On peut citer notamment les scènes lorsque le dictateur Hynkel joue avec un globe terrestre gonflable (une mappemonde), ou lorsque son homologue de Bactérie (un État imaginaire inspiré de l'Italie fasciste) et lui rivalisent sur la hauteur de leurs sièges respectifs.
Une des scènes poignantes du film est celle, vue uniquement de dos, où le barbier regarde longuement brûler sa boutique. Elle sera citée dans plusieurs ouvrages consacrés au langage visuel dans le cinéma. Une autre scène mémorable est celle, à la fin du film, du discours final du barbier, qui, ayant pris l’identité de Hynkel, se lance dans un long et émouvant plaidoyerpour la paix et l'amitié entre les peuples, aux antipodes du discours raciste et haineux du véritable Hynkel, plus tôt dans le film.
Lors de ses discours, le dictateur Hynkel s'exprime en anglais mais aussi dans une langue peu compréhensible et très agressive, qui rappelle le ton sur lequel Adolf Hitler prononçait ses discours en allemand. On reconnaît d'ailleurs quelques mots similaires, comme Blitzkrieg, « Freespraken » (pour « liberté d'expression » ; ce terme en fait ne veut rien dire, mais littéralement il signifie « Libre parler »), « Beltn » (proche de l'anglais Belt, pour ceinture) ou « in der Welt » (dans le monde), ou encore « mit den Juden » (avec les Juifs).
Toujours dans ce discours, il est fait référence à la Bible et notamment à l'évangile de Luc, chapitre 17 :
« 20 Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répondit : Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. 21 On ne dira point : Il est ici,
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