Analyse de La Mariée mise à nu ar ses célibataires (Le Grand Verre) de Marcel Duchamp
Analyse sectorielle : Analyse de La Mariée mise à nu ar ses célibataires (Le Grand Verre) de Marcel Duchamp. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar juliamh • 10 Mars 2017 • Analyse sectorielle • 949 Mots (4 Pages) • 2 398 Vues
Analyse de La Mariée mise à nu par ses célibataires (Le Grand Verre) de Marcel Duchamp
Analyse inconographique
Né à Blainville-Crevon, France le 28 juillet 1887 et mort à Neuilly-sur-Seine, France le 02 octobre 1968, Marcel Duchamp est un artiste mondialement connu, considéré comme l'un des précurseurs de l'art contemporain.
La mariée mise à nu par ses célibataires, même mieux connue comme Le grand verre de est une des œuvres le plus complexes de Duchamp. Elle rassemble une série de questions et investigations qui hantent l’artiste pendant plus de 10 ans de travail, entre 1912 et 1923, années où il la déclare définitivement inachevée. La pièce est composée de deux grandes lames de verre séparées par une feuille d'aluminium où il a utilisé des éléments tels que l'emballage, du papier d'aluminium, de la poussière, etc. Elle n’a aucune interaction avec l’espace donc elle est autonome et sa colocation est soutenue.
Selon l'auteur lui-même la partie supérieure représente une femme qui se déshabille. Elle est représentée à cote de la Voie Lactée. Dans la zone inferieure il y a les neuf hommes: un prêtre, un messager, un soldat, un policier, un autre policier, un maître de la station, un serviteur, un commerçant et un fossoyeur. Ils essaient en vain de joindre sa bien-aimée. Mais la barrière qui les sépare, une feuille d'aluminium, est infranchissable donc la femme et ses neuf amants ne peuvent pas se rejoindre.
Cette œuvre est tellement difficile à comprendre que l’artiste a publié en 1934 une espèce de livre d’instructions pour le lecteur appelé La Boîte verte. Ce dernier nous explique que la mariée se met à nu pour exciter ses prétendants, mais aucun d’eux arrive à atteindre leur objectif parce qu’ils sont sépares par une barrière insurmontable. Les célibataires se comportent comme des marionnettes avec lesquelles la mariée peut jouer. Cette impossibilité de nous comprendre nous mène vers une image triste, de pleine solitude et insatisfaction du désir qui les bouleverse.
Le manque de références iconographiques explicites qui décrivent le féminin et le masculin construit un système de symboles et codes purement conceptuels. Ceci permet à l’artiste d’atteindre son objectif de rompre avec l’art de la rétine obligeant le spectateur a penser au lieu de seulement sentir un « plaisir esthétique » en contemplant les chefs d’œuvre. Duchamp passe donc d’un art qui reflète ce que l’artiste voit directement, tel comme il veut qu’on le voie à un art plus conceptuel qui ne tient pas en compte les concepts traditionnels de l’art. Il nous invite à comprendre l’œuvre comme une machine qui est à l’origine des sens et qui incite la réflexion. Laissant le problème de l’interprétation au spectateur, qui doit faire tourner la machine en unissant les concepts qui mettent ensemble cette « machine de désir érotique ».
Mise en relation du travail de Duchamp avec le texte de Tatarkiewicz
Władysław Tatarkiewicz né le 3 avril 1886 à Varsovie et mort 4 avril 1980 dans le même endroit, est un philosophe et historien de l'art polonais. Dans cet extrait de l’Histoire de six idées de Tatarkiewicz nous découvrons que la créativité artistique est concept dont on est habitue d’en parler si naturellement que souvent on n’arrive pas à distinguer l’artiste et le créateur. Cependant, ce terme n’a pas toujours existé et n’a pas toujours eu la même définition. La création dans l’antiquité est un pouvoir attribué uniquement aux Dieux. En effet, ce terme vient de la théologie et c’est dans le XIXe siècle que le terme de créateur intègre l’univers de l’art. Au XXe siècle le concept de créativité s’amplifie. Pendant que dans le siècle d’avant on pensait que seulement l’artiste peut être créatif, mais a partir du XXe siècle on utilise le concept de créativité dans un sens plus ouvert : l’homme est créatif quand il ne se limite pas à affirmer, imiter ou répéter et quand il donne quelque chose de soi même. Ce terme a surpassé le champ de l’art pour arriver jusqu’à les sciences.
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