Cinéma des origines
Cours : Cinéma des origines. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maximaximus • 14 Mars 2017 • Cours • 1 694 Mots (7 Pages) • 816 Vues
EXPOSE HISTOIRE DES ARTS
Alors qu’à la fin du XIXème siècle, Emile Zola et le naturalisme sont surreprésentés dans les salons, un nouveau courant fait son apparition et va apparaître comme un concurrent direct du naturalisme. Il s’agit du symbolisme.**
Le symbolisme est un mouvement qui s’inspire de la spiritualité, de l’imagination et du rêve et s’oppose au naturalisme qui se distingue par le réalisme de ses productions puisque elles tentent d’imiter à la perfection de la nature quand le symbolisme prête plus d’attention à l’imaginaire en dotant des images et des objets d’une signification particulière. C’est dans ce cadre la qu’en 1852 un peintre symboliste est admis au Salon et y fera ses marques avec des œuvres inspirés des figures bibliques et mythologique qui permettront le développement du symbolisme en France, aussi porté par Charles Baudelaire et son roman, Les Fleurs du Mal.**
Gustave Moreau est un peintre français du XIX ème siècle. Il étudie à l’Ecole Royale des Beaux Arts et est admis pour la première fois au Salon en 1852. Mais après une mauvaise critique en 1869 pour ses tableaux Prométhée et L’enlèvement d’Europe, il n’exposera plus jusqu’en 1876 où le peintre présente deux des tableaux ; Salomé dansant et l’Apparition qui seront tout deux repris dans le roman symboliste de Joris Karl Huysmans, A rebours, publié en 1884.**
Dans celui ci, on découvre un personnage pathétique, maladif et dégoutté de sa vie luxueuse parisienne, Jean des Esseintes. Celui ci est à la recherche de sensation rares et de plaisirs nouveaux, qui l’amèneront presque à la folie. Véritable figure de l’angoisse, celui ci se retire afin de laisser libre court à sa passion pour la littérature et les arts décadents, dont certains tableaux de Gustave Moreau. En effet, Huysmans étant lui même un fervent défenseur du symbolisme, puis de l’impressionnisme. Ce roman connut un large succès critique et commercial.**
De quelle manière Huysmans arrive-t-il à retranscrire avec tant de détails une peinture (image visuelle) par des mots?
Nous verrons dans un premier temps que Des Esseintes est fasciné par les tableaux de Gustave Moreau et notamment pour La Danse de Salomé, puis nous nous intéresserons au message de ces deux tableaux et ce qu’ils apportent au courant. **
I. La fascination de Des Esseintes
Véritable image de l’angoisse, cet anti-héros reclus cultive une fascination presque folle des grands tableaux ainsi que des œuvres littéraires qu’il à du mal à toutes apprécier. En effet, dans son désir de se couper de la société mondaine, celui ci se réfugie dans les œuvres de Gustave Moreau: «la délectation de son esprit et la joie de ses yeux, quelques œuvres suggestives le jetant dans un monde inconnu, lui dévoilant les traces de nouvelles conjectures, lui ébranlant le système nerveux par d'érudites hystéries, par des cauchemars compliqués, par des visions nonchalantes et atroces. Entre tous, un artiste existait dont le talent le ravissait en de longs transports, Gustave Moreau.»**
a) Pour les tableaux de Gustave Moreau
La fascination du personnage pour les œuvres d’art apparaît comme un des éléments scénaristique majeur du récit. Et dans toutes les œuvres décrite par Jean, ceux de Gustave Moreau ressortent particulièrement. Cette exception peut être due au caractère intemporel propre aux création du fameux peintre, entre allégorie et mythologie. En effet, son goût pour les peintures d’histoire à une époque ou la reproduction de la nature (réalisme et impressionnisme) est de mise, fait sortir Moreau du lot avec son style décadent directement opposé à l’impressionnisme et au réalisme. L’arrivée de la photographie apparaît aussi comme une grande menace, même si l’acceptation de la photographie comme art prendra du temps.
Mais le caractère intemporel des création du monsieur ne constitue pas la seule caractéristique présente dans ses œuvres. De ce fait, lorsque l’on s’attarde sur les créations de Moreau, on se retrouve face à des tableaux aux inspirations de nombreux peintres comme De Vinci pour les clairs obscurs, mais aussi de la peinture indienne ou encore le style de Michel Ange.** Mais finalement ce carrefour des styles donne des œuvres qui ne ressemblent à rien d’autre, à l’image du tableau Jupiter et Sémélé (1826) ou toutes les lignes et détails se chevauchent pour donner ce mélange culturel propre aux créations de Gustave Moreau.**
b) Le symbolisme
« Ennemie de l’enseignement, la déclamation, la fausse sensibilité, la description objective, la poésie symbolique cherche à vétir l’idée d’une forme sensible qui, néanmoins, ne serait pas son but à elle-même mais qui, tout en servant à exprimer l’idée demeurerait sujette. » Jean Moréas, Manifeste du symbolisme, Le Figaro, 1886.
**Comme dit précédemment, le symbolisme présente une conception spirituelle du monde et veulent trouver d’autres moyens d’expression pour dépasser la simple représentation réaliste.
Le symbolisme représente un concurrent direct du naturalisme, courant majeur de l’époque. Mais contrairement à ce courant, le symbolisme propose un retour a l’art primitif; c’est à dire des œuvres intemporels et détachés des techniques picturales de l’époque. C’est un courant fortement marqué par des Parisiens, tel Odilon Redon, venu s’exiler à la capitale après avoir découvert le travail de Moreau. Celui ci aura aussi son passage dans le roman de Joris Karl Huysmans.
La représentation de la femme étant un des thèmes favoris des grands peintres symbolistes, on retrouve ici Salomé dansant, associant mort et sexualité à l’image de la femme fatale.**
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