Le contexte historique du biomorphisme
Cours : Le contexte historique du biomorphisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alex.j2021 • 4 Novembre 2021 • Cours • 1 041 Mots (5 Pages) • 575 Vues
Histoire
Alfred Cort Haddon a utilisé pour la première fois le mot “Biomorphic” dans son ouvrage “Evolution in art” publié en 1895. Le terme est resté longtemps dans une tradition intellectuelle anglo-américaine. Son acceptation en France est lente pour diverses raisons.
Dans le contexte de l’art moderne, le terme a été inventé par l’écrivain britannique Geoffrey Grigson en 1935 et utilisé par la suite par Alfred H. Barr dans le cadre de son exposition de 1936 Cubisme et art abstrait.
L’art biomorphiste se concentre sur le pouvoir de la vie naturelle et utilise des formes organiques, avec des touches informes et vaguement sphériques des formes de la biologie. Le biomorphisme a des liens avec le surréalisme et l’Art nouveau.
Apparu au milieu des années 1930, le biomorphisme prend sa source dans l’anthropologie de la fin du XIXe siècle. La base du biomorphisme s’affirme aussi dans un contexte de critique des aspects les plus durs de la civilisation technico-scientifique.
Au-delà de la présentation historique et plastique du biomorphisme, notion récurrente dans l’art du XXe siècle, je vais faire un éclairage sur les années 1930 et donner toute son ampleur de cette période dite « de transition ».
Nous tenterons également de faire reconnaître la valeur d’usage d’un terme dans une histoire de l’art plus fréquemment intéressée par l’histoire des idées et de la culture scientifique et visuelle.
Le XXe siècle est une époque sans précédent, riche en évènements historiques qui marquent à jamais le destin d’un monde tout entier.
Paradoxalement, ce siècle est d’une part celui du progrès, de l’ouverture sur le monde et de la création : par exemple, l’Homme procède à la première greffe chirurgicale et part à la conquête de l’air et de l’espace.
Les grandes puissances communiquent et commercent entre elles : cette internationalisation pousse ainsi les artistes de toute l’Europe à voyager et à se rencontrer. Ce brassage de population va aider le mouvement du biomorphisme à se répandre.
D’autre part, le début du XXe siècle est aussi celui de la confrontation, et de la destruction : plusieurs nations sont en désaccord. Cela débouche sur deux guerres mondiales ainsi que sur des révolutions et des conflits à divers endroits de la planète.
Si l’Europe domine le monde dans la première moitié du XXe siècle, elle est cependant divisée par les rivalités impérialistes et coloniales. Les États-Unis vont ensuite répandre une vision économique capitaliste faisant d’eux la première puissance mondiale.
Ces changements politiques et économiques impactent les populations et amènent des bouleversements sociaux ainsi que culturels.
L’impressionnisme, né à la fin du XIXe siècle, brûle de ses derniers feux. Son insouciance fait place à des avant-gardes artistiques souvent liées à des revendications politiques ou sociales.
La peinture, la sculpture et l’architecture n’ont plus pour but le respect des traditions et du Beau académique mais de repenser l’Homme et ce qui l’entoure : les formes, les couleurs, la perspective ou encore, les sujets abordés. C’est donc dans ces conditions que né le biomorphisme.
Les artistes s’inspirent alors en partie d’œuvres africaines, océaniennes et amérindiennes qu’ils découvrent, sans pour autant oublier les arts asiatiques appréciés déjà depuis plusieurs siècles. Ces découvertes se font notamment grâce aux voyages et l’arrivé
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