La Joconde
Compte Rendu : La Joconde. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Rid6on • 9 Octobre 2014 • 533 Mots (3 Pages) • 632 Vues
C’est probablement entre 1503 et 1506 que Francesco del Giocondo commande le portrait de sa jeune épouse à Léonard qui réside alors à Florence. Mais il ne l’a certainement jamais eu en sa possession. En effet, Léonard, invité à la cour de François Ier en 1517, l’emporte sans doute avec lui en France où il meurt deux ans plus tard au Clos Lucé, à Amboise. Le tableau est vraisemblablement acheté par François Ier lui-même, qui admire « le sourire quasi divin » de la dame. Il devient rapidement par la suite une œuvre emblématique des collections françaises.
UNE COMPOSITION CLAIRE
Le tableau représente la jeune femme de trois quarts, assise dans une loggia ouverte sur un paysage. Elle regarde le spectateur et sourit. L’avant-bras gauche appuyé sur l’accoudoir d’un fauteuil, les mains posées l’une sur l’autre, elle domine l’ensemble de la composition. Sa silhouette s’inscrit dans une forme pyramidale qui affermit la stabilité de la figure. Les cheveux sombres, recouverts d’un léger voile, encadrent le visage aux sourcils épilés qui attire toute l’attention du spectateur [ détail b ].
UNE PRÉSENCE « QUI CRÈVE L’ÉCRAN »
Avec son regard pénétrant et son léger sourire, Monna Lisa semble défier le spectateur et s’en amuser. Léonard a su capter une expression fugace passée sur le visage de la jeune femme. Il représente avec précision les muscles de son visage et tous leurs mouvements, notamment aux contours des yeux et aux commissures des lèvres. Son habileté réside surtout dans la manière dont il travaille le volume des carnations, en estompant de manière très subtile les passages de l’ombre à la lumière.
Il invente ainsi un nouvel effet, le sfumato, qui lui permet de mieux inscrire la figure dans l’espace. C’est principalement grâce à cet effet, caractéristique de la peinture de Léonard, que la Joconde apparaît si présente au spectateur. Elle est là toute proche et nous observe comme derrière une fenêtre. Cette présence est encore accentuée par le contraste fort qui existe à l’intérieur du tableau entre la figure et le paysage vaporeux sur lequel sa silhouette se détache.
UN PAYSAGE ÉNIGMATIQUE
Avec ses lointaines vallées et ses pitons rocheux perdus dans la brume, le vaste paysage se révèle assez énigmatique. Sa profondeur est obtenue grâce à une perspective atmosphérique qui consiste à créer différents plans en modulant progressivement les tonalités. On passe ainsi d’un brun verdâtre à un vert bleuté pour finalement rejoindre le ciel. Au plan le plus rapproché, des signes de civilisation apparaissent : sur la droite, un pont enjambe une rivière [ détail c ] , sur la gauche, un sentier serpente [ détail d ]. Mais au fur et à mesure que l’on se rapproche de la ligne d’horizon, des montagnes féeriques [ détail e ] apparaissent, puis se fondent dans une lumière vaporeuse et vibrante.
UNE ÉTERNELLE FASCINATION
Monna Lisa nous observe et nous sourit, mais son regard s’efface derrière l’icône qu’elle est devenue. Elle fascine. Chacun y projette ses propres fantasmes. Les artistes, de toutes les périodes, n’ont cessé de s’en inspirer, de Raphaël [ image
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