Joconde
Thèse : Joconde. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 22 Octobre 2013 • Thèse • 399 Mots (2 Pages) • 957 Vues
Pourquoi La Joconde a-t-elle une renommée mondiale aussi exceptionnelle, exprimant la peinture en général et l'idéal féminin en particulier ? Qu'est-ce qui constitue l'attirance de ce tableau ? En quoi exprime-t-il l'idéal humaniste de la Renaissance tout en prenant des distances avec les lignes de conduite de cette époque ?
On dit souvent que ce tableau est incontournable, mais on dit rarement pourquoi. Comme si le raisonnement échouait par avance à expliquer ce que "cache" une image... Comme si l'intelligence en était réservée à une élite dotée d'une faculté, d'une intuition à saisir - sans en rendre compte - ce que le commun des mortels était incapable de sentir. Non...! La peinture peut se déchiffrer, s'élucider.
L'explication qui suit tient en grande partie à l'analyse et à la vision de Daniel Arasse (1944-2003), dans Histoires de peintures (Folio, 2004). Elle prend aussi comme références les décryptages du site Peintre-Analyse.com et celle du site la-mona-lisa.oldiblog.com.
1) désignation et origine du tableau
Le commanditaire de l'oeuvre est Francesco del Giocondo, riche marchand florentin qui s'adresse au peintre le plus célèbre de son temps, Léonard de Vinci. Celui-ci commence à travailler en 1502/1503. La jeune femme est âgée de 23 ou 24 ans et a déjà donné la vie à deux garçons. La famille déménage et le mari, heureux, veut installer dans la nouvelle demeure, le portrait de son épouse.
Finalement Francesco del Giocondo ne reçut jamais La Joconde car le tableau était inachevé quand Léonard quitta Florence pour Milan en 1506. Il emporta l'oeuvre en France en 1516 et mourut au clos Lucé, à côté d'Amboise, le 2 mai 1519, protégé par François 1er jusqu'au terme de sa vie. Le tableau est resté en France.
Le titre est "La Joconde" ou "Mona Lisa", pour "ma dona" (Madame), simplifié en "Mona" et son premier prénom, "Lisa".
2) identification et cadrage des éléments du tableau
Deux parties composent l'ensemble. Le choix est fait de représenter un mi-corps : buste et bras de la jeune femme, assise, positionnée de trois quarts mais pointant son regard vers le spectateur. Elle est assise sur un fauteuil sans dossier dans le cadre d'une loggia : on perçoit le rebord plat d'un muret et la naissance de deux colonnes, à gauche et à droite.
La Joconde est au centre de la composition, reflétant par ce lieu géométrique la place primordiale que l'humanisme accorde à l'individu. Et l'intersection des diagonales désigne le coeur du personnage.
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