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Étude du groupe Dior

Analyse sectorielle : Étude du groupe Dior. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Décembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 011 Mots (5 Pages)  •  797 Vues

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IMPRESSIONS DIOR

Contrairement à ce que l’on pourrait penser l’illustre Christian Dior n’est pas un parisien mais originaire de la Normandie qui lui rend actuellement hommage à travers une manifestation inédite intitulée « Impressions Dior ». Jusqu’au 22 septembre prochain, au sein de l’enchanteresse demeure familiale Dior à Granville, les créations de mode s’unissent aux peintures majeures de la deuxième moitié du 19ème siècle, véritable puits d’inspiration pour le créateur. L’impressionnisme version haute couture, ce sont près de 70 robes, une vingtaine de tableaux, des dessins, plus d’une centaine d’accessoires, le tout exposé pour le plus grand plaisir des amateurs de la mode et des arts. Coté jardin, une balade se propose au gré des parfums de la maison Dior, dérèglement sensoriel garanti.

Nature et sensations

Si dans les années 30 on pouvait retrouver dans la galerie parisienne de Dior des peintres surréalistes et cubistes, ce sont véritablement les impressionnistes marqueront ses créations. Pourquoi l’impressionnisme ? Car avec ces peintres de la fin du 19eme siècle, Dior partagera la même volonté de capter les impressions fugitives, la mobilité des phénomènes climatiques, l’aspect instable du monde. Ainsi, à la manière de Monet, Seurat ou Degas on retrouvera sur la toile ou sur la robe une imitation de la nature.

Car la nature joue un rôle essentiel tout au long du parcours de Christian Dior qui grandit à Granville, au cœur de la charmante campagne normande avec laquelle il entretient des liens étroits depuis son plus jeune âge. L’environnement naturel situé en bord de mer est surplombé par un ciel variable, le coin est en outre riche de jardins et d’une multitude florale qui constituent aux yeux de l’enfant des authentiques chefs-d’œuvre qui réapparaitront par ailleurs dans ses propres créations.

Le « New Look » imaginé par Dior en 1947, traduit en robes l’idée de la femme fleur. La silhouette révolutionnaire de ce New Look profile une ligne toute en courbes, aux jupes amples ou très étroites s’inspirant de la corolle ou de la tige d’une fleur. Christian Dior explorera toutes les possibilités de ces lignes tout en les enrichissant d’une relecture de la mode au temps des impressionnistes comme les robes à crinolines qui animent de leurs mouvements le Déjeuner sur l’herbe de Claude Monet.

La rétrospective « Impressions Dior » établit donc des passerelles entre les arts de la peinture et de la mode qui ont chacun pour dessein de sublimer la nature et la femme. Ainsi, Les Pruniers en fleurs de Camille Pissarro sont corrélés à la robe Muguet, en organdi de coton blanc, brodée de délicates clochettes. Face à La route de la ferme Saint-Siméon de Claude Monet et dont les lumières sont filtrées par des arbres verdoyants se présente le modèle Brahms, robe en organdi bleu ardoise, imprimée de fleurs blanches, rouges et bleues. Un paysage normand de Berthe Morisot (la muse de Manet) est suspendu en écho à la robe Bain de mer en organza imprimé rayé bleu, vert et ivoire renvoyant aux teintes délavées de l’aquarelle. La robe Soirée brillante est drapée sur le mannequin telle une réplique au scintillant tableau d’Edgar Degas Le bal. Coupée dans des tissus précieux, serrée à la taille avec des jupons évasés

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