Exemple de Grand Oral 2023

        Par la culture, l'homme transforme la nature et lui impose sa volonté. La nature désigne l'ensemble de ce que la culture n'a pas transformé. La culture est assimilée à la civilisation désignant l'ensemble des productions matérielles d'une société et est aussi assimilée aux productions intellectuelles. D'ailleurs on dit d'un homme qu'il est cultivé par l'étendue des connaissances qu'il possède. Ainsi, au XVIIIe siècle, tous les philosophes des Lumières mettent en priorité la raison humaine et le progrès. Néanmoins, le progrès rend la nature méconnaissable. Au XXIe siècle, l’évolution des technologies et de l'urbanisation, impacte l'écosystème. C'est avec les philosophes des Lumières que l'idée de progrès est remise en question . Certains philosophes du XVIIIe siècle, montrent les aspects négatifs de la culture chez l'homme. Tandis que d'autres sont favorables à l'idée de progrès au sein de l'humanité. Nous nous demanderons donc, comment les philosophes des Lumières redéfinissent-ils la relation entre l'Homme et la Nature.

        I- L'homme cultivé et l'univers naturel : deux conceptions paradoxales

        Premièrement, l'homme domine la nature en cultivant la terre. Par exemple, dans Candide l’optimiste de Voltaire, le protagoniste dit à Pangloss : « il faut cultiver notre jardin »l’homme ne trouve pas de repos mais travaille pour qu’il exerce son talent. Cependant, en cultivant la terre, l’homme perçoit davantage la nature comme une utilité pour son progrès. Par conséquent, la culture dénature l’homme. Rousseau oppose alors l'idée que la marche vers le progrès et l'éloignement de la nature entraîne des problèmes. Par exemple, la culture cause les inégalités sociales. Il idéalise une humanité au contact avec la nature. Pourtant, dans la lettre de Voltaire à Jean Jacques Rousseau en 1755, Voltaire s'oppose à la pensée de Rousseau car selon lui, l'homme ne saurait progresser intellectuellement à l’état de nature. Aujourd'hui, les conséquences de cette domination par l'homme, démontrent une limite. Par exemple, le réchauffement climatique est le résultat du progrès technique qui bouleverse les équilibres naturels. En revanche, l’éducation est pour l’homme un moyen d’agir avec la raison lui permettant de reconsidérer sa relation avec la nature.

II- L'homme un être qui utilise sa raison afin de mieux comprendre la nature

        Deuxiement, La culture et l'éducation vont de pair. C'est un moyen pour l'homme de se rapprocher de sa perfectibilité et d'élever sa condition naturelle. C'est ce que pense, par exemple, Kant. Car selon lui, l'homme est la seule créature qui doive être éduquée. Car, il peut utiliser la raison pour comprendre son environnement. Au lieu de penser la nature comme un défaut pour son évolution intellectuelle, il peut y réfléchir sur l’importance qu’elle apporte pour lui-même spirituellement. Par exemple dans les rêverie du promeneur solitaire, Rousseau décrit la nature et à quel point elle apaise son âme. L’ethnocentrisme européen et la société occidentale sont critiqué avec l’émergence du mythe du bon sauvage. Une nouvelle analyse se forme avec Montaigne et Rousseau. En effet, « le bon sauvage » est décrit, dans les Cannibales de Montaigne, comme une jeune humanité vivant dans un paradis terrestre loin de la corruption des européens. Dans le Discours sur l’origine des inégalités parmi les hommes, Rousseau décrit cette période de l’humanité comme étant la plus heureuse et loin d’être une société inégalitaire,mais en équilibre avec la nature. L’exemple du mythe du bon sauvage inspire une nouvelle façon de penser la nature. L’homme serait capable d’être en équilibre avec son environnement.

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