TPE de première S svt
Analyse sectorielle : TPE de première S svt. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pepac • 9 Juin 2019 • Analyse sectorielle • 3 879 Mots (16 Pages) • 536 Vues
TPE : L’hypnosédation, une alternative à l’anesthésie générale ?
- Anesthésie générale
- Le déroulement de l’opération
(p1) Quelques jours avant l’opération, une rencontre avec l’anesthésiste est nécessaire. Il va poser plusieurs questions au patient afin d’optimiser au maximum l’anesthésie et adapter les doses de médicaments : la taille, le poids, les antécédents médicaux, allergies, réaction particulière à certain produits etc…
(p2) Ensuite il y a la rencontre pré-anesthésique qui a lieu le jour même de l’opération. Elle permet de s’informer de potentiels évènements survenus entre les deux rdvs, de rassurer le patient. Un tranquillisant/calmant par voie oral peut être donné au patient afin de calmer son anxiété. Il doit également être à jeun 8h avant l’opération pour éviter tout vomissement.
(p3) Le bloc opératoire et systématiquement stérilisé ainsi que les appareils et outils nécessaire à l’opération. Cela permet d’éviter tout risque de contamination et de complication.
(p4) La première étape après l’entrée au bloc du patient est de l’endormir. L’anesthésiste lui fait donc respirer, grâce à un masque, des hypnotiques qui sont responsable de la perte de conscience. Le délai est très court puisqu’il prend environ 30 secondes.
(p5) Une respiration artificielle est ensuite mise en place pour faciliter la respiration. Un tube endotrachéal est installé dans la trachée par la bouche ou le nez et il est lui-même relié à un respirateur, un appareil de respiration mécanique. De l’oxygène et un agent d’inhalation sont transmis au patient grâce à ce tube afin de maintenir l’état d’inconscience tout au long de la durée de l’opération.
(p6) On lui administre ensuite par voie intraveineuse des antalgiques, qui servent à faire disparaitre la douleur. De plus, si nécessaire, des curares sont injecté par intramusculaire pour le relâchement des muscles. Le chirurgien peut maintenant opérer.
(p7) L’anesthésiste, lui, reste présent dans le bloc opératoire car il a pour mission de contrôler le bon dosage des médicaments et que le patient reste profondément endormi et ne ressent pas de douleur. Il doit aussi vérifier les fonctions vitales du patient : sa tension artérielle (brassard autour du bras), son cœur (des patchs collés sur la poitrine reliés à un écran), la teneur en oxygène du sang et la respiration.
(p8) A la fin de l’opération, on injecte au patient des médicament qui vont contrer les effets du curare et il ne reçoit plus d’hypnotique, ce qui va entrainer son réveil, environ 10 minutes après. Lorsque les médecins le juge apte à respirer tout seul, le tube endotrachéal ainsi que l’appareil de ventilation sont retirés. Il est ensuite conduit en salle de réveil et quand son état est stable, il regagne sa chambre
- Les produits qui interviennent, leur fonctionnement
(p9) Revenons aux médicaments injectés au patient au début de son opération : les hypnotiques, les antalgiques et les curares. Pour comprendre leur fonctionnement, il faut remonter à la base du système nerveux du corps humain.
(p10) L'organisme est desservi par de nombreux neurones. L'information part du cerveau et descend dans la moelle épinière qui se prolonge par des nerfs.
(p11) A l'extrémité des nerfs se trouve des récepteurs qui captent les informations de l'extérieur. Lors d’un échange entre deux neurones, l'information se déplace sous forme de signaux électriques dans le neurone mais c'est sous forme de signaux chimiques qu'elle franchit la synapse (petit espace entre 2 neurones).
(p12) Sous l'effet du signal électrique, l'extrémité du neurone va libérer des neurotransmetteurs. Ce sont des substances chimiques qui traversent la synapse et qui viennent ensuite se loger dans les récepteurs du neurone suivant.
L'arrivée des neurotransmetteurs déclenche un signal électrique qui va circuler le long du neurone et ainsi de suite.
Il y existe 2 types de neurotransmetteur : les neurotransmetteurs excitateurs, qui sont destinés à maintenir le neurone en activité, et les neurotransmetteurs inhibiteurs, qui vont bloquer l’activité du neurone.
Ainsi, les informations peuvent circuler d'un neurone à un autre et circuler dans le corps.
Nous savons maintenant comment les informations circulent dans notre corps, mais le cerveau régule quand même ces échanges.
En effet, notre cerveau contient une horloge interne qui gère les phases de sommeil et d'éveil.
Lorsque le cerveau est réveillé, le "centre de l'éveil" est actif. Il est maintenu dans cet état grâce à toutes les informations transmises par les neurones, qui lui proviennent des différents sens, la vue, l’ouï, le toucher…
Mais à une certaine heure, décidée par notre horloge interne, le "centre du sommeil" diffuse des messages inhibiteurs qui bloquent les neurones et donc l’activité du centre de l'éveil : on s’endort. Le cerveau ne reçoit plus d’information et c’est pour cela que quand l'on dort, on ne voit rien ne ressent rien, n'entend rien.
Parlons maintenant des hypnotiques. Ils agissent au niveau des neurones du centre de l'éveil. Ses composants se placent sur les récepteurs des neurones, au niveau des synapses. Ils sont quasi identiques au neurotransmetteur inhibiteur, normalement produit par le centre du sommeil, et les neurones ne font pas la différence. Ils pensent qu’il s’agit d’un message d’inhibition destiné à bloquer les neurones du « centre de l’éveil ». L’hypnotique bloque également la circulation des signaux électriques le long des neurones : ces derniers ne produisent plus de neurotransmetteurs. Les neurones du « centre de l’éveil » sont donc inhibés et le patient s’endort.
Le patient reçoit en continue des hypnotiques afin qu’il reste plongé dans un profond sommeil.
Cependant, malgré les hypnotiques, les messages de douleurs parviennent toujours au niveau de l'hypothalamus, une zone du cerveau qui est toujours active.
L’hypothalamus, qui contrôle d’autres fonctions de l’organisme, déclenche l’accélération du rythme cardiaque lorsqu’il est agressé. Donc plus l'hypothalamus reçoit des messages de douleurs, plus le rythme cardiaque va augmenter.
C’est là qu’interviennent les antalgiques. Ils vont permettre de supprimer la douleur. Ils agissent sur les neurones de la moelle épinière et sur ceux de l'hypothalamus. Leurs composants se fixent sur les côtés des synapses et bloquent le neurone. Le neurone qui reçoit les signaux de douleur ne peut plus rien transmettre. Au final, plus aucun message ne circule dans la moelle épinière et dans l’hypothalamus, le circuit de la douleur est bloqué.
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