Secteur du transport
TD : Secteur du transport. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bacarta • 15 Décembre 2019 • TD • 1 738 Mots (7 Pages) • 532 Vues
I – Enjeux
A – Contexte
Mayotte est une île située dans l’hémisphère sud, dans l’océan indien, dans le canal du Mozambique et plus précisément à mi-chemin entre Madagascar et l’Afrique, comme nous pouvons voir ici sur cette photo. Elle est constituée de deux îles principales (Grande-Terre et Petite-Terre), a une superficie totale de 375 km² et compte 17 communes.
Du point de vue juridique, Mayotte est un département (101ème département français depuis 2011) et est attaché à la France depuis 1941. Mayotte c’est aussi un DROM (département et région d’outre-mer), c’est-à-dire que les missions du département et de la région sont assurées par le Conseil départemental de l’île. Depuis janvier 2014, elle a accédé au statut de région Ultra-Périphérique (RUP) et bénéficie à ce titre de financement européen.
Enfin le dernier recensement de 2017 a fait état de 265 500 habitants (dont 50 % sont des étrangers), soit à peu près l’équivalent du nombre d’habitant de la ville de Bordeaux. Il faut savoir que la population ne cesse d’augmenter de manière considérable. Par exemple, de 1985 à 2017 elle est passée de 55 000 hbts à 256 000 hbts : c’est-à-dire 201 000 personnes de plus et une croissance annuelle moyenne de 6 281 hbts. L’INSEE Mayotte a même indiqué qu’on a atteint les 10 000 naissances l’an dernier (2017).
Ainsi, le département qui voit le nombre de ses habitants s’accroitre considérablement, doit faire face à plusieurs défis ou enjeux, et c’est ce que nous allons voir maintenant.
B – Enjeux
En effet, avec le constat que nous venons de faire du point de vue démographique, nous pouvons citer diverse enjeux. Parmi ces derniers, il y a la santé et l’éducation. Rappelons que c’est le département le plus jeune de France, avec 60 % de la population qui a moins de 25 ans et qu’en 2012 l’âge médian était de 17,5 ans. Mayotte a donc beaucoup de rattrapage à faire par rapport aux autres territoires français d’outre-mer : d’un côté, un désert médical important, un seul centre hospitalier pour le nombre d’habitant qu’on connait, et de l’autre côté un manque d’école car des classes surchargées allant jusqu’à 40 élèves.
Mais il y a aussi des enjeux économiques. Les dernières données en date au niveau de la richesse nationale (PIB) date de 2013. Mayotte présente le PIB par habitant le plus faible par rapport aux autres territoires français de l’outre-mer : soit 8 350 € contre par exemple 19 339 € à l’île de la Réunion, 20 072 € en Guyane et 22 226 € en Martinique. En Métropole il s’élevait à 32 084 € par habitant, c’est-à-dire 3,8 fois supérieures à celui de Mayotte.
Mayotte a un taux de chômage qui s’élève à 27 % contre 10 % en France métropolitaine, soit deux fois plus important. La formation et l’aide à la création d’entreprise est des une des solutions pour inverser la courbe du chômage, d’autant plus qu’il s’agit d’un jeune département envoi de développement.
Enfin, il y a la consommation qui est tout aussi importante. En effet, plus une population augmente plus la consommation augmente dans la mesure où la demande augmentent autant. Mayotte dépend fortement de l’extérieur d’où elle importe l’essentiel des biens qu’elle consomme. Selon la douane de Mayotte, les importations de biens avaient progressé de 3,2 % en 2016 et ont atteint 521,7 millions d’euros. Les Autres produits industriels constituent le premier poste des importations (33,7 %), suivis par les Produits des industries agroalimentaires (25,3 %) et les Biens d’équipement (15,1 %).
Ainsi il serait très intéressant d’étudier, dans une seconde partie, les principaux modes de transport existant dans ce territoire et d’analyser les enjeux.
II – Le développement des infrastructures
Le secteur se développe et sa structuration se poursuit. L’année 2016 a été riche en évènements marquants pour le secteur du transport.
A – Un transport maritime indispensable
Le port de commerce de Mayotte, créé en 1192, est situé à Longoni au nord de Grande-Terre. Il possède deux quais, dont le principal (130,0 mètres de long et 11,5 mètres de tirant d’eau) peut accueillir des bateaux jusqu’à 215,0 mètres de long. C’est un port « en eaux profondes ».
Le conseil départemental qui est le responsable du port depuis 2009, a délégué en 2013 la gestion du port à l’entreprise privée Mayotte channel gateway (MCG) pour une durée de 15 ans. L’un des objectif c’est d’ériger le port en « hub européen de référence dans le canal du Mozambique » grâce à l’exploitation de son bon positionnement dans le canal et en s’appuyant notamment sur un accroissement du trafic maritime lié à l’exploitation des ressources en hydrocarbures identifiées au Mozambique. Afin d’accroitre sa capacité d’accueil, d’importants investissments ont été entrepris. Ainsi, par exemple 100 millions d’€ ont été engagé.
Le fret maritime revêt une importance toute particulière à Mayotte, car l’essentiel des marchandises entrent sur le territoire par la voie maritime.
Voici une photographie
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Concernant l’activité des conteneurs, Mayotte est desservie régulièrement par les grands armateurs internationaux tels que le groupe français CMA-CGM et Mediterranean shipping company (MSC), ils représentent respectivement 70,0 et 30,0 % de l’activité. Enfin, l’activité pétro-gazière est pourvue par Total et SIGMA.
Le trafic maritime de passagers le plus important se trouve sur la liaison Mayotte-Anjouan, effectuée par le Gombessa et la Citadelle, exploités par la Société générale de transport maritime (SGTM). Les liaisons sont assurées deux fois par semaine et offrent une capacité totale de 243 passagers. Cette liaison est empruntée par 41 854 personnes en 2016, en progression de 3,2 %.
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