Modes de financement et pérennité des TPE
TD : Modes de financement et pérennité des TPE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Youssouf Baba • 2 Décembre 2018 • TD • 4 039 Mots (17 Pages) • 1 380 Vues
INTRODUCTION GENERALE
CONTEXTE DE L’ETUDE
L’environnement économique actuel est caractérisé par de nombreuses mutations. Nous assistons à des phénomènes dits de globalisation, de mondialisation des marchés, de libéralisme des échanges, des innovations technologiques…etc. Ces phénomènes entrainent la turbulence de l’environnement. La concurrence devient de plus en plus rude et exacerbée.
Dans les pays développés l’on assiste a la montée en puissance de l’immatériel marqué par la dématérialisation des activités productives.les entreprises accordent de plus en plus d’importance aux activités immatérielles (formation du personnel, logiciel, recherche et développement, enseigne, marque, publicité,…) par rapport aux actes de production stricto sensu(acquisition de nouveaux équipements et matériels).Les biens et équipements physiques voient leur importance diminuée par rapport à l’ensemble des activités immatérielles au sein des organisations .En France, l’intérêt pour ce concept est beaucoup plus récent. On notera les travaux de Bounfour(2000), ceux du Club Finance Internationale(2001) ou l’article de M.A. Andrieux(2001), qui ont servi de références aux chercheurs ultérieures. D’autres contributions se sont attachées à appliquer la notion de capital immatériel à certains secteurs.
Le capital immatériel est constitué par tout ce qui n’est pas « matériel », dans les actifs d’une entreprise, excluant donc : l’immobilier (bureaux, usines, entrepôts), l’équipement, les stocks de matières premières ou de produits finis (Marois, 2003)
Une autre définition, plus positive du capital immatériel (Fustec et Marois, 2006) indique que celui-ci englobe : la propriété industrielle détenue par l’entreprise ( brevets, licences, marques ), l’ensemble du savoir faire technique et managérial de la société et enfin la qualité des relations de la firme avec ses clients , fournisseurs, actionnaires et banquiers.
Dans les pays africains, plus particulièrement au Cameroun, nous assistons également à la mise en place de l’immatériel dans certaines entreprises mais de façon moins proportionnel que dans celles des pays développées. D’après les enquêtes menées par le ministère de l’industrie français et de la banque de France, les dépenses de publicité, de formation, l’intégration des logiciels dans le processus ou le système organisationnel, la recherche et le développement montrent une nette progression des investissements immatériels dans l’économie. Mais comme l’a souligné Ndong Ntah (2004), très peu d’études ont porté attention aux entreprises africaines. Face à ces enjeux les entreprises camerounaises doivent assurer leur survie et leur développement afin d’être compétitives et performantes.
Comme a écrit Perceron (1984), s’il est légitime de le penser, la survie des organisations humaines est comme celle des espèces vivantes fonction de leur maintien en état de compétitivité. Il devient évident que la question de la gestion des entreprises implique la connaissance aussi parfaite que possible des éléments de la compétition engagée. Préoccupés par cette idée originale de compétitivité, nous nous sommes proposé d’explorer cet aspect à travers ce sujet de recherche formulé comme suit : « capital immatériel et compétitivité des entreprises camerounaises »
PROBLEMATIQUE
Le paradigme physique est mort avec la dématérialisation des activités économiques (Bounfour, 1998). La question de l’immatériel recouvre deux notions qui, en présentant une certaine complémentarité, n’en sont pas moins différentes dans la forme et sur le fond : le capital immatériel ou actif immatériel et l’investissement immatériel.
Pierrat et Martory (1996), soulignent « qu’un investissement immatériel est une opération financière, tandis qu’un actif est un patrimoine ». L’investissement immatériel quant à lui, correspond de manière simpliste aux dépenses effectuées par une entreprise dans des domaines concernant l’immatériel. L’immatériel étant considéré ici comme tout ce qui est dénué de substance physique et non monétaire. Il serait important de souligner qu’il existe une relation entre l’investissement immatériel et actif immatériel. En ce sens que, les investissements peuvent être comptabilisés comme actif immatériel. Ceci doit supposer une certaine idée d’accumulation et donc de création d’un patrimoine.
Le terme capital immatériel est un terme issu de l’économie : c’est un facteur de production. C’est dans cette idée qu’à été développée la notion de « capital humain » propre à Garry Becker (prix Nobel d’économie en 1992) par analogie au capital physique ou au capital financier. Un actif, tel qu’il résulte de la définition actuelle du PCG (plan comptable général) qui, lui-même, a fait sienne la définition fournie par les normes internationales, est une ressource susceptible d’engendrer de futurs avantages économiques. On peut donc comprendre que les termes d’actif et de capital, soient utilisés indifféremment. Cela dit, un actif a vocation à figurer au bilan d’une entreprise ce qui, précisément, n’est pas systématiquement l’objet de toutes les composantes de « l’immatériel ».Il est judicieux de penser donc qu’il est plus approprié de privilégier la notion économique de « capital » à celle d’ « actif » (à connotation plus comptable ) d’autant plus que « capital » est aussi un terme juridique que le comptable ne peut ignorer. C’est la raison pour laquelle le terme « capital » a été retenu pour ce travail.
Bounfour(1998), pense que la question de l’immatériel est préoccupante et le management des savoirs est un thème d’une actualité brulante. En effet, les biens et équipements physiques ainsi que les activités de production stricto sensu voient leur importance se réduire au profit de la capacité des managers et de leurs réseaux à manager leurs compétences et celles de leurs membres c’est-à dire gérer des ressources immatérielles. La dématérialisation des activités productives semble ainsi sonner le glas du paradigme physique. Cette remarque soulève la question de l’émergence de l’immatériel au sein des organisations. Certains auteurs ont essayés de ressortir le lien entre l’immatériel et la performance. C’est le cas de Tezena du Montcel (1998) qui souligne que les performances des dirigeants sont très fortement définies en terme financier alors que dans l’avenir ces performances seront plutôt définies par rapport à leur capacité à gérer l’immatériel. D’auteurs auteurs et même des institutions ont quant à eux mené des recherches sur la relation entre l’immatériel et sa contribution à la dynamique de la compétitivité. Ces études ont été menées au niveau macroéconomique. Elles aboutissent à la conclusion que, l’intelligence, le savoir, la formation et l’apprentissage permanent constituent des leviers puissants de la création de richesse et de la compétitivité pour une nation.
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