Michel Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique, 1967
Guide pratique : Michel Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique, 1967. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar juju92500AA • 21 Mai 2019 • Guide pratique • 982 Mots (4 Pages) • 1 095 Vues
Michel Tournier, Vendredi ou les limbes du Pacifique, 1967
- Présente l’auteur : Michel Tournier (1924-2015)
- Ecrivain germaniste du XXème siècle
- Philosophe de formation
- LA4 est son premier roman et reçoit le Grand prix du roman de l’académie Française
- Autre œuvre : Le roi des Aulnes en 1970, roman à porter philosophique
- Présente l’œuvre :
Vendredi ou les Limbes du Pacifique propose une variante sur le mythe de Robinson Crusoé, initialement écrit par Daniel Defoe, en faisant de Vendredi, le héros éponyme.. Il base cette version sur la relation entre le naufragé Robinson et le sauvage Vendredi. Au début, Robinson va essayer de recréer une civilisation jusqu’au renversement ou il décidera de vivre avec la nature.
- Situe et présente l’extrait
Passage situé à la fin : Robinson voit débarquer le navire anglais, le Withebird mais sa réaction à l’arrivée de l’équipage est contraire à celle à laquelle on pourrait s’attendre. Face à ces hommes, Robinson prend conscience qu’ils sont dénués de toute humanité.
- Idées :
- Remise en question morale des européens
- Regard distancié de quelqu’un qui a quitté la civilisation
- Comportement des marins = sauvages
- Regard impuissant
- Plan vu en classe
Problématique : Comment dans ce passage, la rencontre entre Robinson et les marins, permet-elle de porter un regard critique sur les Européens ?
- Contact destructeur entre l’ile et les marins
- Chaos et cacophonie
- Rapidité « déjà » l11
- Champ lexical du mvt « tomber », « poursuivez »
- Antithèse « murmure soyeux » effet de contraste bruit ≠ silence
- Une bande de pillard
- « Mutilé », « massacré » l17 verbes forts qui exprime la destruction
- « Des hommes grimpe » l11 ; « brute » l16 ; « bande fruste et avide » l15 = pas d’individualisme, collectif
- « Stupidement » l17 « au hasard » l17 = absence de réflexion
- Européens rabaissait au niveau d’animaux « grands cris », « hagardes »
- L12 le rire est généralement associé au personnage de Vendredi, qui exprime ainsi sa joie liée à la nature, or, dans ce passage, le rire des Européens est une satisfaction liée à la destruction, ligne 12 à 13 et comme disait Rabelais : « le rire est le propre de l’homme », le rire est dénaturé, présentant les Européens comme inhumains.
- Deux univers inconciliables
- Impossibilité du dialogue
- L7à8 souligner la difficulté au début de la conversation, il crée une phrase dont le rythme est lent, avec une allitération en « en » : « attendant », « s’engageait », « pesant ».
- « Robinson avait entrepris » : hyperbole il a essayé mais pas réussi
- Les dialogues intéresse les marins sont sur les marchandises
- L36 indien esclave du blanc donc pas de prob pour eux
- Image de l’enfermement : « murés », ligne 34, les Européens ne manifestent aucun intérêt pour les autres, ils sont égocentriques.
- 2 visions du monde diamétralement opposées
- Champ lexical d’une économie sans âme et profit sur le dos de l’être humain « avantageusement » l33 ; sadisme, plaisir de détruire = isotopie
- ≠ personnification et humanisation de la nature ; l20/21 robinson valorise la nature : source de sagesse, de contemplation ; l2 « bonheur solaire »
- Robinson n’est intéressé que par la nature : ligne 25, « les bêtes allaient être privées de la seule pâture de l’île ».
- ≠ Le Commandant se glorifie en faisant allusion à la guerre d’indépendance des États-Unis et Le second est à la recherche d’argent et du profil avec le commerce triangulaire.
- Regard distancé d’un homme sage
- Un regard de moraliste sur les Européens : esclave de leur instinct
- Tout au long jugement avec des modalisateurs : adverbes « déjà » verbes d’opinions « pensait »
- Récit qui comporte un blâme des européens : accumulation et rythme ternaire l38
- Idée du ressort l37 : il s’intéresse aux fonctionnements, il analyse
- Gradation descendante l40/41 : métaphore associe les Européens à des insectes répugnants : analyse à la manière d’un entomologiste
- Robinson, un homme parvenu à la sagesse ?
- « Non sans orgueil » l13 : fierté car il a réussi à se détacher d’eux
- Robinson voit ces Européens comme des barbares Son regard objectif est comparable à celle d’un philosophe : verbes de perception neutres « accaparer », « fasciner » qui donne de la valeur a son jugement.
- Comparaison avec Zoroastre : l’auteur émet l’hypothèse que Robinson sera un nouveau prophète qui conduira les occidentaux au bonheur.
Autre idée :
Paradoxe de la relation entre les européens et Robinson
- A la ligne 19 : « À la fois si familier et si étrange », une antithèse qui sous-entend une ressemblance pas parfaite et met en évidence le caractère paradoxal de la relation entre Robinson et les Européens.
- La ligne 37 l’auteur souligne une nouvelle fois la différence avec l’emploie du plus-que-parfait : « qu’il avait été semblable » cependant ce n’est pas une différence absolue mais toujours paradoxal même si la différence l’emporte.
- Aux lignes 38 à 39 : « qu’il était encore des leurs par toute une part de lui-même », il reconnait qu’une partie de lui est parallèle aux européens au niveau du physique, du langage et du passé commun.
Elément de conclusion
- Narration qui permet une critique de la civilisation avec l’argumentation indirecte
- Portrait des Européens en barbares dépourvu de morale
- Différences entre leur intérêt personnel porté sur la recherche de profils et son intérêt pour la nature.
- Il n’est plus un Européen, il a été transformé par la vie sauvage.
- Inversion entre barbares et civilisée
Ouverture
Michel Tournier reprend une thèse de l’ethnologue Claude Lévi-Strauss. Pour lui, « Le barbare c'est d'abord l'homme qui croit à la barbarie ».
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