Vendredi ou les limbes du pacifique

INTRODUCTION

Michel Tournier est un écrivain français du XXème siècle. Il a, notamment, écrit « Vendredi ou la vie sauvage » et « Vendredi ou les limbes du Pacifique » en 1967.

Dans ce dernier, l’auteur reprend le roman de Daniel Defoe intitulé « Robinson Crusoé ». Defoe s’est inspiré d’une histoire vraie, celle d’Alexandre Selkirk qui, après avoir échoué sur une île, fait la rencontre d’un indigène.

A contrario, Tournier fait de Vendredi le personnage principal de son œuvre. Il s’interroge notamment sur la question de l’homme et se penche sur le mythe du « bon sauvage ».

Le passage se situe juste après l’explosion de la grotte par Vendredi. On y découvre un Robinson dépassé par les évènements et un Vendredi qui a rompu l’ordre déjà installé.

Dès lors, on peut se poser la problématique suivante,

Qui est le héros de ce passage, Vendredi ou Robinson ?

I- Robinson, le héros apparent

A. Un Robinson fort malgré les évènements

• Reste positif : « Le cataclysme qui venait d’avoir lieu, il y aspirait secrètement »

Opposition : « cataclysme »= destruction / apocalypse

« aspirait » = admet sa destruction

- Il se rend compte qu’elle est en lui et que c’est bon pour lui et pour son devenir

• Se remet en question : « Il se rendait compte que son influence sur l’Araucan était nulle »

Adj, à connotation négative, tout est réduit à néant

- Il s’avoue à lui-même que son mode de vie, son mode de penser n’ont pas changé Vendredi. Il arrive, alors, à se remettre en question pour déléguer.

• Reste un aventurier : « Il allait substituer un ordre qui lui était propre, et que Robinson brûlait de découvrir ».

- Hyperbole = exagération

Cela renforce l’idée du désir intense qui sommeille en Robinson. Il veut, à tout prix, changer et s’ouvrir à de nouvelles perspectives de vie, s’aventurer dans un monde qu’il ne connaît pas : celui de Vendredi.

Robinson montre qu’il reste le héros car il surmonte les épreuves de la vie en restant positif et en montrant qu’il faut, parfois, déléguer et s’affranchir des limites fixées afin de connaître le véritable bonheur.

B. Robinson maître d’un Vendredi immature

• Vendredi ne se rend pas compte des conséquences de ses actes :

« Vendredi était une nature dont découlaient des actes, et les conséquences de ceux-ci ressemblaient comme des enfants ressemblent à leur mère ».

Comparaison entre la nature de Vendredi et ses actes

- Le terme « enfant » montre l’immaturité de Vendredi, son comportement enfantin.

• Vendredi est irresponsable : « inconsciemment préparé »

- Oxymore = contradiction qui montre la complexité

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