Vendredi Ou Les Limbes du Pacifique - Michel Tournier
Commentaire de texte : Vendredi Ou Les Limbes du Pacifique - Michel Tournier. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar adebi • 28 Mai 2016 • Commentaire de texte • 612 Mots (3 Pages) • 2 707 Vues
Michel Tournier est un romancier nourri de mythes et de philosophie. Il écrit en 1967, son ouvrage intitulé Vendredi Ou Les Limbes du Pacifique dans lequel il reprend le roman de Daniel Defoe tout en modifiant le récit et en faisant de Vendredi, le héros éponyme. L'extrait se situe au moment où Robinson voit débarquer le navire anglais nommé Whitebird mais sa réaction à l'arrivée de l'équipage est contraire à celle à laquelle on pourrait s'attendre. Premièrement nous allons étudier le regard de Robinson sur les Européens, puis le regard de Robinson sur lui-même pour enfin aborder la conséquence de sa vision.
Pour rendre compte du regard de Robinson, l'auteur choisit de prendre le point de vue omniscient, c'est-à-dire que le narrateur sait tout sur les personnes et leurs pensées: Par exemple, '' Robinson pensait'' (Ligne 12), ''... l'idée effleura à peine Robinson'' (Ligne 21) ou encore ''avait été semblable à eux'' (Ligne 34), qui reflètent les pensée de Robinson.
Des lignes 12 à 14, on est proche du point de vue interne: ''Robinson pensait non sans orgueil aux souffrances ... cette bande fruste et avide''.
Le narrateur semble proche de Robinson mais il pénètre aussi dans la pensée des autres hommes: ''Aucun de ces hommes ... depuis son naufrage'' (Ligne 30-32)
Le choix de cette focalisation zéro va permettre au narrateur de voir la manière dont Robinson vit la scène et le regard portée sur les Européens.
Dans le roman, le rire est généralement associé au personnage de Vendredi, qui exprime ainsi sa joie liée à la nature, or, dans ce passage, le rire des Européens est une satisfaction de détruire: ''on entendait le rire de ceux qui poursuivaient les chèvres à la course'' (Ligne 11-12) et comme disait Rabelais : « le rire est le propre de l’homme », ici le rire est dénaturé, présentant les Européens comme inhumains.
A la ligne 14, « cette bande fruste et avide » nous montre le portrait en action des caractères des Européens, vu par Robinson et à la ligne 16, Robinson fait une reprise d’une scène décrite précédemment ligne 9 à 12, « Déjà des hommes grimpaient ... les chèvres à la course », à la ligne 16 « ce n’étaient ni les arbres ... à la fois si familier et si étrange », il les présente d’une manière plus péjorative en les décrivant comme grossiers et stupide car ils prennent plaisir à détruire et à saccager. Nous remarquons des verbes forts qui expriment la destruction, la barbarie : « massacrer », « mutiler ».
A partir de la ligne 20-21, l’avidité souligné par les disputes causées par l’or : « Il ameuta aussitôt ... faciliter les recherches. », « Les bagarres ... le fascinaient ». On remarque un champ lexical de l’animal : « grands cris », « hagardes », et de la violence : « amener », « incendier », « disputer » dues à la cupidité et l’orgueil des Européens qui sont rabaissait au niveau des animaux.
Finalement, à la fin du passage, ligne 40 à 42, « une communauté d’insectes, des abeilles ou des fourmis, ou ces rassemblements suspects de cloportes qu’on surprend en soulevant une pierre » où une métaphore associe les Européens à des insectes répugnants
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