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Maladie mentale et intégration

Dissertation : Maladie mentale et intégration. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Novembre 2021  •  Dissertation  •  1 406 Mots (6 Pages)  •  679 Vues

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MALADIE MENTALE : LIEN ENTRE CONNAISSANCE ET ATTITUDE 2

I - INTRODUCTION

A l’heure actuelle, l’Organisation Mondiale de la Santé définit les troubles mentaux comme suit : « un vaste ensemble de problèmes, dont les symptômes diffèrent. Mais ils se caractérisent généralement par une combinaison de pensées, d’émotions, de comportements et de rapports avec autrui anormaux. ». (World Health Organisation, 2011) [13]. De tout temps et en tous lieux, les maladies mentales ont existé, depuis l’ère préhistorique jusqu’à nos jours, et sont considérées comme des entités universelles qui diffèrent dans leurs manifestations ou leurs expressions (Aceves Pulido, M. & Villaseñor Bayardo, S., 2019) [1]. Les troubles mentaux ont aussi toujours été entendus comme facteurs d’exclusion. Au Moyen-Âge, ceux qu’on nommait « les fous » étaient enfermés à l’écart, sans aucune prise en charge spécifique. Après la Révolution française, ils sont appelés « les malades » et ne sont plus enfermés ; ils sont dissociés de la criminalité par le Code Pénal qui affirme alors qu’il n’y a pas d’infraction s’il y a démence au moment des faits. Pour autant, même si libérés des asiles, ils ne sont pas pour autant soignés. Au XIXème siècle, la prise en charge des malades ou des « aliénés » s’améliore grâce à la psychiatrie qui devient une discipline médicale à part entière, et de véritables spécialistes apportent des traitements. Puis l’intérêt pour la psychiatrie se développe au XXème siècle, et en à peine 100 ans, la prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux est passée de la simple isolation et l’enfermement, à un véritable accompagnement au sein d’asile psychiatrique. Le XXIème siècle devient alors le temps où l’on réhabilite les malades mentaux afin qu’ils puissent vivre en société malgré leurs troubles psychiques ou psychiatriques (C.N.L.E, 2009) [4]. A l’heure actuelle, l’OMS identifie cinq pathologies parmi les troubles mentaux les plus préoccupantes de notre siècle : la schizophrénie, le trouble bipolaire, l’addiction, la dépression, et le trouble obsessionnel compulsif (World Health Organization, 2013) [14]. Ainsi, l’inclusion des malades mentaux s’est vu améliorée à mesure des siècles, mais cette tentative de réhabilitation au sein de la société a-t-elle fait pour autant d’eux des

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individus intégrés à part entière ? C’est une question qui se pose d’autant plus lorsque l’on sait que ces individus représentent 1 personne sur 5 en France (en 2018) et que 25% de la population mondiale est touchée au cours de sa vie par un trouble mental, situé d’ailleurs au troisième rang des maladies les plus fréquentes après le cancer et les maladies cardiovasculaires (Bernard, 2017) [3]. Ces chiffres amènent un enjeu primordial à la question de l’inclusion de cette population d’une taille non négligeable. Selon les premiers résultats français de l’étude de l‘INDIGO [International study of Discrimination and stiGma Outcomes] - qui se penche sur le cas des troubles schizophréniques et des modèles de discriminations qui touchent les personnes qui en sont diagnostiquées - sur 732 personnes de 28 pays différents, ayant un diagnostic clinique de troubles schizophrènes, seul 10% des personnes qui ont participé à l’étude ont vécu leur discrimination de manière « positive ». La majorité des situations dans lesquelles les personnes se sentaient discriminées de manière négative étaient : « pour se faire ou pour garder des amis ; auprès de la famille ; pour garder un emploi ; pour trouver un emploi ; dans le cadre de relations intimes ou sexuelles » (Daumerie & al., 2012, pages 224-231). Quand on évoque la discrimination, on entend le fait de distinguer ou traiter différemment quelqu’un ou un groupe par rapport au reste de la collectivité (Larousse, s.d.) [8]. Les deux tiers des personnes interviewés ont dit ressentir une forme de discrimination anticipée, comme le fait de cacher son diagnostic, de ne pas chercher à entrer en relation ou encore d’éviter des évènements importants (Daumerie & al., 2012) [5]. Les personnes souffrant de troubles schizophréniques ressentent une forme d’exclusion à travers la stigmatisation et la discrimination, nous pouvons donc élargir sur les autres troubles mentaux et se demander dans quelle mesure les malades mentaux de manière générale font état de stigmatisation à leur égard. La stigmatisation est, ici, la réaction d’une société envers ces personnes différentes, et consiste à attribuer une étiquette qui les catégorise comme déviants (Goffman, 1993) [6]. Selon l’OMS (dans R.O.B.SM, 2013), la stigmatisation accompagne toutes les formes de maladie mentale, et est d’autant plus marquée

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