Les énergies renouvelables sont-elles vraiment propres ?

THEME : CRISE ET PROGRES

Sujet : Progrès et pollution

Problématique provisoire : Les énergies renouvelables sont-elles vraiment propres ?

Introduction :

Amorce :

D’après Mme Gro Harlem Brundtland, Premier Ministre norvégien (1987), le développement durable est « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Dès lors, le développement durable doit concilier à la fois : le développement économique (maintenir un niveau de croissance), le développement social (maintenir un niveau d’éducation), et le développement environnemental (maintenir un respect de la nature).

C’est pourquoi les énergies renouvelables sont considérées comme une solution d’avenir pour répondre proprement aux besoins énergétiques humain (chauffage, lumière par exemple), et à ceux du marché économique dans tous les secteurs dans le respect de l’environnement. Cette forme de progrès constituerait ainsi un moyen de production énergétique théoriquement illimité (comme le vent, l’eau, la terre, le Soleil). Par opposition aux énergies renouvelables, les ressources fossiles (telles que nucléaire, charbon, gaz) sont très polluantes et finies, pourtant devant faire face à des nécessités infinies de l’Homme. En effet, l’énergie fossile, qui couvre en 2011 86.9 % de la consommation mondiale totale, présente d’importants risques menaçant non seulement la santé publique mais aussi la nature, ce qui fait des énergies renouvelables une ressource énergétique marginale.

Les pollutions qu’elle engendre peuvent avoir des effets à long terme sur les écosystèmes, même si les normes environnementales mondiales sont adoptées avec difficulté par les pays qui ont des intérêts immédiats différents. Par exemple, à la COP 22 qui s’est tenue à Marrakech en Novembre 2016, le principal argument des pays en voie de développement est que les pays avancés ont aussi beaucoup pollué auparavant, ce qui peut freiner les négociations. Le nucléaire a quant à lui longtemps bénéficié d’une réputation positive étant donnée la faible pollution lors du processus de production électrique. Cependant, la question des déchets radioactifs est un sujet sensible car leurs dangerosité est durable. Ainsi les catastrophes de Tchernobyl (1886) et Fukushima (2012) ont souligné l’extrême gravité des accidents survenus dans des centrales nucléaires.

Le principal danger à l’échelle globale reste celui du réchauffement climatique, lié au rejet de gaz à effet de serre dans l’atmosphère occasionné par la combustion des ressources énergétiques fossiles. L’augmentation de la température terrestre porterait à un niveau insoutenable des phénomènes catastrophiques : multiplication des évènements extrêmes (canicules, précipitations violentes), contraste accru entre zones arrides et zones humides, élévation du niveau marin (il pourrait grimper de 60m d’ici à 2100 !). A nouveau à la COP 22 au Maroc, un accord historique entre les pays concernés, s’engageant à ne pas dépasser les 2°C de réchauffement d’ici 2050 a été adopté.

En revanche, la propreté des énergies renouvelables doit être nuancée, pouvant représenter des problèmes économiques, sociaux et environnementaux.

Ainsi nous répondrons à la question suivante : « Les énergies renouvelables sont-elles vraiment propres ? », dans le cadre du sujet « Crise et progrès ».

Il est primordial de définir les mots clés. D’après le dictionnaire Larousse, le progrès est la « transformation vers le mieux dans un domaine particulier, évolution vers un résultat satisfaisant, favorable ». Selon la même source, on entend par pollution toute « dégradation de l'environnement par des substances (naturelles, chimiques ou radioactives), des déchets (ménagers ou industriels) ou des nuisances diverses (sonores, lumineuses, thermiques, biologiques, etc.) », au sens plus large on peut aussi parler de toute perturbation d’un système qu’il soit économique, social ou environnemental. Au contraire, l’adjectif « propre » veut dire « qui ne pollue pas, respecte l'environnement ». Enfin, une énergie renouvelable est une « énergie qui utilise des sources inépuisables d'énergies d'origine naturelle » (d’après universalis-edu.com). Pour cela, on montrera dans un premier temps les avantages et la propreté des énergies renouvelables, en dans un second temps, dans le but de nuancer nos propos, nous en exposerons les inconvénients et limites environnementales.

Axe 1 : Avantages et propreté des énergies renouvelables

1) L’énergie éolienne

L’énergie éolienne résulte d’un mécanisme « qui fonctionne sous l'action du vent » (larousse.fr), composé de trois pales au sommet d’un mat vertical et d’un générateur permettant de convertir l’énergie mécanique (issue du mouvement des pales actionnées par le vent) en énergie électrique.

Il existe deux types d’éoliennes :

- L’éolienne terrestre, installée sur des espaces terrestres restreints, qui permet de produire une énergie électrique aux rendements généralement modestes, exploitable localement. Pour preuve, le parc éolien de Tarfaya, au Maroc, est le plus grand d’Afrique et a par ailleurs nécessité un investissement de 5 milliards de dirhams. Le projet a permis la valorisation de l’économie marocaine car les mâts des éoliennes sont fabriqués au Marocpar Delattre Levivier Maroc.L’électricité issue des 131 éoliennes circule directement dans le réseau électrique national. La production globale annuelle du projet est estimée à 1,5 GWH, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’une ville d’un million d’habitants, comme Marrakech par exemple.

- L’éolienne offshore, installée sur de grandes étendues marines, qui permet de produire une énergie électrique aux rendements plus élevés, exploitable à plus grande échelle. L’avantage qu’elle offre est la gigantesque surface utilisable. Par exemple, le parc éolien de Thorntonbank, à 30 km au large de la Belgique en Mer du Nord, est capable d’approvisionner plus de 300 000 familles belges en énergie renouvelable. Avec une capacité de 325,2 MW, les 54 éoliennes marines permettent de produire plus d’un milliard de kWH par an ! Le projet de ce chantier est de couvrir 7% de la production d’énergie renouvelable belge totale d’ici 2020. Ainsi

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