Le Jazz
Dissertation : Le Jazz. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Diaval_ • 1 Décembre 2019 • Dissertation • 2 300 Mots (10 Pages) • 696 Vues
Comment le jazz reflète-t-il l’intégration progressive de la communauté noire dans la société américaine de sa création à nos jours ?
La situation des afros américains aux Etats-Unis (1865-1965)
Les afros américains victimes d'extrême droite
L’année 1866 a vu naître le Ku Klux Klan, groupe de suprémacistes blancs qui commet des acte d’extrême violence envers des noirs. Il continuera ses persécutions tout au long du 19ème siècle.
Les lois Jim Crow sont promulguées dans les États du sud des États-Unis au xixe siècle dans le but de restreindre la plupart des droits accordés aux anciens esclaves après la guerre de Sécession. Elles instaurent le développement « séparé mais égal », c'est-à-dire la ségrégation dans les lieux publics, y compris les trains et les bus.
Après la période de la Reconstruction, une grande partie de la législation des droits civiques est déclarée anticonstitutionnelle par la Cour suprême. Tout particulièrement, la Cour suprême déclare que le Civil Rights Act de 1875 est inconstitutionnel, le XIVe amendement ne concernant que les États et non les personnes, le Congrès ne peut interdire aux personnes et aux entreprises privées (transport, restauration, théâtres) de pratiquer la ségrégation. En 1896, la cour va plus loin elle autorise les États eux-mêmes à pratiquer la ségrégation, à condition que les conditions offertes aux deux races soient « séparées mais égales ». Dans certains états, on exige des électeurs de citer et commenter des passages de la Constitution devant jury, qui élimine alors systématiquement les électeurs noirs.
Après la grande guerre, le émeutes raciale et les lynchages se multiplient.
En 1919, à Chicago à cause d’une injustice policière, une émeute éclate et provoque 38 morts dont 23 noirs ainsi que 537 blessés. C’est l’été rouge en Amérique au cours duquel il y aura 25 émeutes.
Dans les états du Sud, les mariage interraciaux sont interdits dès 1883.
Une réponse plus ou moins raciste des afros américains
la défense d’une égalité de droit pour tous trouve deux philosophies : l’une pacifique, et l’autre plus agressive. Tout d’abord, les mouvements de manifestations pacifiques trouvent leur parangon en la personne de Martin Luther King. Ce pasteur américain, inspiré par le principe, promu par Gandhi, de désobéissance civile, fut le principal représentant des luttes estudiantines pacifiques en faveur du Civil Rights Act et contre l’inégalité de traitement entre les Afro-américains et les Blancs. Son célèbre discours « I have a dream… », prononcé lors de la marche sur Washington de 1963, contribua à donner une crédibilité inégalée à l’image politique des mouvements pour les droits civiques.
Bien qu’en accord avec l’objectif de reconnaissance des Noirs aux États-Unis, d’autres jugèrent la lutte pacifique insuffisante au combat pour les droits civiques. L’une des plus célèbres figures philosophiquement opposée à Martin Luther King est sans nul doute Malcolm Little, alias Malcolm XXX. Ce dernier critiqua vivement l’innocence du mouvement porté par King. En effet, il n’hésita pas à railler la fameuse marche sur Washington de mai 1963 en affirmant son incompréhension face à l’excitation des Noirs pour une manifestation civile « menée par les Blancs devant une statue d’un président mort depuis cent ans et qui ne nous aimait pas lorsqu’il était en vie ».
Bien souvent, par méconnaissance de ses idées, on lui attribue à tort une logique de manifestation violente. La réalité est un peu plus subtile. En effet, moins idéaliste de King, il ne prône pas la violence mais l’autodéfense. Ceci peut impliquer l’utilisation de la violence contre, et seulement contre, la violence (là où M.L.K répondrait par la parole), mais jamais à titre gratuit de manifestation.
Par ailleurs, son combat se concentra sur un aspect bien souvent oublié de la lutte des Afro-américains de l’époque : la défense de l’identité culturelle. En effet, certes, l’égalité de droit est un aspect crucial à atteindre pour la communauté noire de l’époque, mais l’acceptation culturelle en est un autre. Là où M.L.K croyait en la possible intégration des Noirs parmi les Blancs, Malcolm X parlait de simple cohabitation des races. Il ne croyait pas en la disparition du racisme et ne souhaitait en aucun cas que le désir de reconnaissance des Afro-américains par les Blancs implique un « blanchiment culturel » de ces derniers.
Malgré l’assassinat de Malcolm X le 21 février 1965, sa vision radicale inspira de nombreuses personnes. Son héritage philosophico-politique inspira la genèse du « Black Panther Party » en 1966. Ce mouvement radical, qui reprend le concept de « Black Power » de Stokely Carmichael, marquera jusqu’à aujourd’hui la rupture qu’il existe aux États-Unis au sein des mouvements civiques afro-américains.
Entre les plus optimistes, continuant de perpétuer l’enseignement de Martin Luther King, et les autres, qui n’hésitent pas à utiliser leurs poings en réponse aux injustices quotidiennes, les divergences sont nombreuses même si l’objectif demeure commun : la reconnaissance des droits et de l’intégrité des Afro-américains.
Le jazz considéré comme une déviance
Enfin, en 1966, Robert S. Stebbins s’attache non plus à étudier les caractéristiques intrinsèques de la communauté sinon à définir les facteurs de sa marginalité grâce au concept de Role Distance Behaviour(. Si l'individu instaure une barrière entre lui et les autres sur l’espace de la scène, ou dans ses interactions sociales quotidiennes par exemple, il est lui-même pris dans un étau de détermination sociale souple ou Soft Determinism. C’est pourquoi, à l’entrée d’un membre dans ce microcosme, la norme instaurée par le groupe implique dans un premier temps son exclusion de la société dite globale, et dans un second temps, son appropriation des nouveaux codes de la communauté. Paradoxalement, l’existence marginale de celle-ci n’est légitime qu’à travers le regard des autres, c'est-à-dire grâce à la perception de la société dont elle devient nécessairement tributaire.
« The deviant is one to whom that label has successfully been applied :
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