La prison joue-t-elle efficacement son rôle de réinsertion ?

Pour compléter l'analyse de l'efficacité de la Justice, il convient de mettre en regard les taux de densité carcérale, car c'est à ce niveau que s'observent les différences majeures entre les pays européens. Une surpopulation carcérale existe bel et bien, et pas seulement en France. Le « meilleur élève » dans ce domaine est la Lettonie avec 82,3% alors qu'elle affiche un taux de détention record de 316 détenus pour 100 000 habitants ; le taux d'incarcération moyen étant de 110 détenus pour 100 000 habitants. En revanche, les tristes champions d'Europe dans ce domaine sont les Grecs, avec un taux d'occupation de 152%. La crise subie par la population ces dernières années a probablement accentué la surpopulation carcérale.

Et qu'en est-il dans les pays du Nord de l'Europe ?

Et bien dans ces pays Quentin, la situation est très intéressante. En effet, ces pays présentent un taux de détention faible, comme les Pays-Bas dont le taux est de 62,9% contre 119,5% en France, une sous-population carcérale et un taux de récidive extrêmement bas de 20% en Scandinavie quand celui de la France est de 59%. Cette situation a entraîné la fermeture de plus d'une trentaine de maisons d'arrêts aux

Pays-Bas. De plus, d'après le porte-parole du Ministère de la Justice de ce pays Jaap Oosterveer, plus d'un tiers des 13 500 cellules seraient inoccupées. Sa population carcérale a diminué de 20%, plaçant le pays derrière la Finlande dans le classement des taux d'incarcération les plus faibles en Europe.

Le système scandinave serait-il alors le bon? L'exemple que la France devrait suivre?

Et bien il est impossible d'en faire une comparaison avec notre pays puisqu'en effet la population totale des cinq pays scandinaves est inférieure au tiers de celle française. De plus les mentalités sont totalement différentes, comme nous le précise Pierre Lemée.

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