L'activité physique contre le cancer

L’activité physique est depuis une dizaine d’années utilisée comme un accompagnement dans le traitement du cancer. Des études ont été réalisées et ont prouvé les bienfaits physiques et psychologiques de l’activité physique.

Tout d’abord, elle aide à lutter contre la fatigue. Plus de 80% des patients atteints de cancer mentionnent être fatigués pendant leur traitement. Cette fatigue qui ne diminue pas avec le repos est d’origine psychologique, elle peut détériorer grandement la qualité de vie du patient et induire d’autres problèmes comme l’anxiété, le manque de confiance en soi, la dépression. D’après plusieurs études, l’activité physique permettrait de réduire cette fatigue d’environ 25%. En effet il a été démontré que la fatigue est due à un manque d’hormones comme la dopamine ou encore la noradrénaline. Or ces hormones sont sécrétées en grande quantité lors de la pratique d’une activité physique, d’où la baisse significative de la fatigue observée chez les patients pratiquants.

En plus d’une baisse de fatigue, l’activité physique permet aussi une réduction des effets secondaires et de la toxicité des traitements. En effet, l’activité permet une production de fibres musculaires qui luttent contre la perte de muscles liée au traitement et à la maladie. Effectivement, les patients peuvent éprouver des difficultés de nutrition dues à des vomissements, des difficultés à avaler ou des diarrhées selon les types de cancer. Une étude néerlandaise récente montre une perte de 6% de la masse musculaire d’un patient atteint de cancer en seulement 3 mois. Cette perte de poids est associée à un risque accru de complications comme des effets secondaires nombreux ainsi qu’une moins bonne réponse au traitement. L’amélioration de la force musculaire permet une diminution des douleurs osseuses provoquées par certains traitements.

De plus une pratique régulière pendant les phases pré et post-opératoires permet une réduction des complications peropératoires notamment dans le cadre du cancer du poumon.

L’activité physique permet aussi des changements psychologiques importants. Elle améliore la qualité de vie des patients. Cette qualité de vie se caractérisant par la satisfaction générale d’une personne à l’égard de sa vie est très important. La pratique permet une meilleure estime de soi, une meilleure confiance en soi, les patients se sentent mieux dans leur corps, ils peuvent être autonomes contrairement aux patients sédentaires. De plus, la pratique de l’activité physique en groupe lutte contre un isolement crée par la maladie. L’institue Curie qui propose un programme d’activité physique appelé « Activ’ » qui s’étale sur 3 mois nous fait part de bilans individuels très positifs : en effet, les patients/es sont enchantés/ées et ont appréciés/ées avoir pu parler avec d’autres personnes qui vivent la même chose avec des relations qui perdurent même après le programme.

 (https://sante.journaldesfemmes.fr/magazine/1817379-activite-physique-cancer-sein/)

La pratique joue un rôle important dans le retour à la socialisation des patients et à la réinsertion sociale.  Une camaraderie qui est très importante, comme nous le démontre une étude sur la sociabilisation de femmes atteintes de cancer, en démontrant que les femmes socialement isolées ont un risque élevé de mortalité après un diagnostic de cancer du sein (environ 66% de plus de risques de mortalité), probablement en raison d'un manque d'accès à des soins particulièrement spécifiques apportés par les amis ou encore les parents. (http://ascopubs.org/doi/full/10.1200/jco.2005.04.2846)

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