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Dans quelles mesures l’expérience de la résistance des femmes pendant la seconde guerre mondiale a participé à la modification du statut de celles-ci ?

Commentaire de texte : Dans quelles mesures l’expérience de la résistance des femmes pendant la seconde guerre mondiale a participé à la modification du statut de celles-ci ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Mars 2018  •  Commentaire de texte  •  2 257 Mots (10 Pages)  •  848 Vues

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        Problématique : dans quelles mesures l’expérience de la résistance des femmes pendant la seconde guerre mondiale a participé à la modification du statut de celles-ci ?

I/ Un rôle pas destiné

        1- Presse : Bertie Albrecht

        2- Chef de réseau : marie madeleine fourcade

        3- Résistance civile : Mila Racine

        

II/ Avancées

        1- Une femme libérée après l'après-guerre ?

        

        2- Une avancée : le droit de vote

        3- La continuation d'une nouvelle femme

Introduction :

La femme du XIXème siècle ? C'est la femme qui est amenée à enfreindre les lois, à sortir de la routine imposée que représente le foyer, la maison pour rentrer dans l'illégalité, dans la Résistance. Ayant à cette époque un statut de mineur civil, accentuant donc leurs difficultés à s'engager, mais assurant malgré tout leur devoir de citoyenne sans en avoir le droit, cela témoigne d'un paradoxe. Dans ce sens, on se demandera dans quelles mesures l’expérience de la résistance des femmes pendant la seconde guerre mondiale a participé à la modification du statut des femmes. Pour cela, on étudiera successivement comment les femmes vont être amenées à avoir un rôle qui ne leur était pas destiné dans la presse, dans les réseaux ainsi que dans la résistance civile à travers trois grandes figures de la résistance féminine ; puis les avancées engendrées.

I/ Un rôle pas destiné

1- Berty Albrecht

        Une presse clandestine se développe dans la Résistance. Elle nait d’actions individuelles isolées, de la volonté de donner une information différente de celle de la propagande de Paris ou de Vichy. Certains ont une durée d'édition limitée, tandis que d’autres voient leur tirage et leur diffusion augmenter grâce aux ressources financières de la France Libre. La presse clandestine s'emploie à faire connaître au public des informations interdites. La presse propage dans la nation les mots d'ordre d'action contre l'occupant et invite à des manifestations collectives…

Au sein de la contre-propagande, les femmes assurent et dirigent parfois l'impression de journaux clandestins et sont souvent responsables de leur diffusion. Elles sont secrétaires, rédactrices en chef ou collaboratrices, comme par exemple Berty Albrecht pour le journal Libération. Berty Albrecht, née le 15 février 1893 à Marseille, est une des plus célèbres figures de la Résistance française qui reçut la croix de la Libération en août 1943.

Consciente sur la réalité du nazisme et défavorable aux accords de Munich, Berty Albrecht fonde en 1934 un centre d’accueil pour les réfugiés allemands fuyant le nazisme (juifs et opposants politiques) afin de leur procurer argent, logement et travail. Elle organise le service social, qui aide les personnes emprisonnées et leurs familles.

Elle rencontre Henri Frenay en 1934 avec qui elle a des divergences politiques mais participe  malgré ça à ses initiatives pour la Résistance. Au côté d'Henri Frenay, Berty Albrecht est une pionnière de la Résistance et travaille à faire éclore le mouvement Combat.

Capturée par la Gestapo le 28 mai 1943 à Cluny, elle est aussitôt transférée dans la prison de Fresnes, où elle se donne la mort. Son corps est retrouvé dans le cimetière de la prison en mai 1945.

Son corps repose dans la crypte du Mémorial de la France combattante au mont Valérien.

Elle est la seule femme à y avoir été enterrée.

2- Marie Madeleine Fourcade

        Les réseaux sont à l'origine chargés seulement de saboter le plus possible la production de guerre ennemie. Ils existent deux sortes de réseaux : les réseaux d'évasion, pour aider les prisonniers à s'évader ainsi que les réseaux de renseignement qui permettent de connaître avec précision la situation des forces allemandes. Par leur image de discrétion, les femmes sont de solides appuis dans les réseaux d'évasion ou de renseignements.

A cette époque, il est difficile pour une femme d'accéder à des niveaux de responsabilités dans la résistance. Il existe peu d'exemples de femmes responsables de maquis, de réseaux ou de mouvements. Marie Madeleine Fourcade née le 8 novembre 1909 à Marseille, est la seule femme chef d'un réseau de renseignement Alliance, qui a la responsabilité d'environ 3 000 agents. Ce réseau travaille pour les services secrets anglais. Leurs missions consistent principalement à collecter et à transmettre des informations stratégiques, comme les transports allemands et les défenses de la côte ouest.

 Marie Madeleine Fourcade se charge alors de l'enregistrement de ses 3 000 agents, survivants ou disparus, ainsi que des œuvres sociales et de la publication du Mémorial de l'Alliance dédié aux 432 morts du réseau.  Marie Madeleine Fourcade s'impose dans un milieu d'officiers très traditionalistes, peu réservé aux femmes et va rapidement se faire reconnaître dans le réseau. Sa compétence, son intuition, son sens de l'organisation et le choix qu'elle fait d'être présente en permanence sur le terrain, auprès de ses agents lui vaudront d'être reconnue comme le « Chef D'Alliance ».

 Après la victoire chèrement acquise pour Alliance, Marie Madeleine Fourcade s'investit dans le travail de mémoire de la Résistance et en particulier dans celui des femmes et des hommes de son réseau.  

La guerre achevée, Marie-Madeleine Fourcade n’en a pas terminé avec le réseau Alliance. Elle entreprend de le faire reconnaître comme unité militaire pour obtenir des droits à ses membres et à leurs proches, ainsi que d’identifier les traîtres. Elle se charge aussi du Mémorial de l’Alliance dédié aux 483 morts du mouvement. Elle fonde l’Association Amicale Alliance, pour venir en aide aux veuves de membres du réseau, qui se retrouvent parfois sans ressources.

3-Mila Racine

        La résistance civile est un type d'action non violente contre un pouvoir particulier.  Elle implique une série d'activités multiples et durables, d'où le terme de résistance.

L'adjectif «civil» dans ce contexte désigne ce qui appartient à un citoyen ou de la société ce qui implique souvent que les objectifs d'un mouvement sont des «civils».  La résistance civile se trouve à travers l'histoire, et peut impliquer une grande variété de formes d'action.

Elle opère à travers plusieurs mécanismes distincts de changement, notamment par la persuasion par exemple par des manifestations, par l'économie et des politiques de non-coopération comme des grèves et des boycotts ou par l'intervention non-violente par exemple, la création d'institutions parallèles de gouvernance.

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