La génétique avant Mendel
Dissertation : La génétique avant Mendel. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MariusGidas • 15 Avril 2017 • Dissertation • 3 539 Mots (15 Pages) • 1 000 Vues
Plan
INTRODUCTION
I - HISTORIQUE DE LA GENETIQUE AVANT MENDEL
II - LES DEBUTS DE LA GENETIQUE AVEC MENDEL
III - LES ENJEUX ACTUELS DES BIOTECHNOLOGIES
IV - LES PREVISIONS THEORIQUES EN GENETIQUE HUMAINE
Introduction
Pour envisager une histoire de la génétique, on peut s’attacher d’une part à l’histoire de concepts et d’autre part celle des acteurs et leur position sociale, ce qui est assez lié aux applications ﴾sélection de races il y a un siècle, biotechnologie et médecine maintenant ﴿. Ensuite la génétique n’a pas de limites si bien définies que l’on puisse séparer son histoire de celle de nombreux autres champs scientifiques: hérédité et embryologie pour n’en citer que deux. Les progrès de la connaissance et le développement techniques qui s’y rapportent dans le domaine de la biologie moléculaire et génétique et de la fécondation artificielle ont permis depuis un certain temps l’expérimentation et la réalisation de clonages dans le milieu végétal et animal. Après avoir présente l’historique de la génétique, nous allons développer les enjeux actuels des biotechnologies sans oublier de proposer des prévisions théoriques en génétique humaine
- HISTORIQUE DE LA GENETIQUE AVANT MENDEL
Les débuts de la génétique ont été influencés par deux idéologies dominantes et hégémoniques opposées et exacerbées dans les années 1930:
- dans les pays occidentaux, la plupart des génétiques ont adhéré à l’eugénisme. L’eugénisme est une invention du néoconservateur Francis Galton à la fin du XIXe siècle sur la base d’une sélection artificielle des individus. Cette idéologie fut amalgamée à l’idée spencériste. Ce dernier se fonde sur la sélection naturelle en société par analogie à la sélection naturelle existante dans la nature. Avec le malthusianisme, elles sont, selon le point de vue de la bourgeoisie, en adéquation avec la société capitaliste du XIXe siècle. Ces pratiques sont, par la suite, soutenues par la fondation Rockefeller dès 1912 et l’UNESCO par son premier président Julian Huxley en 1945;
- dans le bloc soviétique jusque dans les années 1960, la génétique a été interdite par l’intervention du transformiste Trofim Denissovitch Lyssenko, anti-mandéen et anti-darwinien. Staline va placer sa confiance dans Lyssenko dans les années de troubles des années 1930, parce que les principes transformistes de Lyssenko sont en adéquation avec le lamarckisme social de la société soviétique. Cette confiance a conduit Lyssenko à faire condamner Nikolaï Vavilov et ses collaborateurs darwino-mendéliens qui sont ainsi envoyés au goulag en 1939. Mais, c’est surtout pendant l’ère poststalinienne, la période Nikita Khrouchtchev que Lyssenko aura plus de soutiens. Ce soutien vient non de la part de scientifiques comme le biologiste Jacques Monod proche du PCF ou encore le généticien, marxiste et communiste, J.B.S. Haldane, mais de militants non-scientifique comme le philosophe, communiste Jean-Paul Sartre. Dans les années 1950, Staline, quant à lui, voit un non-sens dans la terminologie de « science prolétarienne » inventée par
Lyssenko qui veut l’opposer à une science bourgeoisie. Lyssenko est limoge en1965 après la chute de son protecteur Nikita Khrouchtchev[pic 1]
LII LES DEBUTS DE LA GENETIQUE AVEC MENDEL
- Les travaux de Mende ﴾1870﴿ marquent le début de la génétique
Les travaux de Mendel reposent sur des analyses d’expériences de croisements chez les plantes ﴾pois﴿. Il a choisi ces végétaux car leur culture est facile, et les caractères sont facilement identifiables. Mendel a utilisé la démarche scientifique ﴾hypothèse, conséquence vérifiable, expérimentation / observation, validation ou non de l’hypothèse émise﴿. Il a utilisé l’outil statistique pour valider ses conclusions. Il débutait ses croisements par des lignées pures ﴾homozygotes﴿. Il obtenait une F1 puis une F2 par croisement des individus F1 entre eux. Dans un contexte scientifique ou les gènes n’étaient pas connus, ces travaux ont apporté une rupture conceptuelle:
- rejet de la notion d’hérédité par mélange,
- introduction du concept d’hérédité particulaire avec ségrégation indépendante des facteurs héréditaires la compréhension des travaux de Mendel repose sur la connaissance des principes de la reproduction sexuée des végétaux:
- notions d’étamine portant le pollen qui contient les gamètes mâles,
- notions de pistil portant les ovules qui contiennent le gamète femelle,
- notions de pollinisation croisée, d’autofécondation,
- notions de graine contenant un nouvel individu résultant du développement de l’œuf à 2n chromosomes. Voir le cycle de vie du pois.
- La découverte de la théorie chromosomique de l’hérédité
Les résultats de Mendel ont sombré dans l’oubli après sa mort. Ont été redécouverts par la suite ﴾tant chez les végétaux que les animaux﴿. De plus, les découvertes dans le domaine de la cytologie à la fin du XIXe siècle conduisent à l’émission de la théorie chromosomique de l’hérédité ﴾1903﴿ par deux cytologistes ﴾Sutton en 1903 et Bovary en
1904﴿ et à l’invention du mot gène. Les chromosomes sont alors les supports des gènes. Les travaux de l’équipe de Morgan ﴾1866-1945﴿ sur la drosophile entre 1910 et 1920
Corroborent la théorie chromosomique à partir de données expérimentales ﴾croisement chez la drosophile﴿. Cette théorie, qui contient les notions d’hérédité liée au sexe, de liaison génétique et de recombinaison ﴾Co﴿, permet d’expliquer certains cas particuliers qui échappent aux lois de Mendel comme la non-indépendance des caractères.
Un croisement effectue par Morgan et son équipe.
Cette théorie a permis d’établir en 1920 les premières cartes génétiques et la notion de gêne:
- Unité de fonction ﴾1 gène code une protéine﴿,
- Unité de recombinaison ﴾crossing-over﴿,
- Unité de mutation ﴾1gene possède plusieurs allèles﴿.
- Les découvertes effectuées par la suite dans le domaine de la biologie moléculaire
D’importantes découvertes ont été faites en biologie moléculaire après la théorie chromosomique de l’hérédité:
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