Compte rendu en SVT

Devoir Maison de SVT

La commande réflexe des muscles

Mouvement volontaire et plasticité cérébrale

Question : À partir de l'exploitation des 3 documents fournis et à l'aide des connaissances qui s'y rapportent, expliquez ce qui concerne le réflexe achilléen habituel, chez les patients pour lesquels l'enregistrement est convenable au premier essai, puis proposez une explication concernant le réflexe myotatique obtenu avec la manœuvre de Jendrassik.

        Par définition, le réflexe myotatique est la contraction d’un muscle en réponse à son propre étirement, il intervient dans le maintien de la posture. Il en existe deux types : le réflexe rotulien, qui permet l’extension de la jambe, et le réflexe achilléen, qui concerne le pied. Prenons l’exemple de la manœuvre de Jendrassik, les médecins l’utilisent sur leur patient pour tester un réflexe myotatique.

        Tout d’abord, le premier document nous explique comment fonctionne la manœuvre de Jendrassik : elle consiste en l’étirement latéral des mains liées entre elles par les doigts. Ce geste occasionne le relâchement des muscles de l’organisme, sauf des muscles des membres supérieurs qui sont mis en action. Nous apprenons également qu’une expérience est réalisée pour évaluer l’effet de cette pratique sur le réflexe achilléen.

        En second lieu, le document 2 est un graphique comparant, en fonction du temps, les amplitudes de deux réponses à deux réflexes myotatiques : le premier est déclenché sans la manœuvre de Jendrassik et l’autre, avec. Entre 30 et 40 ms, on remarque un pic pour chacune des courbes. On constate alors que la réponse avec la manœuvre de Jendrassik possède une amplitude beaucoup plus forte que celle sans la manœuvre. Ainsi, cette dernière permet une meilleure observation du réflexe achilléen.

        Enfin, le dernier document est un schéma fonctionnel du réflexe myotatique, il montre comment on passe du stimulus (étirement du muscle) à la réponse (contraction du muscle étiré) pour un réflexe achilléen.

On comprend qu’une percussion a été effectuée sur le tendon d’Achille, cela provoque l’étirement du muscle soléaire (muscle 1) qui, en activant les fuseaux neuromusculaires, libère un message nerveux sensitif. Ce dernier circule jusqu’au nerf rachidien, passe par la racine dorsale et le neurone sensitif (neurone C) et arrive à la moelle épinière, au niveau du neurone moteur (neurone A). Un message nerveux moteur quitte la moelle épinière et le même nerf rachidien par la racine ventrale, puis gagne à nouveau le muscle 1 qui va se contracter et générer l’extension du pied.

On sait également que la moelle épinière contient des fibres nerveuses qui conduisent un message nerveux venant du cerveau. Celui-ci commande un mouvement volontaire et est élaboré par des neurones de l’aire motrice du cortex cérébral (tels que le neurone D) qui stimulent les motoneurones produisant des messages nerveux. Dans notre cas, le motoneurone est certainement en contact synaptique avec les terminaisons axoniques du neurone D.

Puisqu’il s’agit d’un réflexe myotatique, le message nerveux est transmis d’un neurone à un autre, puis d’un neurone à une cellule musculaire : ce dernier franchit une synapse, probablement inhibitrice. Le message nerveux délivré par le motoneurone serait alors très faible.

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