LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

SES - Que reste t-il des classes sociales aujourd'hui ?

Dissertation : SES - Que reste t-il des classes sociales aujourd'hui ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Novembre 2018  •  Dissertation  •  1 623 Mots (7 Pages)  •  2 780 Vues

Page 1 sur 7

Dissert SES : Que reste t-il des classes sociales aujourd'hui en France ?

Le manifeste du parti communiste, rédigé par Karl Marx, débute en disant : «L’histoire de toute société jusqu’à nos jours est l’histoire de la lutte des classes». 

Au sens marxiste, une classe sociale est un ensemble d'hommes caractérisé par la place qu'il tient au sein du système productif, ayant une conscience de groupe et des intérêts communs, débouchant sur une lutte des classes. 

Avec le développement des industries au XIXème siècle, la société française est devenue une société de classe. Mais celle-ci à évolué depuis, notamment durant les 30 Glorieuses, mettant en doute les analyses d'étude de la structure sociale à travers la notion de classes.

Nous pouvons donc nous demander si les classes sociales sont encore une réalité aujourd'hui en France ?

Afin de répondre à cette question, nous montrerons que si l'on peut, dans un premier temps, penser à une disparition des classes sociales, on constate, dans un second temps, le maintient des distinctions de classes.

       Certaines caractéristiques de la société mènent à penser à un phénomène d'effacement des classes sociales. Celui-ci n'est pas ancien : ainsi, la période des 30 Glorieuses, qui fut une période de forte croissance économique, marquée par l'essor d'une consommation de masse, entraîna un phénomène d'uniformisation des modes et styles de vie, appelé moyennisation, ayant gommé les différenciations sociales.

Ces différenciations sociales s'atténuent, entraînant avec elles la diminution des inégalités entre classes, particulièrement dans les catégories plutôt pauvres. En effet, l'accès au loisirs ou aux vacances devient de plus en plus envisageable pour ces catégories, créant une diminution de l'écart entre elles et les catégories supérieures. En effet, on peut remarquer sur le document 2, qui  présente une enquête sur les conditions de vies publié par Crédoc en 2012, que les classes moyennes inférieures et les catégories pauvres étaient partis pour approximativement la même part (40 à 50 %) de leurs populations respectives en vacance au moins quatre nuits consécutives hors de leurs domiciles. Les catégories pauvres et les classes moyennes inférieures se confondent donc, signe de moyennisation de la société, mettant en cause la présence de 2 classes sociales distinctes.

Le sentiment d'appartenance à une classe sociale peut alors être remis en question en vue de cette moyennisation. Ainsi, le ce sentiment d'appartenance si présent au début du XXème siècle, s'atténue au fil du temps. En effet, depuis le début des 30 Glorieuses, et l'apparition de styles de vie semblables entre les classes, le nombre de personnes revendiquant leur appartenance à celles-ci diminue. Dans ce sens, le document 3 qui est un sondage IFOP réalisé pour l'Humanité, nous montre que le nombre de personnes n'ayant pas le sentiment d'appartenir à une classe à augmenté de 12 % entre 1964 et 1987 en France.

Ainsi, lorsque les individus s'identifient à un groupe, c'est de plus en plus à celui des « classes moyennes ».

     Mais si la remise en question de la notion de classe sociale peut-être justifiée par la moyennisation de la société, on peut également l'expliquer par une hétérogamie sociale grandissante.

Ainsi, les différentes classes sociales se mélangent de plus en plus. En effet, les couples ne limitent pas ou plus uniquement aux appartenant de leur groupe social respectif. Dans ce sens, le document 1, qui est une enquête de l'INSEE sur la répartition des hommes en couple selon leur groupe social et celui de leur conjointe, nous montre que 77,5 % des indépendants non agricole sont mariés avec une femme qui n'est pas indépendante non agricole, et que la part d'ouvrier marié avec une employée était plus du double de celle d'ouvrier marié avec une ouvrière en 2011. L'hétérogamie sociale est donc présente dans certaines Professions et Catégories Socio-professionnelles (PCS).

Mais si ces mélanges de groupes sociaux rendent compte de l'effacement des classes sociales, nous pouvons tout de même remarquer un lien entre les PCS respectives de ces personnes. Ainsi, à travers l'effacement des classes sociales, la théorie d'un classement à travers d'autres critères a été développée, par exemple par Max Weber : selon lui, les classes ne constituent qu'une dimension de la stratification sociale et ont avant tout une signification économique. Si on ne classe pas les individus en fonction de leurs classes sociales, une structuration prenant d'autre critères en compte peut permettre de comprendre cette structure sociale. Ainsi, une structuration entre travailleurs qualifiés, diplômés et travailleurs moins qualifiés ou moins diplômés peut-être relevée. En effet, on observe dans le document 1 que 32,5 % des cadres mariés ont une femme ayant une profession intermédiaire, et que 40,2 % des indépendant non agricole sont marié avec une employée. La stratification sociale serait donc de moins en moins liée aux classes traditionnelles, mais plus à une structuration entre travailleurs qualifiés et travailleurs moins qualifiés.

...

Télécharger au format  txt (10.4 Kb)   pdf (61.6 Kb)   docx (13.2 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com