SES - EC3

EC3 : A l’aide des documents et de vos connaissances, vous montrerez que les classes sociales sont de moins en moins pertinentes pour analyser la structure sociale.

Les récentes luttes des ouvriers chez Peugeot et Renault laisse penser que la conscience de classe et la lutte des classes n’ont pas disparu. Malgré différentes analyses de la classe sociale comme Marx ou Weber, il est difficile de rendre compte de leur efficacité. Les classes sociales se définissent par un groupe de très grande taille qui réunit des individus sur un critère d’appartenance économique et ayant un sentiment d’appartenance plus ou moins fort. Ces classes sociales vont permettre d’étudier la structure sociale, c’est à dire la façon dont s’articule les groupes sociaux inégalitaires et hiérarchisés d’une société donnée. Mais, peut-on repérer des groupes sociaux qui ont une réelle conscience de classe ? C’est pourquoi la question d’une approche en termes de classes sociales pour rendre compte de la société est une question qui se pose. Nous allons donc voir que ces classes semblent de moins en moins adaptées pour rendre compte de la structure social. Dans un premier temps, nous verrons que depuis les Trente Glorieuses, il y a un effacement progressif des frontières entre les classes. Puis, nous montrerons qu’il y a de nombreux changements dans le mécanisme d’identification à un groupe.

Selon certains économistes, la période de la fin des Trente Glorieuses a été celle d’une moyennisation de la structure sociale. D’après H. Mendras la structure sociale prendrait la forme d’une toupie dans laquelle les catégories centrales occupent la plus grande place, par exemple, davantage de personne ont le sentiment d’appartenance à la classe moyennes et non à la classe ouvrière (document 2). Cette moyennisation a eu un effet sur la réduction des distances interclasses. Premièrement, la moyennisation des emplois a un impact sur la croissance de l’économie. Les emplois industriels et les emplois peu qualifiés ont eu tendance à baisser à l’inverse des emplois de services et des emplois qualifiés. A contrario, la part des ouvriers non qualifiées ne cesse de décliner. C’est pour cela que qu’on observe un recul symbolique de la place des ouvriers dans la société (document 1). En plus de la moyennisation des emplois, la moyennisation des niveaux de modes de vie, c’est à dire les inégalités de niveaux de vie, ont eu tendance à se réduire. La consommation et les modes de vie ont donc eu tendance à s’homogénéiser. Ainsi, certaines tendance et habitude deviennent communes entre les classes comme la pratique du barbecue (document1). Les classes sociales perdent aussi de leur cohérence et de leur homogénéité car des inégalités internes les fracturent de plus en plus. C’est pour cela qu’il y a l’apparitions des distances intra classes. Ces inégalités séparent les membres d’une même classe sociale. On observe qu’il y a des inégalités dans les catégories socioprofessionnelles, selon le sexe et l’âge. Premièrement, dans la catégorie socioprofessionnelle, les employés sont bien mieux rémunérés que les ouvriers. De plus, le niveau de qualification entre qualifiés et non qualifiés se fragilisent car ils partagent quasiment les mêmes modes de vie. En effet, il y a aussi les inégalités selon le sexe et l’âge qui réduisent l’homogénéité,

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