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Qui parle quand je dis "je"?

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Par   •  12 Mars 2019  •  Dissertation  •  1 237 Mots (5 Pages)  •  2 153 Vues

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PHILOSOPHIE

Qui parle quand je dis « je » ?

« Je peux douter de tout, mais je ne peux douter que j'existe, moi qui doute » Descartes. J'accède ainsi à la conscience de moi comme existant et à la conscience de moi comme pouvoir de penser. J'en arrive donc à penser que je suis maître de mes pensées et ainsi de mes discours. J'ai aussi le pouvoir de dire « je » c'est à dire me saisir de moi-même. Il me semble bien que moi, qui dis « je », je suis une conscience souveraine, une personne autonome, distincte des autres et du monde. Cependant, suis-je vraiment ce que j'ai conscience d'être ? Ma conscience est-elle bien la cause première de mes pensées et de mes actions ? La découverte par Freud de l'inconscient met fin à l'illusion que je suis, celui que je crois être quand je dis « je ». L'inconscient me découvre que je suis autre. Il y a au-delà de la conscience claire une instance où règne les représentations psychiques de pulsions sexuelles et agressives. Les mots sont déjà là avant que je naisse et c'est en eux, dans l'esprit d'une langue particulière, que ma pensée personnelle se forme. Est-ce bien moi qui parle quand je dis « je » ou bien, à travers moi, la société, la culture ?

Alors qui parle quand je dis « je » ? Il semble dans un premier temps évident de définir quelques mots importants qui nous aiderait à répondre au sujet. Ensuite, nous verrons que c'est bien moi, sujet conscient, qui parle quand je dis « je », mais qu'il y a aussi une part profonde découverte par Freud qui parlerait à ma place.

I)

« L'homme est conscient de soi, conscient de sa réalité et de sa dignité humaine. C'est en ceci qu'il diffère essentiellement de l'animal qui, lui, ne dépasse pas le niveau de simple sentiment de soi. » Alexandre Kojev. Ainsi, l'homme se sait exister tandis que l'animal se sent exister.

Du latin “humanitas”, le terme se traduit par nature humaine, culture générale de l’esprit. L’Humanitas est le caractère de ce qui est humain. Elle désigne aussi « les hommes » en général, le genre humain considéré dans son unité. La plupart des philosophes définissent comme humain tout être doué de raison. Chez les Grecs, le but de la philosophie était d’enseigner aux hommes comment devenir humain, c’est-à-dire comment “coller” à la nature humaine (et à ses vertus) alors que les modernes, depuis Nietzsche, ont déplacé la question de la manière suivante : comment l’homme, en dehors de toute nature humaine, peut-il devenir lui-même, s’inventer en toute liberté ?

C'est le philosophe Descartes qui développe l'idée de conscience. Il doute de tout mais avec son travail de doute il se rend compte que la seule chose dont il ne peut pas douter, c'est sa pensée, puisque c'est ce avec quoi il doute. Comme il pense, il sait qu'il existe, d'où son affirmation « je pense donc je suis » ou « cogito ergo sum ». le cogito est né : le sujet pensant est conscient de lui-même. Le sujet non seulement pense, mais est conscient qu'il pense.

Freud remet en cause la conscience. En effet, c'est grâce à la psychanalyse qu'il découvre l'existence d'un autre endroit que la conscience dans lequel le patient refoule ses angoisses, phobies...Seule la lecture des rêves, des lapsus ou des actes manqués peut nous faire comprendre notre inconscient. Freud explique que la conscience n'est que la face visible de l'iceberg mais que l'inconscience auquel nous n'avons pas accès est beaucoup plus large et renferme des pulsions, des peurs, des désirs... ce qui implique le fait que nous ne nous connaissons pas nous-même et remet en cause la « mégalomanie humaine ».

II)

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