Quels sont les déterminants des stratégies d'internationalisation des firmes multinationales?
Dissertation : Quels sont les déterminants des stratégies d'internationalisation des firmes multinationales?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jeremie Dauga • 16 Février 2017 • Dissertation • 1 420 Mots (6 Pages) • 4 425 Vues
SUJET BAC. Dissertation p. 108-109 PLAN DETAILLE
Quels sont les déterminants des stratégies d’internationalisation des firmes multinationales? ▶
Introduction
Accroche : Depuis le début des années 1980, le nombre de FMN (une firme multinationale composée d’une
société mère et d’au moins une filiale située dans le reste du monde, dont elle détient au moins 10 % du
capital et sur la gestion de laquelle elle exerce une influence significative) a été multiplié par plus de dix.
Certaines, notamment américaines (McDonald’s, Google, Apple) ont récemment été mises en accusation pour
leur pratique d’optimisation fiscale, visant à localiser leurs bénéfices dans des pays fiscalement attractifs afin
de réduire le niveau de leur imposition, leurs coûts et de gagner en compétitivité-prix.
Problématique :Mais la recherche de compétitivité-prix est-elle la seule motivation des stratégies
d’internationalisation des FMN) ? Ne cherchent-elles pas d’autres avantages lorsqu’elles mettent en
concurrence les territoires?
Annonce du plan :Dans une première partie, il s’agira de montrer que les stratégies d’internationalisation des
FMN sont motivées par la recherche de compétitivité-prix, avant de montrer dans la seconde partie que
d’autres avantages, hors-coûts, sont tout aussi décisifs pour expliquer ces stratégies.
▶ Proposition de plan détaillé La recherche de coûts faibles (non seulement du travail, mais d’autres coûts)
pour gagner en compétitivité-prix est un déterminant des stratégies d’internationalisation des FMN.
Les stratégies d’internationalisation des FMN sont motivées par la recherche de coûts de production faibles. 1
Le théorème Heckscher-Ohlin- Samuelson montre que les pays ont intérêt à se spécialiser dans les productions
pour lesquelles ils disposent d’un avantage comparatif en termes de dotations factorielles. Par exemple, les
pays en développement où la main-d’œuvre est abondante relativement au capital ont intérêt à se spécialiser
dans les productions intensives en travail car il est relativement moins coûteux.
Des FMN ont alors intérêt à y localiser leurs activités laboristiques. Base 100, le coût salarial unitaire aux
ÉtatsUnis, l’indice du coût salarial unitaire est de 60 en 2011 en Chine (cf.doc.3): le coût salarial unitaire y reste
inférieur de 40 % à celui des États-Unis et de 60 % à celui de la France. L’âge moyen de la main-d’œuvre
influence aussi le niveau des salaires: dans l’usine Hyundai en Tchéquie, le salaire moyen est inférieur de 500 à
600 euros à celui de Renault ou PSA car les salariés ont en moyenne 30 ans contre plus de 50 ans chez ses
concurrents (cf.doc. 1). Les FMN mettent aussi les territoires en concurrence en fonction d’autres
déterminants du coût du travail: le taux des cotisations sociales, la flexibilité du marché du travail (des règles
souples d’embauche et de licenciement). Le coût du travail est ainsi un critère important dans la décision de
localiser une filiale de leur entreprise pour 28 % des 840 dirigeants internationaux de FMN interrogés en 2012
(doc.4).
Le prix relatif du capital fixe par rapport au travail peut aussi être un déterminant des choix de localisation s’il
est faible, tout comme le prix des consommations intermédiaires.
La recherche de compétitivité-prix s’appuie aussi sur d’autres déterminants que les coûts de production.
Les FMN cherchent à réduire d’autres coûts, non liés directement à la production: la fiscalité est l’un d’eux. Les
pratiques d’optimisation fiscale sont une des stratégies utilisées par les FMN pour localiser leurs bénéfices
dans les pays qui pratiquent un dumping fiscal (une stratégie délibérée de baisse des taux de prélèvements
obligatoires pour attirer des IDE). Les coûts de transport sont aussi décisifs: la volonté de les baisser a pu
justifier l’implantation d’une filiale de Toyota en France. La proximité des équipementiers en Tchéquie limite
aussi ces coûts (cf.doc. 1). 2
Le différentiel d’inflation permet aussi de gagner en compétitivité-prix : l’inflation, très basse en Europe en
2014, donne un avantage compétitif aux producteurs européens par rapport à ceux du reste du monde car le
prix de leurs exportations augmente très peu.
En implantant des filiales à l’étranger, une FMN évite aussi les coûts liés à la variation des taux de change et
aux barrières protectionnistes. Si le taux de change de l’euro s’apprécie par rapport au dollar américain, les
prix des exportations européennes libellés en dollars augmentent : une FMN peut avoir intérêt à s’implanter
sur le continent américain si cette appréciation du taux de change est durable.
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