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Quelles politiques pour l'emploi

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Par   •  17 Septembre 2017  •  Cours  •  1 582 Mots (7 Pages)  •  1 194 Vues

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CHAPITRE 10 : QUELLES POLITIQUES POUR L’EMPLOI

Notions à maîtriser :

Acquis de première :

Flexibilité du marché du travail, taux de chômage, taux d’emploi, qualification, demande anticipée, salariat, précarité, pauvreté.

Chômage, productivité, demande globale, politique monétaire, politique budgétaire, rationnement.

Objectifs : Afin de montrer que la diversité des formes et des analyses du chômage explique la pluralité des politiques, on analysera les politiques macroéconomiques de soutien de la demande globale pour lutter contre le chômage keynésien, les politiques d’allégement du coût du travail pour lutter contre le chômage classique, les politiques de formation et de flexibilisation pour réduire la composante structurelle du chômage.

On soulignera que les politiques de l’emploi sont aussi fondées sur la prise en compte du rôle du travail et de l’emploi dans l’intégration sociale. On se demandera en quoi ce lien entre travail et intégration sociale est fragilisé par certaines évolutions de l’emploi.

Intro :                L’emploi joue un rôle économique et social majeur dans nos sociétés. Le travail subit les conséquences des fluctuations économiques dans le cadre d’une concurrence mondialisée. De nouvelles formes d’emploi et la persistance du chômage affectent le rôle intégrateur du travail dans nombre de pays riches (→ apparition d’une classe de travailleurs pauvres, désaffiliation sociale, etc.).

Quelles politiques pour l’emploi ? → vidéo « Il y a-t-il un remède au chômage ? » : https://youtu.be/s3cM2Kx-jUY

I- Quels sont les objectifs pour les politiques de l’emploi ?

A. Soutenir la demande

L’analyse macroéconomique keynésienne conclut que l’insuffisance de la demande anticipée (définition à : http://ses.webclass.fr/notion/demande-anticipee + Doc.3 p275) crée un équilibre de sous-emploi (Doc.1 p274 sur le chômage keynésien). Elle prône un soutien à l’activité économique (→vidéo « Comment lutter contre le chômage keynésien » : https://youtu.be/Wjlbt-jrm7M). Cette relance peut se faire par des investissements publics ou par le soutien à la demande privée (Doc.2 p274). En réponse à la crise de 2008, tous les pays de l’OCDE ont mis en place des plans de relance (Doc.4 p275). La principale difficulté de ces politiques réside dans leur financement. En période de ralentissement ou de récession, les recettes de l’Etat se contractent en même temps que ses dépenses augmentent : le déficit s’aggrave donc mécaniquement. Son niveau de déficit initial ne laisse pas toujours une capacité d’endettement suffisante pour mener les politiques jugées nécessaires. La demande de capitaux induite par ces politiques risque de faire augmenter les taux d’intérêt pratiqués par les prêteurs (Marchés des capitaux pour les pays de l’U.E), ce qui se traduit par une hausse des charges de la dette pour l’Etat (cf. « effet boule de neige »), mais aussi pour les acteurs privés (cf. « effet d’éviction »).

B. Réduire le coût du travail

L’analyse microéconomique néo-classique détermine le niveau de la demande de travail en fonction du niveau du salaire, donc en fonction de son coût (Doc.1 p276). La persistance du chômage est interprétée comme la conséquence d’un coût du travail trop élevé. Les politiques de l’emploi préconisées consistent alors en une baisse du coût du travail (→ Vidéo « Comment lutter contre le chômage classique ? » : https://youtu.be/0vFa1lVG6mY). En France, le coût du travail (Doc.1 p286) est composé principalement du salaire net et des charges sociales salariales et patronales (Doc.3 p276), qui financent le système de protection sociale. La baisse du niveau des charges sociale permet de réduire le coût du travail pour l’entreprise, sans diminuer le revenu des salariés. Ces mesures sont le plus souvent ciblées sur les emplois les moins qualifiés, pour lesquels une productivité trop faible rend les coûts du travail prohibitif pour l’entreprise (Doc.2 p276). L’Etat assumant les charges sociales à la place des entreprises, le coût très élevé de ces mesures pose à nouveau le problème de leur financement. En outre, le choix de réduction des charges patronales sur les salaires au smic n’est pas sans risque de « trappe à bas salaire » c’est-à-dire que les employeurs ne pratiqueraient plus d’augmentation pour les salaires au-dessus du smic pour éviter toute augmentation brutale de leurs charges patronales (effet de seuil des exonérations patronales sur les bas salaires) ce qui revient à maintenir un grand nombre de salariés autour du smic !

C. Améliorer le fonctionnement du marché du travail

En période de croissance, l’expérience a montré que les politiques de relance semblaient atteindre leurs limites, favorisant davantage la hausse des prix que l’activité et l’emploi. Les économistes attribuent ce chômage résiduel au fonctionnement imparfait du marché du travail. Ce chômage est dit « structurel », car largement déterminé par les institutions du marché (Doc.1 p278). Sa rigidité, à travers le contrat de travail, la législation sur le licenciement, les modes d’attribution et le niveau des allocations chômage, ou encore le manque d’efficacité des services d’aide au retour à l’emploi (en France : Pôle emploi, la mission locale d’insertion, les AFPA, etc.), sont pointés du doigt. La qualification absente ou inadaptée est mise en cause (Doc.2 p280). Les politiques structurelles de l’emploi se fixent alors comme objectifs de répondre au besoin de flexibilité des entreprises, en rendant le marché plus fluide, tout en garantissant un accompagnement (via la formation qui permet de requalifier ou d’augmenter la qualification1, cf. Docs. 1 et 5 p280/281) et une sécurité aux actifs touchés par les restructurations (Doc.3 p279). Les sociétés industrielles sont donc à la recherche d’un compromis entre flexibilité et sécurité qui a donné le nom de « flexisécurité » à ces politiques.

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