Quel est le rôle de la famille dans la socialisation ?

QUEL EST LE ROLE DE LA FAMILLE DANS LA SOCIALISATION ?

        Dès la naissance, l’enfant est soumis à de nombreuses instances de socialisation : la famille, l’école, les groupes de pairs et les médias. La socialisation est définie par M. Darmon comme « l’ensemble des processus par lesquels l’individu est construit par la société globale et locale dans laquelle il vit, processus au cours desquels l’individu acquiert des façons de faire, de penser d’être qui sont situés socialement. Lors de la socialisation primaire, durant l’enfance et l’adolescence un acteur plus particulier joue un rôle primordial dans la socialisation : il s’agit de la famille. En effet, elle agit comme un force formatrice sur l’enfant et l’adolescent. Même si la famille reste présente lors de la socialisation à l’âge adulte, elle joue à ce moment-là, un rôle moins déterminant et c’est la socialisation secondaire conjugale qui prend une place plus importante.

        On peut ainsi se demander quel est le rôle de la famille dans la socialisation principalement dans la socialisation primaire.

        Si la famille transmet des normes et des valeurs permettant à l’individu de se forger son identité sociale, elle lui permet aussi de se construire une place dans la société.

        La famille agissant dans un cadre affectif, effectue une socialisation durable et intense, ce qui permet à l’individu de construire sa personnalité, ses goûts et ses préférences.

C’est dans le cadre familial par exemple que le goût de la lecture peut se transmettre. Cela peut se faire par imitation. Un enfant qui verra ses parents prendre plaisir à la lecture pourra être inciter à en faire de même. Cette transmission pourrait aussi se faire par injonction si les parents demandent aux enfants de lire mais aussi par interaction, si les parents et les enfants discutent ensemble d’un ouvrage qu’ils auraient lu. De même, c’est dans toujours dans ce cadre que les enfants vont apprendre ce qu’est « le bien manger » par exemple. Cette définition est différente selon les milieux. Dans les milieux moins favorisés, il s’agira de préférer des plats riches et en quantités suffisantes, car la crainte du manque est présente alors que dans les milieux favorisés, il s’agira de manger sainement, varié. La qualité des mets étant mis en avant. Ainsi, les parents transmettent des normes et des valeurs qui jouent sur les goûts des enfants, ces derniers étant influencés par le milieu dans lequel ils vivent.

La famille joue un rôle non négligeable au niveau de la socialisation genrée, qui influe une fois de plus sur les goûts et aspirations des enfants. En effet, par les jouets, les activités qui sont proposés en fonction du genre, la famille oriente les préférences des enfants. En offrant des poupées et dinettes aux petites filles et des établis de bricolage, des panoplies de pompiers et autres héros, la famille oriente les goûts et les préférences des enfants. C’est ainsi que les comportements attendus sont différents entre les garçons et les filles.

        La famille par la transmission de normes et de valeurs va aussi orienter les aspirations des enfants leur permettant de s’insérer socialement. Ici, la socialisation à une visée collective et permet à la société de tenir, de créer du lien social.

La famille transmet des apprentissages « de base » pour vivre en société comme apprendre à communiquer, apprendre à marcher, … Durant l’enfance les apprentissages sont nombreux.

Les familles souhaitent voir leurs enfants réussir, réussir mieux qu’eux. Les aspirations des enfants sont influencées par le milieu dans lequel ils vivent. Les parents détenant un capital culturel important vont pouvoir le transmettre à leur enfant qui retrouveront les mêmes normes et valeurs à l’école qu’à la maison. La réussite scolaire sera ainsi plus évidente et permet à ces enfants d’avoir des ambitions de carrière plus prestigieuses. Les aspirations des familles sont différentes mais elles permettent à chacun de trouver une place dans la société.

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