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Montrer comment certaines évolutions de l’emploi peuvent affaiblir le pouvoir intégrateur du travail

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Par   •  17 Mai 2022  •  TD  •  1 138 Mots (5 Pages)  •  666 Vues

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Montrer comment certaines évolutions de l’emploi peuvent affaiblir le pouvoir intégrateur du travail

Brêthes Louis TG09

L’emploi, qui est un travail rémunéré et déclaré qui permet d’acquérir un statut social du fait de revenus et droits sociaux, joue un rôle intégrateur important. En effet, l’emploi permet aux individus d’être affiliés par de multiples liens sociaux aux membres d’un groupe social de la société dans laquelle il vit. Malheureusement, certaines évolutions connues par les emplois viennent affaiblir le pouvoir intégrateur du travail.

Nous verrons donc comment l’évolution de l’emploi peut affaiblir le pouvoir intégrateur du travail.

Nous structurons notre réponse en trois paragraphes distincts, avec premièrement la dualisation des statuts, puis dans un second temps la précarisation de l’emploi et enfin le chômage de masse.

De nos jours, la dualisation des statuts est de plus présente. Elle vient séparer en deux groupes distincts les employés des différentes entreprises. On retrouve ainsi les insiders, individus ayant un contrat en CDI, une situation qui est alors stable et durable. Par correspondance, il y a donc présence d’outsiders qui sont alors eux en CDD ou en intérim et qui présentent une certaine insécurité de l’emploi ainsi qu’une précarité. Selon si on est un insider ou un outsider notre emploi va avoir un rôle intégrateur très différent. Si on prend l’exemple de la solidarité, qui est apporté par le travail notamment avec le fait d’appartenir à un syndicat, on se rend compte qu’avec le document 1 cet appartenance est beaucoup plus présente chez les CDI que chez les CDD. En effet, on voit que selon DARES-DGAFP-Drees-Insee en 2013, il y avait environ 4 fois plus de salariés en CDI de la fonction publique que de salariés en CDD de la fonction publique qui était syndicalisés. On voit donc bien que la stabilité offerte par le CDI permet un pouvoir intégrateur beaucoup plus fort. De plus, au sein de l’entreprise, les salariés sont mis en concurrence (individualisme) ce qui défavorise la solidarité sur le lieux de travail, n’ont pas les mêmes intérêts, la sociabilité est donc plus difficile. Les salariés en CDI souhaitent une augmentation de salaire, quand ceux en CDD veulent avant tout se voir plus intégrés, éviter le chômage en fin de contrat, obtenir un CDI même si cela se fait au détriment du salaire et des conditions de travail. Or, on se souvient que le salaire aussi joue un rôle important dans l’intégration social car il permet accès à la consommation, aux loisirs mais aussi l’accès au crédit bancaire.

Les emplois connaissent aussi une certaine précarisation, ce qui va malheureusement affaiblir leurs pouvoirs intégrateurs. En effet, avec le développement du numérique, on voit se démultiplier les emplois à faibles qualifications, comme les slasheurs qui se voient cumuler différents emplois étant donné qu’ils sont soumis à des emplois à temps partiels. Dans le document 3, « Quarante ans d’analyse du travail et de l’emploi : points de vue de quatre économistes », il était écrit que « Le nombre d’heures travaillées par emplois aurait diminué de plus de 15 % en moyenne », ce qui montre que le nombre d’emplois à temps partiel se démultiplie. Or, dans le document 1, on voit, que dans la fonction publique, il y a 67 % de plus de salariés en travail à temps plein qui adhèrent à un syndicat que de salariés à temps partiel. On voit donc que le temps partiel rend l’accès à la solidarité plus compliqué. De plus, on sait que dans les emplois à temps partiels, les salaires sont généralement beaucoup plus faible. Par exemple, dans le document 2, selon l’INSEE en 2016, il y avait 4 fois plus de travailleurs à temps partiel qui étaient pauvres que de travailleurs à temps complet. Ces salaires bas permettent donc moins de loisirs. En outre, si les individus sont obligés d’effectuer plusieurs emplois leurs temps libres est lui aussi fortement restreint, il est donc plus compliqué pour eux de se faire des amis, tisser des liens avec des collègues… Par ailleurs, de nombreux travaux peu gratifiants apparaissent sur le marché du travail. C’est notamment le cas des clickworkers qui réalisent des petites tâches nécessitant aucune qualification (comme trier des photos pour une IA ou répondre à des sondages). Ses différentes tâches ne sont que très peu rémunérées et selon un salaire à la tâche, les employés ne bénéficient pas de protection sociale, or le travail est sensé en apporté et les travailleurs n’ont qu’une pauvre estime d’eux, très peu de sentiment d’utilité sociale et une insatisfaction au travail ce qui impact fortement leurs statuts sociales ainsi que leurs sociabilisations secondaires, enfin ils n’ont que rarement des collègues, ils sont donc comme coupés du monde.

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