Les fondements du commerce international

LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL[pic 1]

I-Pourquoi les pays se spécialisent-ils ?
a - Une ouverture internationale croissante 
Les économies nationales se sont d'abord « internationalisées » par les échanges de biens et de services, donc par les marchés. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les T Cce du commerce extérieur ont tjr été supérieurs aux T Cce de la production. Les économies sont devenues de + en + ouvertes sur l'extérieur. Les ratios des importations/exportations au PIB se sont accrus dans tous les pays. La mondialisation poursuit les tendances à l'internationalisation, mais en leur faisant franchir un seuil critique. À la différence de l'internationalisation qui tend à accroître l'ouverture des économies nationales, la mondialisation, est le phénomène qui tend à accroître l'intégration de ces économies. Elle affecte les marchés, les opérations financières et les processus productifs.

La forte ↗ des échanges commerciaux = dimension importante de la dimension économique car la part des exportations dans le PIB mondial représente + 1/4 du PIB mondial.
La mondialisation économique ne se limite pas aux échanges commerciaux : la part des stocks d’IDE (Investissement Direct à l’Etranger) représente + 1/3 du PIB mondial et les mouvements de capitaux liés aux transactions sur le marché des changes 18,5 fois la valeur du PIB mondial en 2013. La mondialisation éco comprend la mondialisation commerciale, l’internationalisation des processus de production (flux internationaux d’IDE) et la globalisation financière (flux de capitaux sur les marchés financiers internationaux). Les pays les + ouverts sont de petits pays alors que les pays les moins ouverts sont de très grands pays = corrélation entre taille d’un pays et son degré d’ouverture. Plusieurs explications 1 / l’économie des petits pays est - diversifiée, elle a besoin davantage d’importations pour alimenter ses entreprises et satisfaire ses consommateurs.
2/ les entreprises des petits pays disposent d’un marché national très étroit, ce qui limite leurs possibilités de ventes et constitue un obstacle à l’approfondissement de la division du travail (source de gains de productivité) et à la réalisation d’économie d’échelle (source d’économies de C). Elles doivent exporter pour payer leurs importations et accroître la taille de leur marché.
L’évolution de la structure des échanges commerciaux mondiaux se caractérise par :
– la baisse de la part des exportations agricoles dans les exportations mondiales.
– l’augmentation de la part des combustibles et minerais.
– la hausse de la part des produits manufacturés.
– la hausse de la part des services.
On assiste à une légère hausse du poids relatif des services et à une reconfiguration des échanges de marchandises au profit des combustibles et minerais ainsi que des produits manufacturés au détriment des produits agricoles. La poursuite du processus d’industrialisation explique la progression de la part des produits manufacturés mais aussi des combustibles et des minerais, nécessaires à l’industrie.

De plus, on assiste depuis quelques années à une tertiarisation de l’éco des pays développés qui explique la↗ de la part des exportations de services commerciaux. Les 3 régions les + impliquées dans le commerce international sont l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord.
Le commerce intra-branche désigne les importations/exportations de produits similaires entre pays.

b – Des causes empiriques …
α) Du multilatéralisme …
En 1947, les accords du GATT sont conclus par 23 pays occidentaux pour lever progressivement les obstacles aux échanges internationaux et éviter le retour au protectionnisme de l’entre-deux-guerres. Le GATT est un simple accord (Accord général sur les tarifs douaniers), en principe provisoirement (en attendant la création d'une organisation internationale du commerce) mais le provisoire dura jusqu'en janvier 1995, date de création de l'OMC. Les nations réunies au sein du GATT se mirent d'accord pour abaisser progressivement les tarifs douaniers portant sur les échanges de biens et services et respecter un " code de bonne conduite ". L'abaissement des tarifs douaniers se négociait périodiquement au cours de" rounds " successifs, dont le plus célèbre est l'Uruguay Round.

Les principales conséquences des accords du GATT et de l’OMC :
– baisse du niveau moyen des droits de douane
– hausse du nombre de pays membres du GATT puis de l’OMC
Le GATT et l’OMC ont permis d’étendre géographiquement le libre-échange et de l’approfondir.
Le GATT fonctionnait sur des principes de codes et de règlements de litiges. Mais il ne prévoyait pas de sanction pour les pays qui ne suivent pas les règles.
Les pays signataires s’engageaient à respecter 3 principes :
- le principe de non-discrimination avec la « clause de la nation la plus favorable ».
Le pays signataire s’engage à appliquer à l’E des pays adhérant au GATT le tarif douanier le + bas qu’il pratique déjà. Si un pays se met d’accord avec son voisin pour abaisser les droits de douane sur les échanges de produits agricoles, cet abaissement bénéficie aussi à tous les pays signataires de l’Accord. Des exceptions sont prévues dans le cas d’unions régionales : des pays peuvent s’unir dans une union éco régionale (comme l’UE) et pratiquer entre eux des tarifs + bas que ceux convenus avec les autres pays du GATT.
-l’interdiction des barrières non tarifaires Les pays pourraient vouloir empêcher l’entrée chez eux des marchandises étrangères par des moyens autres que tarifaires.
Le contingentement : le pays limite l’importation d’un produit à une certaine Q fixée. L’imposition de normes à respecter pour les produits importés (normes techniques/sanitaires…) normes que les produits nationaux ne sont pas obligés de respecter. Ces barrières non tarifaires sont interdites, le GATT préfère les barrières tarifaires qui sont visibles et les mêmes pour tous aux barrières non tarifaires moins évidentes et plus difficile à contrôler.
- l’interdiction du dumping (c'est-à-dire de la vente à un prix inférieur au C de production) et des subventions à la production. Ces 2 règles visent à établir une égalité entre les entreprises sur le marché mondial et à imposer « une saine concurrence ». L’Uruguay Round, (1986 - 1993) est celui qui a duré le + longtemps et qui a abouti à la mort du GATT. Des Q délicates ont été abordées (l'agriculture, les services et les normes) qui avaient toujours été évitées. Des pressions en faveur du protectionnisme se sont multipliées, dans un contexte de chômage accru. A travers ce round et à travers l'affrontement des USA et de l’UE sur l'agriculture qui veulent protéger leur production, les limites du GATT sont apparues insurmontables. Donc nouvelle organisation du commerce. Sur la libéralisation des échanges, le GATT a eu bcp d’efficacité car presque tous les pays du monde y adhéraient à la fin et que les tarifs douaniers avaient diminué. Cependant le fonctionnement du GATT, ne lui permettait pas de régler certains problèmes : - ce n’est qu’une organisation - pas de pouvoir de coercition - chacun faisait un ce qu’il voulait surtout s’il était économiquement puissant
– pas d’autorité établie. La multiplication des échanges, renforcée par la libéralisation des échanges de capitaux sur les marchés financiers et les nouvelles technologies de l’information, rendaient de + en + nécessaires une telle autorité. Contrairement au GATT, l’OMC est une véritable institution. Le champ des négociations commerciales a été élargi aux biens agricoles, aux services et aux droits de propriété intellectuelle. L’OMC est dotée d’un organe de règlements des différents commerciaux permettant de sanctionner les pays violant les règles de l’OMC. L’OMC conserve les principes de base du GATT.

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