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Les discriminations liées à l'âge

Étude de cas : Les discriminations liées à l'âge. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Mai 2016  •  Étude de cas  •  1 701 Mots (7 Pages)  •  795 Vues

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B) Le Chômage:

Courant 2015 en France, le taux de chômage est de 10.5%, dont plus de 16% des 15-29 ans et un peu moins de 15% des 55-59 ans. En effet quelle que soit la génération dans laquelle l’on fait partie, une fois dans la vie active, on se retrouve confronté au chômage. Néanmoins on constate qu’entre différentes générations le chômage ne s’applique pas de la même manière. Ceci est notamment dû à des causes économiques, sociologiques voire structurelles telles que la croissance de la population active, la rigidité du marché du travail et grâce entre autres aux innovations à un certain niveau de qualification. Hélas l’age reste un facteur discriminant à l’embauche, citons que plus de 88% des chefs d’entreprises l’affirme, ce qui reste fortement considérable. Les gouvernements, entre autres la France, sont incités à y lutter au vu de l’allongement de la vie active. Les séniors ainsi que les jeunes sont ceux qui ont le plus de mal à trouver, ou retrouver, un emploi stable. En effet en ce qui concerne les séniors, ce sont entre autres de considérables victimes de la crise. Et également des nouvelles mesures qui ont mis fin au régime des pré-retraites et de la dispense de recherche d’emploi. Avec le relèvement de l’âge de la retraite à 62 ans, les seniors sont confrontés à une nouvelle situation, la dite « période d’inactivité » estimée en moyenne à 459 jours, soit prés d’un an et demi. Les chômeurs de cette classe d’age peuvent cependant s’inscrire en tant que demandeurs d’emplois ou bénéficier d’une aide spécifique. Vu que chaque bonne nouvelle a son cota de mauvaises nouvelles, ces « aides » sont soumises à conditions, souvent inaccessibles. Par exemple avoir effectué un certain nombre d’heures de travail, mais comment y parvenir lorsque l’accès à l’emploi est difficile .Du fait notamment que la plupart des employeurs sont peu enthousiastes à l’idée d’engager des personnes proches de l’age de la retraite, leur revenant plus cher. L’acceptation d’emplois précaires et de courte durée, sans espoirs d’emplois stables, est l’un des seuls moyens pour les séniors de rester actifs. Citons que l’IGAW (Indice Global Age Watch) positionnait la France à la 41eme en ce qui s’agit de l’éducation et l’emploi des séniors.

Comme dit précédemment, les jeunes, à savoir en général les 15-29 ans, font partie des plus touchés par le chômage. Il ne s’agit pas là de tous les jeunes, mais seulement des actifs, étant donné que la plupart poursuivent leurs études. Plusieurs raisons peuvent expliquer les inégalités face au chômage. Tout d’abord le simple fait que ces jeunes soient les nouveaux arrivants sur le marché de l’emploi déjà bien rigide. Ainsi le Céreq constate, en avril 2012, que 62% des jeunes commencent leurs vies actives par une période de chômage. Cette raison peut expliquer plus d’un tiers des situations de chômage des jeunes. Ensuite, vient s’ajouter à cela un certain niveau de qualification, en effet par rapport à il y a quelques années, les jeunes de nos jours se doivent d’avoir un certain niveau de qualification si ils veulent bénéficier d’un emploi stable. Les entreprises se fiant davantage au diplôme qu’à l’expérience, on assiste à une disparité de chômage en fonction de la qualification. En 2010, les diplômés d’une école d’ingénieur étaient 5% à ne pas avoir d’emploi, les titulaires d’un bac +2 étaient 9%, ceux d’un BEP ou CAP 24% et les non diplômés 41 %. Alors que pour les autres catégories d’age le taux de salariés occupant un emploi précaire est de 10%, celui des salariés de moins de 25 ans est de 50%.

Enfin la crise qui fait rage n’arrange rien, en effet avec l’augmentation du chômage la demande excède l’offre, de ce fait les entreprises se dirigeront automatiquement vers ceux qui n’ont pas le besoin d’être formés, donc avec de l’expérience, délaissant ainsi ceux qui n’en ont pas. On constate par ailleurs que les jeunes deviennent une variable d’ajustement sur le marché du travail, ce sont ceux qui occupent majoritairement des emplois précaire, et pour revenir plus haut, les séniors quant à eux ont tendance à occuper les CDD, ainsi les jeunes sont les premiers de qui les entreprises se débarrassent (généralement CDD, intermédiaires..) mais également les premiers à être réembauchés.

Après avoir parlé des deux extrémités, fortement touchées par le chômage, il relève de l’évidence d’accorder quelques lignes quant aux 30-50 ans, ils font partie de ceux ayant bénéficié de parents qui ne furent pas confrontés aux problèmes liés à l’emploi, grâce à la période des trente glorieuses synonyme d’abondance sur le marché du travail, d’un bon cadre de vie… Malheureusement, ils ne furent actifs durant cette époque. Mais étant actifs avant les périodes de crises majeures (notamment 2008), ils peuvent s’attendre à bénéficier d’une expérience qui les favorisera vis-à-vis des jeunes qui entrent sur le marché du travail. La majorité des emplois tend à se concentrer vers le secteur tertiaire. Ainsi l’emploi des générations intermédiaires a été favorisé. Grâce, si on peut le dire, à un départ « avancé » du marché du travail des plus de 50 ans, qui verront leurs chances de retrouver un emploi stable quasiment nulles. Aussi, la répartition de la place des jeunes sur le marché

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