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La croissance économique

Dissertation : La croissance économique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Mai 2022  •  Dissertation  •  5 134 Mots (21 Pages)  •  337 Vues

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                      La croissance est un phénomène récent. Dans les économies précapitalistes, c’est à dire antérieur à la révolution industrielle, la croissance économique était presque nulle. Les économies traditionnelles, essentiellement rurales, se reproduisaient à l’identique. C’est seulement à partir de la fin du XVIII -ème siècle, d’abord en Angleterre que la croissance devient durablement forte. Cela s’explique par l’arrivée de la révolution industrielle. Celle-ci a en effet induit une forte augmentation du niveau de vie, une diversité croissante des biens et des services et une évolution technique. Ainsi, nous pouvons alors nous interroger sur les sources de ces phénomènes. La croissance économique est en effet, la hausse durable de la production de bien et de service réalisé par les agents économiques et mesurée par le PIB. Celui-ci est l’indicateur des richesses créées au sein d’un territoire. Nous pouvons alors nous demander si la croissance économique résulte uniquement de l’augmentation des facteurs de production, de l’accumulation de l’ensemble des biens et services qui entrent dans le processus de production, des biens et des service utilisés pour produire. Le problème est alors de savoir si la croissance économique résulte uniquement de l’augmentation des facteurs de production ou si justement cette vision est peu réaliste et la croissance économique résulte de phénomènes plus divers.

Nous affirmons dans une première partie que la croissance économique résulte de l’accumulation des facteurs de production, elle est extensive. Mais cette affirmation se heurte cependant à des difficultés, nous montrerons dans une deuxième partie que la croissance économique requiert davantage d’implication car elle est également dite, intensive. Dans une troisième partie, nous observerons le rôle de l’investissement dans la croissance dite endogène.

                Dans cette partie, nous analyserons l’implication dans la croissance des facteurs de production c'est -à -dire l’ensemble des ressources utilisées pour produire des biens et de services. Pour augmenter la quantité de richesses produites, on peut augmenter les quantités de facteurs de production utilisés. On parle alors de croissance extensive, une croissance obtenue par l’augmentation des quantités de facteurs de production utilisés dans le processus productif.             Pour produire, il est nécessaire d’associer les deux facteurs de production que sont le travail et le capital. Dans un premier temps, analysons alors le rôle des quantités de facteurs travail dans la croissance. Le travail désigne les ressources en main-d’œuvre utilisées par les unités de production pour créer des biens et des services. Ainsi, plus ce facteur est haut, plus les entreprises par exemple, ont les moyens de produire une plus grande quantité de biens ou de services.. Ce facteur de production dépend de la pop active occupée, c'est -à -dire de la pop en âge de travailler, disponible, et ayant un emploi rémunéré. Il dépend aussi du nombre d'heures travaillées en une année.     Ces deux éléments varient alors fondamentalement en fonction de la démographie d’un pays. En effet, plus le nombre d'individus en âges et en capacité de travailler est haut et plus le facteur travail l’est aussi. Cette relation de causalité est alors au cœur de l'augmentation des richesses produites par le facteur travail. Plus d'individus ont la capacité de travailler, plus la taille de la population active est haute, plus il y aura de main-d'œuvre pour créer de plus grandes quantités ou de plus grandes variétés de produits. Par exemple, lors de la révolution industrielle, une période de forte croissance économique, il y a eu le baby-boom d'après-guerre. Une population plus nombreuse signifie plus de main-d'œuvre, mais aussi plus de débouchés pour la production. On peut alors compter dans ce cas sur l’accroissement naturel (diminution mort et augmentation natalité). Cette corrélation entre PIB et facteur travail est illustrée par le document 2. On remarque que plus la population active en France entre 1975  et 2012 est haute, plus le PIB l’est aussi. Par exemple, durant cette période le PIB en volume a doublé, on est passé de 100 base100 de PIB en 1975 à 215 base 100 en 2021.     Mais nous pouvons voir par exemple que le temps de travail a été réduit de 50 % en France et en Allemagne depuis la fin du XIXème siècle, de 40% aux, ce qui limite la portée de l’augmentation de la pop en emploi. De plus, dans nos pays occidentaux, on remarque un vieillissement généralisé de la population, une baisse des natalités. Ce qui est problématique dans l’augmentation du facteurs travail et donc directement dans la croissance économique. Pour cette raison, on peut augmenter la quantité de facteur travail sans une augmentation du nombre de travailleurs, par exemple en ajustant les temps de travail, ce qui résulte de choix sociaux. De plus, les institutions vont intervenir pour palier ces difficultés. L’état par exemple va mettre en place des lois il visant à augmenter la quantités des personnes en Age de travailler lorsque l’accroissement naturel n’est pas suffisant. Ainsi il va se tourner vers la main-d’œuvre étrangère par l’incitation à l’immigration, avoir solde migratoire positive. Il peut également chercher à faire travailler davantage les femmes ce qui induirait une hausse du taux d’emploi. On peut également allonger la durée passée à travailler au cours d’une vie, en faisant entrer les jeunes plus tôt dans la vie active ou en les faisant partir plus tard à la retraite. On prolonge alors la durée de la vie active et on augmente le taux d’emploi des classes d’âge situées aux extrémités de la vie active.. On peut aussi augmenter la durée du travail (journalière, hebdomadaire ou annuelle)).  On peut également favoriser le nombre d’actifs en stimulant les politiques éducatives et de formation, que ce soit pour les jeunes ou pour les seniors, et améliorer l’adéquation entre les formations proposées et la demande de travail. 

               Dans un second temps, nous pouvons analyser le facteur capital qui correspond à l’ensemble des moyens de production utilisés pour produire. Lorsque la durée de ces biens est inférieure à un an, on parle de consommations intermédiaires ou de capital circulant (matière première, énergie, transport…) Lorsqu’elle est supérieur à un an on parle de capital fixe (installation, outillage…) Dans cette partie nous allons plus particulièrement nous intéresser au capital fixe et comment l'accroître.  L’idée sera la suivante :  plus on dispose de capital fixe, plus nous avons la capacité de produire de plus grosse quantité et donc de favoriser la croissance économique par une augmentation du PIB. En outre une augmentation des richesses produites. Par exemple, plus une usine dispose de friteuses, plus elle pourra faire de grosse quantité de chips. Ainsi, pour augmenter son capital fixe,les entreprises acquièrent de nouveaux biens de production par le biais d’investissements. C’est l’opération par laquelle un agent économique acquiert des moyens de production durables. En ce qui concerne l'acquisition de capital fixe, l’on parle d’investissement de capacité, un investissement de biens utilisés durablement lors du processus de production. De cet investissement résulte alors la fbcf, la formation brute d’un capital fixe qui permet, aux entreprises de compléter et de renforcer leur capacité face à la production de plus grosse quantité. En effet, l'acquisition d'outils et de machines permet d'augmenter l'efficacité de la force humaine, un homme est en effet plus productif, il produit plus efficacement lorsque des outils comme des machines automatiques font ce qu’il fait mais en deux fois moins de temps. Par exemple, les télécommunications accélèrent la transmission d'informations, les véhicules font économiser du temps de déplacement. L'introduction de la machine à vapeur en Angleterre à la fin du XVIIIe siècle a permis de pallier les pénuries de main-d'œuvre.  Les taux d'investissement ont dépassé le seuil de 10 % durant la première moitié du XIXe siècle en Angleterre, puis de 20 % à partir des années 1850 dans les pays développés. Nous pouvons également compléter cette idée d’augmentation de la productivité du travail par l’accumulation de facteurs capital au travers du capital par tête, la quantité de machines/capital dont dispose chaque travailleur. Cela permettra de remplacer le travail humain par les machines, c’est une mécanisation du travail, par exemple les distributeurs ou les caisses automatiques, ont rendu les services plus rapides et ont offert aux entreprises la capacité d'accueillir d'avantages de client et donc d’augmenter leur chiffre d’affaire. Enfin, le taux d’épargne d’un pays est également important dans le niveau des investissements, notamment afin de ne pas trop dépendre de crédit qui seront difficile à rembourser. Le document 1 montre d'ailleurs que notamment en Chine, la FBCF donc l’investissement en capacité a fortement augmenté entre 2001 et 2012. La chine en passant de 500 milliards de dollars constants 2005 en investissement de capacité en 2001 à 2100 milliards de dollars constant 2004 en 2012, a quadruplé ses investissements et donc son capital. En effet, celle-ci malgré la crise économique mondiale, la grande récession qui a touché la plupart des pays industrialisés du monde, elle s’en est sortie par la force de son marché intérieur et aux bas coûts de leurs marchandises. Cela a donc eu un impact sur son taux d’épargne, ce qui en plus de cet investissement justifierait une FBCF aussi élevée comparativement aux autres pays durant cette période.     Mais, cette part de la croissance se heurte cependant à des difficultés. En effet, celle-ci s’épuise avec la loi des rendements factoriels décroissants qui cause une moindre efficacité des facteurs de production. Ainsi, la productivité étant décroissante, moins de richesses sont produites ou il y a moins de rentabilité dans la production. Cela induira par exemple une augmentation des prix de vente et donc une diminution du pouvoir d’achat des consommateurs et donc moins de croissance car moins de biens ou de services seront achetés. Ainsi moins de richesses seront produites par la suite.  Effectivement, plus on augmente la quantité de l’une des variables travail et capital, et plus la production est importante. Par ailleurs, si la quantité de l’un des facteurs de production augmente tandis que la quantité de l’autre facteur reste constante, alors la production augmente, mais moins vite que le facteur de production. Par exemple, multiplier les machines dans le processus de production permet d’augmenter la production avec le même nombre de salariés, mais, à partir d’un certain seuil, si aucun nouveau salarié n’est embauché, alors les nouvelles machines ne pourrons être supervisées.  La production n’augmentera plus car ces nouveaux investissements seront à l’arrêt et pas rentabilisés.

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