L'histoire n'est elle qu'affaire d'interprétation?

L’histoire n’est elle qu’affaire d’interpretation?

        Le problème que pose ce sujet est celui de la possibilité d’atteindre une vérité en histoire. En effet l’historien doit réussir à trier la masse d’informations et d’événements historiques afin de construire un sens global à ces enchaînements d’événements tout en restant dans une interprétation objective des faits. L’interprétation qui se défini par la volonté de définir un phénomène et d’en donner sa signification. L’histoire se définit comme la retranscription ou l’ensemble d’événements passés. Peut on alors penser qu’il existe une méthode scientifique d’interprétation des événements du passé comme ce serait le cas pour les sciences exactes? Ne doit on pas au contraire reconnaitre que ces faits et événements sont tellement complexes qu’il ne peut en résulter une analyse scientifique visant à l’obtention d’une vérité absolue?

        Nous analyseront le fait que l’histoire peut être considéré comme une science car elle interprète des faits sensés retranscrire une réalité. Cependant si les interprétations sont fausses alors elles ne conduisent pas à l’établissement d’une vérité. Cette complexité et ces ensembles d’interprétations nous obligent donc à considérer toute interprétation comme subjective mais menant à une vérité.

        La vérité existe en histoire puisque l'historien s'appuie sur des faits objectifs comme ceux qu'il peut exploiter dans les archives ou dans les preuves matérielles les plus diverses du passé. La méthodologie des historiens respecte des protocoles précis, analysant les informations ou les sources afin d’en tirer des conclusions qui soit le plus proche de la réalité possible.

« L'histoire, en revanche, s'impose une démarche scientifique ... elle s'impose de prendre une certaine distance à l'égard de l'événement, de traiter les actions et les faits avec le recul nécessaire à l’objectivité. » a dit Patrice Canivez dans son livre Eduquer le citoyen. Cela coïncide avec l’existence de vérités historiques et d’une objectivité propre au métier d’historien. L’existence des chambres à Gaz ou des bombardements Américains sur les villes d’Hiroshima et Nagasaki durant la Seconde Guerre mondiale ne sont pas des événements qui puissent être remis en cause par leur ampleur et par les preuves matérielles ainsi que les témoignages. Il existe donc des vérités historiques, les faits sont arrivé et personne ne peut le nier puisqu’il existe des preuves de ces événements.

         Quand bien même ces faits sont sujets à interprétation, comme les témoignages, le travail de l'historien est d’effectuer un tri qui visant à l'objectivité par la confrontation des sources. C’est ainsi que des fait présentés comme des vérités historiques se sont révélés être faux. L’exemple du livre Les Protocoles des Sages de Sion écrit en 1901 par Mathieu Golovinski est représentatif des dégâts pouvant être causé par le crédit donné à de fausses informations. Ce livre décrit un projet fictif dans lequel une élite composé de juifs influents souhaite dominer le monde.. Ce document a été rédigé par un espion de la police secrète de Russie afin de convaincre le Tsar Nicolas II de s’attaquer au juifs qui bénéficient d’une ouverture de la part de l’Empire Russe. Cité dans Mein Kampf d’Adolf Hitler afin de justifier son projet d’exterminer la religion juive, les Protocoles ont été considéré comme faux dès 1933 et il n’existe aujourd’hui plus de doutes quant à la fausseté de ce document grâce aux archives décalcifiées de la police secrète Russe décrivant comment et dans quelle contexte ce dernier a été créer. Cependant il est toujours cité par des groupes antisémites. Cet exemple nous montre que sans un travail de recherche et d’analyse des sources il est possible de prendre une information fausse pour une vérité absolue.

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