Environnement, écologie et défaillances du marché
TD : Environnement, écologie et défaillances du marché. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Catherine Rousseau • 28 Octobre 2018 • TD • 2 155 Mots (9 Pages) • 539 Vues
Amaury de Kermel TD3104
Maxime Chaulier
Environnement, écologie et défaillances du marché
Sommaire
Introduction
- Garett Hardin
- Harold Hotelling
- L’écologisme des pauvres
Conclusion
Introduction
Concilier développement économique et protection de l’environnement n’est pas une tâche aisée. Jusqu’à un certain point, les deux préoccupations peuvent apparaître contradictoires. D’une part, beaucoup d’activités économiques ont un impact environnemental négatif : elles utilisent des ressources naturelles dans le processus de production et contribuent à réduire le capital naturel (directement par l’utilisation de ressources épuisables, indirectement en cas de surexploitation de ressources renouvelables). D’autre part, les objectifs de protection de l’environnement peuvent avoir un impact négatif sur le développement économique en contraignant les comportements des entreprises et les consommateurs par des réglementations ou des mesures fiscales.
Comment analyser l’interaction entre ces deux termes - et leur relation avec le développement durable - sachant qu’ils se télescopent fréquemment ?
Doit-on favoriser l’un par rapport à l’autre ?
I. Garett Hardin
Garrett James Hardin était un écologue américain influent, connu principalement pour son article de 1968 : The Tragedy of the Commons (La tragédie des biens communs)1.
Herman Daly, économiste à l'Université du Maryland a dit de lui qu'il a ouvert la voie à une nouvelle race d'économistes écologiques (« ecological economists »)2 et à l'importance de « donner au bien-être des générations futures un poids pour des prises de décisions morales ».
- Qu’est ce qu’un bien commun?
Avant de pouvoir être a même de comprendre la théorie de la Tragédie des biens communs, il est fondamentale de comprendre ce qu’est un bien commun.
Samuelson, Théorie pure de la dépense publique (1954), il révèle l’existence de 4 types de biens en foncions de deux critères: rivalité ou pas et exclusif ou pas.
Si le marché sait spontanément assurer la production de biens privés mais ils ne sont qu’un des 4 types de biens. Donc pour les 3 autres il n’est pas naturel qu’ils soient produits par le marché.
Un bien rival est un bien pour lequel les agents sont en concurrence pour l’accès au bien. Les quantités consommées par les uns ne seront plus disponibles par les autres. Les biens rivaux sont épuisables et rares.
Un bien non rival est un bien pour lequel la quantité offerte est égale à plus l’infini.
Un bien exclusif est un bien pour lequel il est possible d‘exclure un consommateur qui ne souhaiterais pas s’acquitter du prix. Bien pour lequel il est nécessaire de s’acquitter d’un prix pour y avoir accès.
Rivalité | Non rivalité | |
Exclusion | bien privé: automobile, vêtements | bien public impur: salles de cinéma, ligne téléphonique |
Non exclusion | bien commun: ressources naturelles | bien collectif pur |
Bien collectif: financement public par l’impôt
Facile de passer de bien public pur a impur grâce a la technologie: autoroute (péage), chaîne télé payante (canal plus)
B. La tragédie des biens communs
G.HARDIN en 1968 publie La tragédie des biens communs.
D’un côté il est impossible d’en empêcher l’accès (non exclusion) d’autre part, les agents sont en rivalités dans l’accès au bien. G.HARDIN montre que ce sont des biens qui concernent la faune et la flore donc des ressources naturelles non toujours renouvelables.
Il est alors probable que chacun se comporte vis à vis de l’environnement comme un prédateur car ce qui ne sera pas prélevé par l’un le sera par l’autre. On se comporte aussi comme un prédateur vis-à-vis des générations futures. Le laisser faire rend impossible le développement durable.
Prenons l’exemple de la pêche: un individu décide d’aller pêcher sur le bord d’un lac. Lors de sa séance de pêche cet individu réussit à attraper 3 poissons. Le poisson est un bien commun car tout le monde y a accès mais la consommation de cet élément par un individu suppose la non consommation pour un autre.
C. Solution
Comment préserver ces biens communs ? Interdiction, quotas de prélèvement ?
C’est la voie choisie en matière de pêche en Europe depuis 2002. La voie serait celle de la limitation par la loi. Le problème qui se pose alors est qu’au niveau mondial les prises de pêche dépassent de 25% les quotas. On a toujours des comportements de type passager clandestin.
Une seconde logique prévaut alors, dans le sillage de COASE en 1960 avec Le problème du cout social. L’idée c’est que la présence de biens communs conduirait à l’irresponsabilité individuelle du fait de l’absence de marché. De façon à préserver les biens communs l’État doit donc institutionnaliser un marché de l’environnement.
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